CHAPITRE 54

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JENIFER,

16 janvier 2019,

Nous avons dîné et nous avons clôturé le repas par un superbe gâteau au chocolat. Il était simple, mais vraiment très bon. Et je crois que ce n'était pas grâce à moi, mais bien grâce aux garçons. Antone est fatigué, pendant que je m'occupe de la vaisselle, il est monté dans sa chambre pour se mettre en pyjama. Raphaël est dans le salon, devant la télé, je crois. Je coupe l'eau quand j'ai fini, j'essuie mes mains et c'est à ce moment-là qu'Antone revient me voir.

— Maman !

Je me mets à sa hauteur et il vient me prendre dans ses bras. Il est trop mignon dans son pyjama Spider-man. Il commence cependant à être trop petit, mais je crois que mon fils refuserait de le jeter, il l'aime trop. Comme mon pull de hockey et moi.

— Maman, je peux dormir avec vous ce soir ?

Je souffle, sans réellement m'en rendre compte.

— S'il te plaît maman...

— J'aimerais bien que tu ailles dormir dans ton lit ce soir. Je sais que tu as beaucoup profité de mon absence pour dormir avec papa, maintenant, c'est à moi de dormir avec papa.

— Mais je ne gêne pas dans votre lit...

— Promis, tu viendras dormir une autre nuit. Cette nuit, je veux vraiment dormir mon grand. Désolée. Mais je peux te lire une histoire.

— Oui !

— Va dire bonne nuit à papa et on monte à la chambre.

Antone quitte mes bras et s'en va dans le salon. En arrivant vers cette pièce, je l'entends rire avec son père. Notre fils souhaite à Raphaël de bien dormir avec moi, Antone lui fait un bisou et revient vers moi.

— On peut y aller maman.

— Go.

Antone prend de l'avance sur moi et monte à l'étage. Quand j'entre dans sa chambre, il est déjà assis sur son lit, avec un livre sur ses genoux. Je présume que je vais devoir lire ça. Je viens m'asseoir à côté de lui. J'examine l'épaisseur du livre. Il n'est pas trop gros, tant mieux.

— Mets-toi bien dans ton lit mon grand, ce sera plus facile pour t'endormir.

— Couche-toi à côté de moi.

J'obéis et je me couche à côté de lui. La petite lumière de chevet nous éclaire et me permet de lui lire l'histoire. Doucement, je le sens se rapprocher de moi, il pose même sa main sur mon épaule. À chaque page que je tourne, je m'autorise un regard vers lui. Il a les yeux grands ouverts. Même quand je ferme le livre quand j'ai fini de le lire. Il n'a pas l'air fatigué du tout. Bizarrement, j'ai envie de lui parler. Je pose le livre par terre et je me tourne vers lui. Il me sourit. Ma main vient se poser sur son doux visage.

— Maman est désolée mon grand.

Il hausse les épaules. Les larmes me montent aux yeux.

— Je suis désolée de t'avoir rendu triste, de ne pas avoir été là à Noël, ni même au nouvel an.

— Ce n'est pas grave.

— Si je pouvais, je reviendrai en arrière et il y a plein de choses que je ferai différemment tu sais.

— Moi aussi.

— Qu'est-ce que tu ferais autrement mon grand ?

— Je ne dirai pas à papa ce que me faisait tonton, car après ça t'a rendu triste.

— Antone... Je t'ai déjà dit que s'il y a une chose en laquelle tu ne devais pas douter, c'était celle-ci, cette fois où tu as tout dit à papa.

— Mais tu étais triste après ! Puis tu es parti travailler loin de moi.

Derrière les Soleils (JENIFER FANFICTION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant