🌟 CHAPITRE 47 🌟

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🖤 La fin de ta vie ne marque pas la fin de notre amour 🖤

Je me suis réveillée en pleine nuit, en pleurs. Son odeur était là, mais sa voix ne l’était plus. Alors j’ai branché mon téléphone, mis la répétition automatique de nos vidéos et je me suis endormie une nouvelle fois sous le son de sa voix.

Ce matin, j'ouvre les yeux, les volets ont été fermés et les vidéos ont cessé. Le silence me percute de plein fouet et le froid aussi. Je vois une faible lumière qui clignote provenant de mon téléphone me montrant que quelqu'un a essayé de me joindre. Il a été posé sur la table de chevet sûrement par sa mère.

Je sais qu’elle comprend parfaitement ma douleur, parce qu’elle l’a vit aussi, peut-être différemment certes, mais aussi intensément, sans doute.

Il est à peine huit heure. J’ai peut-être réussi à dormir quatre heures ce qui est un véritable exploit et j’ai envie de rester sous ces couvertures. Pour ne pas affronter ce qui m’attend. Pour ne pas lui dire au revoir. Et pourtant, il va bien falloir.

Alors je me lève, les larmes au bord des yeux parce que depuis que j’ai réussi à pleurer je n’arrive plus à m’arrêter. Et je n’imagine même pas la tête que j’ai.

La cérémonie est à 14 heures. Certains, s’ils le souhaitent, pourront lui dire au revoir une dernière fois juste avant.

Mais ce n’est pas mon cas, pas comme ça.

En revanche, je n’ai pas le choix d’affronter cette journée. Il faut que je sois là, parce que sinon je le regretterai toute ma vie, mais aussi pour soutenir sa famille et peut-être ses amis. J’ignore combien de personnes seront présentes ici, certains ont fait le chemin de très loin pour venir lui faire leurs adieux.

Peu importe qui sera là, moi je n’aurais d'yeux que pour Luca. Parce que j’ai une dernière chose à lui dire même si je doute qu’il m’entende. Il y a toujours un “on ne sait jamais” qui trotte dans ma tête, après tout c’est son jour aussi triste qu’il soit.

Je bois un café sans savoir si je vais parvenir à le garder dans mon estomac, mais ça serait bête que je tourne de l’œil dans cette église alors que tous les regards seront braqués sur moi. Même si ça va durer que dix minutes, il faut que je paraisse forte, pour son entourage, pour lui.

Mais je crois que je ne vais pas y arriver.

C’est un vendredi sombre pour moi, malgré le soleil bien présent. Aujourd’hui, j’aurais préféré que le ciel pleure, comme mon cœur.

Allez Lily soit forte, si tu ne le fais pas pour toi, fais le pour lui. Il faut qu’il soit fière de la femme que tu es et qu’il a aimé.

M’aime-t-il toujours de là où il est ? Est-ce qu’il m’attendra toutes ces années ?

Ma gorge se serre en pensant aux prochaines années que je vais devoir affronter sans lui. Je vais devoir supporter son absence jusqu’à mon dernier souffle, privée de son amour.

Machinalement, je lave ma tasse et pars m’apprêter. Le noir ne me va pas et dans une église, j'aurais préféré que ma robe soit blanche. Et dans un monde idéal que je n’aurais jamais, c'est mon père qui m’aurait accompagné devant l’autel sur une allée remplie de fleurs jusqu'à celui que j'aime. Mais je serais seule, vêtue de noir pour unique vision, un cercueil.

Le sien.

J’hésite un instant à me maquiller et puis je me dis que ça servirait à rien, je n’ai pas envie d’avoir tout ce maquillage coulant parmi mes yeux rougis. Mais je décide quand même de les camoufler comme je peux, histoire d’être présentable pour sa famille qui vient manger ce midi juste avant la cérémonie.

Toi & Moi (Jusqu'aux étoiles) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant