CHAPITRE 17

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JENIFER

27 octobre 2018,

Comme prévu, à la sortie de l'école, nous sommes là avec Raphaël. Les enfants commencent à sortir et on attend notre fils. Cependant, il n'arrive pas, non, c'est sa maîtresse qui s'approche de nous.

— Bonsoir, est-ce qu'il serait possible de discuter avec vous quelques minutes ? Si vous avez le temps bien sûr.

— Bonsoir, il n'y a pas de problème, répond Raphaël.

Dans ce genre de moment, je suis incapable de parler. Pourquoi elle veut nous parler ? Où est Antone ? On la suit dans l'école et elle nous invite à rentrer dans sa classe. Je suis venue qu'une seule fois ici, en tout début d'année, même si ça ne date pas de longtemps. Antone nous voit et vient contre nous. Elle nous propose de nous asseoir pendant que Antone retourne à la bibliothèque de la classe.

— Antone m'a dit que vous étiez rentré blessé, lance-t-elle à Raphaël.

— Oui, comme vous pouvez le voir.

— Je suppose que ça doit être assez dur à vivre pour vous, mais je pense que c'est assez dur pour Antone aussi. Il s'est beaucoup mis à l'écart aujourd'hui, ce qui n'est pas dans son habitude.

— Je pense qu'il est fatigué, repris-je. Il a un rythme de vie un peu effréné en ce moment. On est tous les deux conscients de ce qu'on lui fait vivre, mais ça va bientôt se calmer.

— D'accord. À la maison, il est comment ?

— Il est bien, continue Raphaël. Il est bien chez nous. Il est simplement fatigué. Comme l'a dit ma femme, ça va redevenir calme dans les prochains jours. Vous savez, Antone est formaté avec des dates, moi je pars en mission et je rentre que six ou neuf mois après. Me voir revenir plus tôt et blessé a dû être un chamboulement pour lui. Il a juste besoin de se reposer.

— Pas de souci. Je tenais tout de même à vous le dire. Antone est un garçon qui sourit et rit beaucoup. C'est triste de le voir dans son coin.

— On lui en parlera.

— Merci. Je vais vous laisser y aller. Merci d'être resté pour cette conversation.

— De rien. Bonne soirée.

Raphaël est le premier à se lever. Je sens qu'il n'a pas apprécié la façon dont elle nous a parlé. Il va falloir qu'on en discute, car je n'ai rien vu de mal dans ce qu'elle nous a dit. On appelle Antone et il quitte l'école avec nous. Alors que notre petit s'avance vers notre voiture, j'attrape la main de Raphaël.

— Chéri, pourquoi tu t'es énervé comme ça ?

— Je ne me suis pas énervé. C'est juste que... Elle ne connaît pas ce qu'il vit, ce qu'on vit.

— C'est pour ça qu'elle essaie de comprendre nos vies, pour pouvoir comprendre Antone.

— Non, elle pense tout savoir et ça m'a énervé. Quand Antone est avec nous, il va très bien. Peut-être que l'école le soûle.

— On lui en parlera, d'accord ?

— Ouais.

On arrive près de la voiture, Antone monte dedans, je vais pour fermer la portière.

— Maman !

— Oui ?

— Mon bisou.

Ah oui, j'ai oublié. Je dépose un baiser sur sa joue et ses bras entourent ma nuque et il me garde contre lui quelques instants.

— Aller, on rentre à la maison mon grand.

Il me lâche et je ferme la portière. Je m'installe pour conduire et on part. Sur le trajet, Raphaël choisi de parler école avec Antone. On en est arrivé au fait que notre petit s'ennuie un peu à l'école, qu'il aurait voulu faire autre chose aujourd'hui que ce que la maîtresse proposait. Notre problème est réglé, non ?

Derrière les Soleils (JENIFER FANFICTION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant