✶ CHAPITRE 44 ✶

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30 ans pour toujours

-Attends, tu as une ride là !

Je l’embête et il en sourit. Assise sur ses genoux, j’essayai de coiffer ses cheveux avec un petit peu de cire.

Quatre ans. Quatre années de bonheur à ses côtés et notre futur commençait à se dessiner. Ce n’étais plus un vulgaire croquis, non, on pouvait même commencer à y mettre des couleurs. Des couleurs vives et joyeuses.

Tant de temps passé à ses côtés même si tout n’étais pas toujours rose. On s’engueulait parfois sévèrement. Mais quel couple ne le faisait pas ? On exprimait juste mal nos ressentis, mais on finissait toujours par se comprendre.

D'ailleurs, depuis que j’avais rejoint ma mère en pleure, pour rester tout un week-end enfermée dans ma chambre, elle ne me parlait plus jamais de Luca. J’ignore ce qu’elle pensait, mais qu’importe puisque finalement tout s’était arrangé pour l’aimer encore et toujours plus fort.

Ça faisait quatre ans que je lui avais ouvert mon cœur et qu’il en avait pris soin à quelques exceptions près. Il m’appartenait et je lui appartenais, il possédait tout de moi et il m’avait offert tout de lui. On se complétait et il me tirait encore et toujours vers le haut.

- Je suis assez beau pour toi, ou tu vas continuer de malmener mes cheveux ? S’impatiente-t-il.

- Il faut qu’on charme ces gens et tu es notre meilleur atout.

Oui, mon cœur continuait à être malmené face à ses yeux bleus et son visage charismatique. Il était toujours aussi sublime et les années le rendaient encore plus beau.

- Je ne ressemble à rien comparé à toi, mon ange.

Et il savait me faire sourire. Je me sentais toujours belle à travers son regard azur.

Après mon bac j’avais profité de deux mois de vacances, mais aussi deux mois où j’avais cherché un travail et j’avais trouvé sans grande difficulté.

Je gagnais ma vie, sans jamais rien dépenser et lorsque j’avais eu le malheur de faire des courses pour Luca, il ne s’était pas privé de râler. Pour lui, l’argent que je gagnais servirait uniquement à poursuivre mon rêve.

Mais j’avais lâché ce désir d’intégrer une école d’art au profit d’un autre. Grâce à Luca, mais aussi à Karl et à ma seconde passion.

La pâtisserie.

C’était devenue une évidence, et depuis des années. Je prenais un énorme plaisir à confectionner toutes sortes de gâteaux toujours plus compliqués et je ne m’en laissais jamais. Pour le plus grand plaisir de mon amoureux, de Marco, de ma mère et de son mec, Benoît. Tout le monde adorait mes pâtisseries et puis, n’était-ce pas une forme d’art ? Un art qui se mange avec gourmandise, d’abord avec les yeux puis avec la bouche. Car un gâteau est encore meilleur lorsqu’il est beau.

Mais ça ne m’empêchait pas de continuer de dessiner, au contraire. J’adorais toujours remplir des feuilles blanches avec divers crayons et même de la peinture. Je ne m’en lassais jamais et j’arrivais même à vendre quelques portraits de temps en temps.

- Tu crois qu’on va l’avoir. Lui demandé-je inquiète.

- Ne t’en fait pas. Karl a appuyé notre dossier.

J’y avais longuement réfléchis et on en avait longtemps discuté. Car cette décision qu’on prenait marquait un véritable tournant dans notre vie.

M’éloigner de ma mère à des centaines de kilomètres me rendait triste, mais aussi le fait de lâcher mes amis. Puis après toutes réflexions, je me disais que Luca serait dans la même situation que la mienne et que nous serions tous les deux, comme j’en avais si longtemps rêvé. Alors on allait surmonter ça ensemble, comme nous l'avions toujours fait.

Toi & Moi (Jusqu'aux étoiles) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant