🌟 CHAPITRE 49 (2/2) 🌟

25 3 12
                                    

Les douleurs du passé partie 2

Samedi, c'est avec mes pensées qui vagabondaient de toutes parts que j'ai travaillé toute la journée.

Dimanche j'avais besoin de prendre l'air je n'en pouvais plus d'être soumise à mes pensées de plus en plus sombres toute la nuit sans parvenir à fermer l'œil alors j'ai pris le train et je suis partie m'évader un peu le temps d'une journée ensoleillée.

Mais les deux semaines qui ont suivies, malgré la charge de travail que nous impose l'école, je n'ai pas arrêté de ruminer. Chaque jour, chaque heure, chaque seconde. Sans relâche, ils se baladaient tous les deux dans mes pensées torturées.

J'en avais eu marre, j'avais beau regarder des films, lire les livres offert pour mon anniversaire, continuer d'écrire, dessiner, travailler... rien ne marchait. Et j'ai même craqué en fouillant le fond de mon armoire pour retrouver ce petit flacon que je n'avais pas vu depuis des années. J'ai vaporisé mon oreiller de son parfum et telle une droguée, j'ai plongé la tête la première dans un océan de souvenirs douloureux. Et j'ai pleuré. Beaucoup.

Et je souffre encore ce matin alors que mes petites habitudes vont reprendre vie. Partir, étudier, rentrer, dormir si j'y parviens.

L'odeur des croissants provenant des fours de la cafète me donne l'eau à la bouche et pourtant, j'ai l'estomac noué, la gorge serrée et le cœur sur le point d'exploser.

Je passe la première salle des prépas sans voir personne alors je pousse la porte coupe-feu délicatement, sait-on jamais et mon regard dévie vers la place où il est assis habituellement, et il est là. Et pour la première fois, je le vois sans son masque qui lui cachait ordinairement la moitié de son visage. Et bordel. J'aurais préféré qu'il soit horrible à regarder. Mais ce n'est pas le cas. Malheureusement.

Inspirer, expirer.

Et maintenant tu arrêtes de mater, tu vas travailler ou au pire lui parler.

Mais je suis ma première intuition et pars rejoindre ma propre salle où deux camarades sont déjà présent le nez plongé dans des croquis numériques. Moi, je sors mon carnet et continue le portrait que j'avais commencé pendant les vacances. Ça me permettra de voir Richard et d'entendre ses blagues, mais pas que.

En retournant à l'école, j'avais espoir que ces sentiments contradictoires allaient cesser, mais j'ai l'impression que c'est pire qu'avant. J'ai l'impression d'étouffer et je n'attends qu'une chose, que la journée se termine.

Je me demande ce que Luca pense de tout ça. Avoir ce type constamment dans ma tête est une véritable torture, si bien que je n'arrive pas à me concentrer sur mon travail et à la pause, c'est avec empressement que je compte franchir ce couloir maudit pour me rendre à l'extérieur. Mais c'est sans compter sur l'aide de Richard qui m'intercepte aussitôt.

- Alors Lily, c'est quand que tu remets au dessin ?

Je lève les yeux au ciel, exaspéré par sa remarque ou blague irréfléchi, j'en sais rien, car il sait très bien sur quoi je travaille en ce moment et à quel point ce portrait me fait perdre patience.

- Quand tu arrêteras tes petites blagues. Non sans déconner il faut que je vienne te voir tout à l'heure j'ai du mal avec les cheveux.

Par l'intensité de mon rythme cardiaque, je savais que quelqu'un se trouvait tout près même sans l'avoir vu, c'est comme si sa présence me perturbait et je n'apprécie pas vraiment ça. Pourtant, maintenant que je sais qu'il est là à quelque centimètres, je ne peux m'empêcher de dévier mon regard vers son profil.

Toi & Moi (Jusqu'aux étoiles) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant