✶ CHAPITRE 40 ✶

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La famille idéale

Avoir les clefs de chez lui me permettait de lui faire quelques surprises, mais aussi d'en recevoir contre toute attente.

Il m'avait fait une petite place dans son armoire pour que j'y mette mes propres vêtements, il râlait quand mes shampoings et mes produits pour le corps prenaient trop de place sur le rebord de la baignoire, mais il était ravi de tous ces petits plats que je faisais rien que pour lui, sans oublier les desserts en tout genre.

Certains diront qu'une petite routine s'était installée, mais je pense tout le contraire. Aucun week-end se ressemblait. Le seul point qui ne changeait pas, c'était notre amour toujours grandissant. Je l'aimais un peu plus chaque jour et même si je commençais à le connaître sur le bout des doigts, il arrivait à me surprendre de bien des manières.

Le froid hivernal frappait mon visage lorsque je sortais de sa voiture.

J'avais passé le réveillon de Noël chez ma mère et le 25 décembre, il était venu me chercher pour que je passe ce jour chez ses parents. Une vraie première. Au milieu de toute sa famille dans laquelle je faisais désormais partie.

J'avais été surprise par son cadeau. Cette fameuse mallette de crayons polychromos. Cent vingt couleurs différentes afin de mettre un peu de gaité dans mes dessins toujours en nuances de gris. J'avais voulu le tuer parce que je savais parfaitement que cette merveille coûtait une petite fortune, mais ça me faisait tellement plaisir de l'avoir enfin entre les mains.

Quant à moi, je lui avais offert une demi-journée sur un circuit avec la moto de son choix parmi celles qui lui serait proposées. Pour ce cadeau, Karl et Marco m'avaient bien renseignée, car pour quelqu'un qui ne s'y connaissait pas, c'était facile de se faire avoir. La plupart des offres nous vendaient du rêve pour que finalement, après six tours de circuit et encre, tout était terminé. Mais là, j'avais la certitude qu'il pourrais rouler pendant des heures sans le moindre problème.

Lorsqu'il avait ouvert son paquet, il était ravi et son sourire ne quittait pas son visage. Et ça me rendait heureuse moi aussi. Mais il s'y connaissait parfaitement ce qui voulait dire qu'il savait à peu près la somme que j'avais déboursée et m'avait donc un peu râler dessus, gentiment, pour me serrer dans ses bras après.

Le seul point négatif dans son cadeau, c'est qu'il ne pourra pas en profiter maintenant, car il préférait attendre au moins la venue du printemps. Mais je n'avais pas dit mon dernier mot, car une autre surprise l'attendait.

Après avoir passé six jours chez ses parents en Normandie, c'est chez moi que nous allions pour le réveillon de la Saint Sylvestre.

Un sac rempli de cadeau pour ma famille pendait à son épaule ainsi qu'un bouquet de fleurs, qui n'étaient pas pour moi, mais pour ma grand-mère, qui avait fait le déplacement depuis Paris pour venir passer quelques jours auprès de sa fille et de moi, aussi.

Je franchissais la porte d'entrée alors que ma mère s'affairait déjà dans la cuisine à seulement 16 heure tandis que mon oncle montait la nouvelle table du salon récemment achetée puisque Benoît était reparti avec l'ancienne étant donné que c'était la sienne.

J'embrassais ma grand-mère qui ne manqua pas de toiser du regard celui qui se tenait derrière moi, raide comme un piquet.

- Mamie, je te présente Luca.

Elle sourit puis se lève pour venir lui faire une bise chaleureuse.

Elle était toujours de bonne humeur et quand elle était là, je regrettais de ne pas la voir plus souvent, pourtant, Paris n'était pas si loin, même si les transports en commun pour arriver chez elle s'avéraient être un vrai parcours du combattant. Entre le train, le métro, un Transilien et encore un métro, c'était long.

Toi & Moi (Jusqu'aux étoiles) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant