Derrière les Soleils (JENIFER FANFICTION)

CHAPITRE 12

JENIFER,

20 septembre 2018,

— Maman met la télé !

— Non, Antone, on est en famille ce soir !

— Mais il y a Marseille qui joue ! D'habitude on regarde !

— Oui, mais d'habitude il n'y a pas papa ! Fais pas l'enfant, ce n'est qu'un match de foot.

Antone s'en va en courant de la cuisine et je l'entends discuter avec son père. Je ne peux pas comprendre ce qu'ils se disent. Alors que je finis de préparer le repas, j'entends mes garçons revenir vers moi.

— Ça te dérange si on met la télé ce soir ? Me demande Raphaël.

Je me retourne vers lui. Ne me dîtes pas qu'il s'est fait avoir par Antone.

— Tu es sérieux ?

— Aller, dis oui.

Raphaël m'offre la même tête que le chat botté dans Shrek. Je suis obligée de dire oui quand je vois ça, en plus, avec son visage abîmé, son bras plâtré, il me fait pitié.

— Pourquoi il y a un match ce soir ? On est lundi soir.

— Je ne sais pas.

— Il n'a pas pu être joué la dernière fois, me répond Antone. S'il te plaît maman...

— Vas-y, met ton match.

Antone saute de joie et s'en va en courant. Je l'entends monter les escaliers d'un pas lourd. Raphaël se rapproche de moi, se colle même à moi et embrasse ma nuque.

— Tu es la meilleure.

— Depuis quand tu regardes les matchs de Marseille toi ?

Je le sens rire contre ma peau. Il dépose un autre baiser et ses yeux se mettent à me regarder.

— Si ça peut lui faire plaisir.

— Tu me feras la faveur de lui apprendre ce qu'est un vrai club de foot, parce que Marseille.

— Tu peux parler, toi t'es pour Ajaccio, ils sont en ligue 2 et ils font de la merde.

— Ne critique pas ma ville.

On rit tous les deux et Raphaël vient sentir ce que j'ai préparé. Antone revient, habiller d'un maillot de son équipe. Je ne me souviens même pas lui avoir acheté ça. J'aurais dû lui en prendre un quand j'étais dans la ville ce week-end, je n'y ai pas pensé.

— Je suis beau comme ça ? Nous demande-t-il.

Je le dévisage et je fais la moue. Raphaël lui dit qu'il est beau et il me donne un coup de coude pour que je dise pareil.

— Ça va, ça passe.

— T'es pas drôle maman !

— Va lui allumer la télé, je mets la table.

— Antone, t'aide maman à mettre la table.

Antone souffle et laisse tomber ses bras.

— Sinon on met pas le foot à la télé, reprend Raphaël.

D'un coup, mon fils vient vers moi et me propose son aide. Raphaël allume la télé, trouve la chaîne pour le match.

Il est presque vingt heures. Après que les garçons aient joué à leur football dans ma maison, on a fait les devoirs avec Antone puis nous nous sommes retrouvé autour d'un jeu vidéo. Mario Kart, comme toujours et Raphaël a gagné. C'est notre rituel quand Raphaël rentre de mission, on joue à ce jeu.