✶ CHAPITRE 14 (2/2) ✶

38 6 23
                                    

La Saint Valentin et son lendemain partie 2

Le jour parvenait difficilement à s'infiltrer à travers les volets de ma chambre. J'ignorais l'heure qu'il était et Luca était toujours là, sans le voir, sa présence me frappait. Je me sentais bien... Il avait dû se faufiler sous la couette durant la nuit puisque je sentais son torse contre mon dos, son bras entourant ma taille, l'écrasant au passage et la chaleur de son souffle sur ma nuque.

Était-ce possible d'éprouver un tel sentiment de réconfort et de sécurité dans les bras de quelqu'un ?

Je n'osais même pas bouger, de peur de le réveiller, mais surtout, je voulais ressentir ça le plus de temps possible. Alors je m'efforçais pour ne pas me rendormir, pour ne pas quitter ce rêve éveillé parce que oui, ce moment dépassait de loin tout ce que j'avais vécu avant.

Son corps contre le mien m'apaisait

Son bras, me sécurisait

Son souffle me berçait

Et c'est sans le vouloir que je me suis rendormie en ayant un avant-goût de ce que pouvait être le bonheur.

Je me réveillais à nouveau dans une position digne d'une contorsionniste en réalisant immédiatement que son souffle n'était plus là, son bras m'avait quitté, son corps était parti...

Machinalement, je tapotais à côté de moi avec vigueur

- Hey ! Dis-le si tu veux me tuer !

Il était resté...

- Désolée, j'ai cru que tu étais parti. Dis-je d'une voix pâteuse en me tournant vers lui

- Tu tenais tant à ce que je reste ?

Comment te dire Luca que je ne veux plus jamais que tu t'en ailles, tout simplement parce que je n'ai jamais aussi bien dormi que cette nuit. Parce que ta présence me plaît et comble ce vide qui persiste en moi depuis trop longtemps...

- Ça m'aurait fait bizarre si tu serais parti sans me dire au revoir.

Parce que je sais que suite à cette nuit ton absence sera insupportable et surtout inévitable. Je te connais...

- Je suis juste resté pour le petit déjeuner. Me susurre-t-il à l'oreille

Non, ses paroles n'avaient pas de double sens, son souffle chaud n'avait pas provoqué cette sensation étrange et méconnue et son murmure n'avait pas fait s'envoler des milliers d'étoiles à travers mon corps jusque dans mon cœur.

- J'espère que ton père t'a laissé quelque chose sinon je vais chercher des croissants, qu'est-ce que tu préfères ?

Que tu arrêtes de troubler mon esprit sain.

- Il y a ce qu'il faut.

Parce que tous les vendredis midi j'achetais de quoi déjeuner pour le week-end tout en sachant que si je ne prenais rien, je n'aurais rien à me mettre dans l'estomac le matin.

Son appétit féroce m'avait tout de même laisser de quoi manger pour le lendemain, et c'était un miracle vu tout ce qu'il s'était enfilé la veille. Comment arrivait-il à garder ce corps avec tout ce qu'il avalait ?

Assise sur mon lit, je le regardais trifouiller mes crayons et tout mon matériel de dessin que j'avais minutieusement rangé la veille... pour rien.

-T'as de la chance d'avoir une passion aussi dévorante p'tit ange. Beaucoup doivent t'envier.

M'envier ? Non. Admirer ce que je fais oui et ça me plaît.

- Je pense que tout le monde est passionné par quelque chose, mais peu de gens exploite ce petit côté de leur personnalité, peut être par peur ou tout simplement parce qu'ils se disent que ça n'est pas nécessaire.

Toi & Moi (Jusqu'aux étoiles) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant