🌟 CHAPITRE 11 🌟

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APRÈS L'ACCIDENT⚠

Sombrer

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Il y a des larmes d'amour qui dureront plus longtemps que les étoiles du ciel
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Des minutes qui deviennent des heures, des heures qui deviennent des jours, puis des semaines.

Un coup de fil peut tout faire basculer, celui que j'ai reçu il y a deux semaines à mit un arrêt total sur tous mes plans, tous NOS projets. Désormais je suis seule, il n'est plus là et ne le sera plus jamais. Je ne vis plus, je ne dors plus non plus. Un vide s'est installé, un vide que je ne saurais combler. C'est pas que je ne pourrais pas, mais simplement parce je ne le voudrais pas.

Comme chaque matin, j'essaie de faire surface, de me lever afin d'affronter une nouvelle journée, sans lui, sans sa présence. J'essaie de ne rien laisser paraître, parce qu'ils ne savent pas à quel point j'étais proche de lui, à quel point je l'aime encore. Ils ignorent tout, ils ne comprendraient pas.

J'affronte une nouvelle journée seule, machinalement, j'exécute les tâches du quotidien afin d'éviter les foudres de ma mère qui ne sait rien ou presque.

Elle ne sait pas pourquoi sa fille est partie quelques jours la semaine dernière. Elle ne sait pas qu'elle était partie en Normandie, elle ne comprendrait pas....

Cette région qui m'était inconnue il y a quatre années en arrière, ces personnes qui étaient entrées dans ma vie par la même occasion, sa famille, ses amis. Il nous avait tous abandonné.

Cette église, ce cimetière, ce cercueil....il avait 30 ans putain...

Nous avions toute notre vie devant nous et pourtant... il a fallu d'une seconde, d'une route et d'un chauffard en état d'ébriété. Et tout avait basculé. Un accident, un blessé, un mort et des dizaines de vies qui s'arrêtent.

Je mettais des fringues dans ce foutu sac un peu au hasard, sans oublier son t-shirt ainsi que son parfum. Cette bouffée d'oxygène boisée qui ne quitte plus mes nuits et qui étouffe mes sanglots. J'arpente le couloir jusqu'à la salle de bain afin de prendre un gel douche, mon shampoing et tout le nécessaire qui me servira pour les prochains jours. En sortant je croise ma mère, elle me calcule à peine et tant mieux, du moins c'est ce que je croyais.

- Tu veux que Benoît t'emmène chez ta grand-mère ?

Je hausse les épaules

- S'il veut, je ne veux pas le déranger

Elle me sourit et prend le temps de m'observer, est-ce qu'elle sait tout ?

- Préviens le quand tu veux partir.

Benoît, c'est son mec. Il est venu habiter chez elle presqu'en même temps que moi, lorsque j'en avais trop eu marre de mon père mais surtout de sa copine de l'époque.

De retour dans ma chambre, j'évite de regarder chaque recoin car tellement de choses me ramènent à lui ici... Mon bureau, où je le regardais saccager mes dessins avec amusement, cette chaise, ce clic-clac, mon lit... Lorsque je me retrouvais seule dans cet appartement pendant plusieurs jours, je sautais sur l'occasion pour que l'on se retrouve. On passait nos journées ensemble, mais nos nuits également. On refaisait le monde de mille et une façons, on s'évertuait à regarder des films qu'on ne finissait jamais ou presque, je me perdais dans ses bras, sous ses lèvres et ses caresses.

Ma gorge se noua une énième fois, je fermais les yeux. Inspirer et expirer lentement c'est ce que je savais faire de mieux ces derniers jours, je ravalais mon chagrin le jour pour le laisser s'évacuer la nuit Or, en ce moment, le soleil brillait, ce n'était pas le moment pour me laissé aller.

Toi & Moi (Jusqu'aux étoiles) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant