Toi & Moi (Jusqu'aux étoiles)

✶ CHAPITRE 45 ✶

Un je t'aime pour l'éternité

La boule de poils adoptée par ma mère et son compagnon adore venir miauler à la porte de ma chambre le matin quand ils ne sont pas là, peu importe l'heure qu'il est. Qu'il fasse jour ou encore nuit. Quand son estomac crie famine, il n'a plus de respect pour le sommeil des habitants de cet appartement.
Mais ça n'a pas l'air de déranger Luca qui continue de dormir tel un ange sur son nuage.

Alors je me lève sans trop de difficulté, bien décidé à fermer le clapet de Jackie. Oui, oui, c'est son vrai prénom. Et ce n'est pas moi qui l'ai choisi.

La première face de sa personnalité se frotte contre mes jambes tout en ronronnant jusqu'à la cuisine, où je sors son paquet de croquettes au poisson pour calmer l'appétit du petit roi.

Je vous épargnerai la deuxième face cachée de ce chat. Complètement timbrée, sautant partout même sur mon dos lorsque je suis accroupie. Il faut que jeunesse se fasse visiblement.

J'ouvre les volets sur un ciel partiellement dégagé où des nuages menaçants apparaissent au fond ne présageant rien de bon.

Et j'aurais préféré me tromper.

Je quitte la pièce désormais baignée d'une lumière douce pour rejoindre la chambre. Parce qu'il n'est que huit heure et que j'ai besoin de profiter de ma couette et de ce qui s'y trouve en dessous. Même s'il dort et que je suis réveillée.

Je me glisse dans mon lit et me laisse envahir par la chaleur qui émane de son corps. La pièce est plongée dans l'obscurité, mais ça ne m'empêche pas de percevoir son souffle chaud, lent et régulier.

Dans deux petits jours, j'annoncerai tout à ma mère maintenant que tout est réglé. Me voir partir loin d'elle la rendra triste je sais, mais l'oiseau doit quitter son nid tôt ou tard, car il est désormais temps que je vole de mes propres ailes. Surtout que je ne serais pas seule.

J'aurais tellement aimé avoir raison.

Le bras de Luca glisse sur mon t-shirt et me rapproche de lui jusqu'à coller nos corps ensemble.

Il ne dort pas pour mon plus grand bonheur.

- Bonjour, mon ange. Prononce-t-il d'une voix rauque causée par son réveil.

Pour toute réponse, je me love contre lui parce que ses bras sont mon seul refuge.

Je caresse ses cheveux profitant du silence qui nous entour. Ses douces mèches soyeuses glissent entre mes doigts durant de longues minutes.

Ce genre de moments si simples n'appartiennent qu'à nous, et je les garde jalousement au fond de ma mémoire, bien rangés dans un coffre doré rempli de nos souvenirs.

- Il est tôt, non ? Me demande-t-il contre mon front.

- Oui, on peut rester comme ça encore un peu.

Et je n'aurai jamais dû le lâcher.

- Attends deux secondes alors. Dit-il en se levant

Ses bras me quittent et l'instant d'après, j'entends le bruit des volets s'ouvrant. Il les ouvre juste assez pour faire rentrer de petits filets de lumière, me laissant deviner la couleur de sa peau, de ses cheveux et de ses yeux avant de me rejoindre de nouveau.

- Dois-je en déduire que mon amour a peur du noir ?

- Non, sourit-il, je veux juste te voir avant de te laisser pendant deux jours.

Deux jours qui s'avèreront durer beaucoup plus longtemps, bien trop longtemps.

Il m'ouvre à nouveau ses bras dans lesquels je me faufile sans perdre une seconde.