Derrière les Soleils (JENIFER FANFICTION)

CHAPITRE 1

JENIFER

15 septembre 2018,

C'est mercredi soir et comme tous les mercredis soir, Raphaël nous appelle à dix-huit heures. Les yeux rivés sur l'horloge du séjour, j'attends patiemment de voir l'appel s'afficher sur l'écran de l'ordinateur. Comme d'habitude, plus les minutes avancent, plus les battements de mon cœur s'accélèrent.

L'appel se lance et je me jette sur l'ordinateur pour ne surtout pas le louper. J'accepte et la connexion se fait. Ces quelques secondes me paraissent toujours interminables. Puis, le visage de Raphaël apparaît. Légèrement perdu comme à son habitude avec l'informatique et quand il me voit à son tour, un large sourire se dessine sur son visage.

— Bonjour chérie.

— Salut Raph. Comment tu vas ?

— Toujours mieux quand je te vois.

Il me fait toujours rougir. Des années que l'on est ensemble et c'est toujours pareil, je retombe amoureuse de lui à chaque fois que je le vois.

— Et toi comment tu vas ?

— Ça va. Tu me manques, mais ça va.

— Il ne reste plus que trois mois Jeni.

— Ça reste long.

— Pas tant que ça, on a déjà fait six mois, trois mois, c'est rien.

— C'est vrai.

Sa voix est posée, son sourire ne quitte pas son visage. Je l'aime tellement. Il nous reste encore trois mois loin l'un de l'autre. Juste trois mois comme il le dit. De toute façon, je n'ai pas à me plaindre, ça doit être beaucoup plus dur pour lui qui est sur le terrain que pour moi qui suis tranquillement à la maison.

— Tu l'as rangé dans le placard ? Me demande-t-il.

— Hein ?

— Antone.

— Oh non ! Attends, je te l'appelle.

Je hurle le prénom de notre fils en lui disant de venir dire bonjour à son père. Tout de suite, j'entends des pas dans l'escalier. J'ai tellement peur qu'il s'étale.

— La prochaine fois que tu envoies un colis Jen, met ton album dedans.

Je me tourne vers l'écran et souris.

— S'il est prêt, oui.

— On a tous hâte de l'écouter sur la base.

— Ah bon ?

— Ouais, les gars sont à fond, s'ils n'écoutent pas « Notre idylle » une fois par jour ils meurent.

Je ris doucement. Les gars, je les aime tellement aussi. Je leur dois beaucoup, je leur dois le mental et la bonne humeur de Raphaël.

— Oh mais qui est-ce que je vois ! Mon Antone !

Antone fonce dans mes bras pour que je le prenne sur mes genoux. Notre petit garçon de sept ans fait maintenant face à l'écran. Ça ne lui semble pas bizarre, depuis sa naissance c'est comme ça, voir son père plus souvent à travers l'écran qu'en chair et en os. J'embrasse la tempe de mon fils qui salue son père d'un signe de la main.

— Comment va mon champion ?

— Ça va ! Tu rentres bientôt papa ?

— Dans pas longtemps, promis.

— Cool, tu pourras venir voir les matchs de foot avec maman !

— Oui ! Maman m'a dit que vous avez gagné samedi ! T'as marqué un but ?