Toi & Moi (Jusqu'aux étoiles)

✶ CHAPITRE 20 ✶

Entre père et mère

☆.｡.:*･ﾟ☆.｡.:*･ﾟ☆.｡.:*･ﾟ☆.｡.:*･ﾟ☆
"Il faut croire aux étoiles. Tes angoisses et tes tourments ne sont qu'un grain de sable, qu'une larme dans l'océan."
☆.｡.:*･ﾟ☆.｡.:*･ﾟ☆.｡.:*･ﾟ☆.｡.:*･ﾟ☆

La deuxième semaine des vacances était bien entamée et comme ma mère ne travaillait pas le jeudi après-midi, nous avions prévu de passer une partie de la journée ensemble.
J'ai attendu ce moment avec tant d'impatience, ça fait tellement longtemps que nous ne nous sommes pas accordées de temps toutes les deux.

Lorsque j'étais rentrée mardi matin de mon petit week-end chez Luca mon père était déjà sur son lieu de travail et je m'étais enfermée dans ma chambre la musique en fond sonore, bien décidée à m'entraîner sur la console que m'avait laissé mon frère.

Luca n'avait pas vraiment accepter sa défaite et il s'était fait la promesse de remettre ça dès vendredi soir. Comme tous les mois, il avait un week-end complet de repos. Et il allait me permettre, par la même occasion, de recharger toutes mes batteries à leur maximum pour ma reprise des cours de lundi.

Ma mère m'attendait sur la place emblématique de notre petite ville juste à côté des rues piétonnes où demeuraient des dizaines de boutiques et restaurants. Il y avait également notre Cathédrale classée au patrimoine mondial de l'UNESCO, apportant un son lot de touristes venus des quatre coins du monde.

Cet endroit n'avait rien à envier à personne, il y avait de la vie, des commerces, des moyens de transports adéquats, mais surtout nous étions à une heure de Paris en train.

Sans attendre, je me jetais au cou de celle qui m'avait mise au monde, me laissant enfin envahir par sa présence et son odeur qui me plaisait tant.

- On va manger un petit truc et on file faire quelques magasins. Me propose-t-elle après avoir répondu chaleureusement à mon étreinte.

Je répondis simplement par un sourire, prête à la suivre jusqu'au bout du monde s'il le fallait.

Pour éviter de trop attendre nos plats, nous avions opté par le fast-food le plus prisé de centre-ville. Le service était rapide et nous trouvions toujours une place à l'étage de celui-ci.

Je m'installais en face d'elle sur une des petites tables en bois peintes en beige.

- Ton père va bien ? Me questionne-t-elle avant de manger quoi que ce soit.

- Peut-être, je le vois presque pas. Ce week-end je n'étais pas à la maison et depuis que je suis rentrée il dort chez Christine.

Elle souffle d'un air d'espéré mélanger à celui de la colère qui l'habite peu à peu au fil du temps.

- Je vais l'appeler et lui faire rappeler quel est son devoir. Je parie que tu ne vois aucun centime de la pension que je lui verse pour toi.

Je secoue la tête en guise de négation.

Depuis son départ, ma mère s'évertue à verser une centaine d'euros à mon père, pour moi et ce, chaque mois. Il prétend me dire que c'est uniquement pour payer l'internat, mais il n'a toujours rien versé pour le premier trimestre alors que ma mère à verser sa part comme convenu. Il préfère se payer des restaurants avec sa gonzesse où offrir des cadeaux inestimables tels qu'à un appareil photo ou des vêtements la fille de cette dernière. Et moi, je pourrais mourir la bouche ouverte qu'il s'en moquerait royalement.

- Je ne sais pas si ça changera tu sais ?

- Je sais, souffle-t-elle

Nous commençons à manger tout en parlant de son travail et de mes cours qui me plaisent de plus en plus, c'est peut-être la facilité que j'ai à obtenir de bonnes notes qui me donne cette impression. Ou les amis que je me suis faits là-bas. Mais j'aime ce lycée et tout ce qu'il m'apporte depuis la rentrée.