Toi & Moi (Jusqu'aux étoiles)

🌟 CHAPITRE 46 (2/2) 🌟

Une nouvelle étoile brille partie 2

Je ferme les yeux sans parvenir à dormir plus de 10 minutes d'affiliée alors que Laure a sombré au milieu de ses pleurs dans les bras de Morphée. Mais moi je n'y arrive pas.

Ce matin je me suis réveillée dans l'attente que tu viennes me chercher quelques heures plus tard, mais le temps a défilé et n'es plus là.

Et tu ne le seras plus jamais.

Je n'arrive toujours pas à réaliser ce qu'il nous arrive. On avait tant de projets tous les deux, un bel avenir nous tendait les bras, mais la mort t'a tendu les siens.

La vie ne tient qu'à un fil, et ce dernier s'est rompu.

Qu'est-ce que je vais devenir, sans toi à mes côtés, sans toi pour m'épauler ? Toi qui était le pilier grâce auquel je tenais. Il s'est écroulé et moi avec.

Mon téléphone a cessé de vibrer, et pour cause, il est six heures du matin et je réalise que cette journée a commencé sans toi. Le temps ne s'est pas arrêté quand ta vie a pris fin.

Et ça me tue.

Les minutes défilent et mes songes m'emporte encore un peu, car je suis à bout de force.

Je n'en peux plus.

Et soudain ton visage apparaît, tes yeux d'un bleu pur me transpercent, tu es là, devant moi tel un mirage que je ne peux toucher. Tu me regardes en silence et un sourire tendre se dessine sur ton visage angélique. Je peux même sentir ton souffle sur ma peau et les frissons m'envahir. "Je t'aime, mon ange" ta voix sonne comme un écho. Tu es là, à portée de main, assis sur le rebord de ton lit. Mais au quand j'ouvre les yeux, tu t'es envolé, tu es parti.

Tu n'es plus là et ne le seras plus jamais.

Le soleil se lève sur une nouvelle journée, les nuages ont pris une teinte rouge orangée. C'est magnifique, et pourtant je déteste ça, car je le vis sans toi.

Ça fait seulement quelques heures et pourtant j'ai l'impression que ça fait une éternité que je ne t'ai pas vu. J'ai mal, tellement mal et pourtant je ne parviens pas à extérioriser ma douleur, aucune larme ne sort.

En fait, je ne me sens pas légitime de cette souffrance. Moi, je ne t'ai pas élevé, je n'ai pas grandis à tes côtés non plus. Je t'ai juste croisé, un soir d'été peu de temps avant l'automne. Tu faisais parti des leurs, moi je ne suis qu'une pièce rapportée. Je me sens de trop au milieu de toute cette famille unie, moi qui n'ai connu que le déchirement de mes proches. Je ne me sens tellement plus à ma place parmi eux, sans toi. Je ne sais même pas s'ils ont envi que je sois vraiment présente.

J'entends la porte de la chambre s'ouvrir, Laure dort encore paisiblement à mes côtés et elle a bien de la chance d'y arriver. Quelque part, je la jalouse, car quand je ferme les yeux, c'est ton visage qui est là, tout près de moi.

- Il est où tonton Luca ?

Une petite tête brune me regarde, vêtu de son pyjama, il attend que je réponde à sa question. Mais que répondre à ce petit bout de trois ans qui ne lâchait pas son oncle à chaque fois qu'ils étaient ensemble ?

- Viens mon bonhomme. Chochotte Stan. Laissons maman et tata dormir.

- Mais je veux voir tonton Luca ! Hurle Ryan

Comment lui expliquer sans le brusquer qu'il ne le verra plus jamais ?

Je peine déjà à réaliser que ses yeux ne pourront plus jamais me regarder, que ses lèvres ne pourront plus jamais m'embrasser, ses doigts me toucher, son rire m'émerveiller, sa voix me rassurer, ses bras me bercer, son cœur de m'aimer...