Toi & Moi (Jusqu'aux étoiles)

✶ CHAPITRE 38 (2/2) ✶

Revirement de situation partie 2

C'est pleine d'énergie et le moral au beau fixe que je franchissais les portes de ma classe lundi matin, mon casque de moto sous le bras.

J'avais passé l'entièreté des deux jours précédents avec Luca et aujourd'hui, rien ne pouvait entraver ma bonne humeur, surtout que je commençais cette semaine avec monsieur Conti. Ce n'était peut-être plus mon professeur principal, mais étant donné qu'il enseignait une de nos matières, je serais amenée à le voir souvent.

Je pris place à côté de Stefan qui visiblement avait déjà anticipé ma venue puis commença à déballer mes affaires.

- Alors comme ça on est des attardés ? M'agresse une voix masculine située sur ma droite.

Alors toi, si tu oses me faire chier dès mon arrivée, tu es mal barré mon pote. J'ai déjà du mal à me faire à l'idée de passer le restant de l'année ici, mais si en plus on commence à me chercher dès les premières heures de la matinée, je risque de ne pas garder mon calme très longtemps.

- La prochaine fois que tu parles de notre classe, vérifie qu'aucune personne ne se trouve à proximité. Continue-t-il, bien décidé à ne pas me lâcher.

- Mais j'ai rein à cacher. Rétorqué-je sur un ton tout à fait calme. Si je l'ai dit, c'est que je le pense et si ça ne te plaît pas, c'est loin d'être mon problème.

- Peut être que si tu ne restais pas dans ton coin à longueur de journée, tu verrais que la seule imbécile ici, c'est toi.

Je tentais tant bien que mal de garder mon calme. Mais venir me parler de la manière dont il l'a fait était loin d'être propice à ma quiétude.

- Mais justement ! M'exclamé-je tu n'as pas encore compris que je préfère rester seule que me mêler à des attardés dans ton genre ?! Parce que, excuse-moi, mais provoquer le moindre professeur et lui jetter des boulettes de papier, c'est digne d'un gamin de 6ᵉ et encore. Il faut savoir grandir au bout d'un certain moment.

Toute la classe est spectatrice de ce petit duel improvisé qui a le don de m'énerver dès le matin. C'est fou à quel point une seule personne a le pouvoir de vous mettre en rogne.

- Tu verras, bientôt, c'est toi qui te prendras des trucs dans la gueule.

Qu'il veuille me provoquer pour flatter son propre ego est une chose, mais me menacer en est une autre.

- On m'a forcée à intégrer cette classe sans que je demande rien à personne. J'ai supporté cette ambiance de merde en gardant le silence, mais surtout mon calme, mais si en plus tu continues à vouloir me chercher alors que là non plus je n'ai rien demandé, tu vas finir par te prendre mon casque de moto en pleine face.

David m'avait appris à me défendre dès l'école primaire pour que personne ne cherche à m'embêter. Et j'avais bien gardé en tête toutes les leçons qu'il m'avait données. Prête à les appliquer contre n'importe qui.

- Lily ! S'exclame monsieur Conti.

J'étais tellement furax après l'autre imbécile de première catégorie, que je n'avais même pas entendu notre professeur entrer dans notre salle de classe.

- On va éviter d'abîmer ton casque surtout si c'est pour frapper un étudiant. Et toi Anthony, tu viendras me voir à la fin du cours.

Je pose le regard sur son visage qui semble amusé par la situation. Depuis quand était-il là ? Avait-il assisté à l'entièreté de la scène sans que je ne me rende compte de quoi que ce soit ?

La journée de cours passe lentement malgré ma pause déjeuner avec Camille. J'ai passé l'entièreté des cours, assise dans le fond de chaque salle, n'écoutant pas le moindre cours trop préoccupée à peaufiner mon nouveau dessin. Ce n'était pas un manque de volonté de ma part, mais un ras-le-bol. J'en avais marre de supporter le brouhaha incessant de mes camarades.