Derrière les Soleils (JENIFER FANFICTION)

CHAPITRE 23

JENIFER,

Flash-back 2009

— Tu es déjà allé à un match de hockey sur glace ?

Je lève un sourcil. Il est sérieux avec sa question ? Qui va voir du hockey sur glace ? A part ceux qui veulent avoir froid. Déjà, pas grand monde ne connaît ce sport et surtout pas moi. Raphaël a pourtant l'air heureux de m'y amener. Je n'espérais pas autant.

— Non, jamais.

— Tu sembles déçue, je me trompe ?

Non, il ne se trompe pas. J'aurais espéré un film romantique au cinéma, un téléfilm pourris sur sa télé, même un McDo m'aurait plu.

— Non, je ne le suis pas. Juste...

— Tu t'attendais à autre chose et tu penses que je crains.

— Tu ne crains pas, c'est que...

— J'ai compris.

Par contre, lui semble déçu. Il baisse le regard.

— Arrête de me couper la parole Raphaël.

— Non, mais t'inquiète. Tu veux qu'on aille autre part ?

On est dans la file pour rentrer à la patinoire, clairement, je ne veux pas partir. Ça ne fait pas dix minutes qu'on attend dans le froid pour partir finalement.

— Non. Je veux qu'on aille voir ce match, ça te fait plaisir.

— Mais pas à toi. Autant qu'on fasse une activité qui nous plaise à tous les deux.

— Ma passion c'est le tricot, je doute que tu veuilles en faire.

— Comment ça tu fais du tricot ?

Il retrouve le sourire. Mon dieu qu'il est beau quand il sourit. J'ai eu quelques photos de lui, depuis notre rencontre, mais en chair et en os, ça fait toute la différence.

— Je rigole, je ne fais pas de tricot.

— Mince. Je t'imaginais bien en train de chanter et de faire du tricot en même temps. Multi-talents Jenifer.

Je rigole et il me regarde dans les yeux. Je l'apprécie de plus en plus. Lors de notre rencontre, il m'a donné chaud, il m'a fait complètement me perdre dans mes pensées. J'étais prise par sa beauté, sa gentillesse, le son de sa voix. Là, ça va un peu mieux. Enfin je crois. Je suis plus rationnelle, j'en suis persuadée.

On a pas mal discuté par message pour finalement se donner rendez-vous ce soir. Il avait envie de me revoir, moi aussi j'en mourrais d'envie. Il m'a demandé au préalable si je voulais aller voir ce match avec lui, car il y allait et il ne voulait pas forcément y aller seul. J'ai dit oui, sans réfléchir. Aujourd'hui, je ne peux pas me plaindre d'être ici.

On arrive au guichet, il paie nos places et on s'avance vers la patinoire. Il y a du monde. Décidément, il y a des gens qui aiment le hockey sur glace. Ma main s'enroule autour de son biceps et il me garde près de lui jusqu'à ce que nous trouvions des places dans les gradins. Finalement, avec le monde, il ne fait pas si froid que ça. Au contraire, la température est agréable.

— Quand j'étais petit, j'aurais voulu faire hockeyeur.

— Pourquoi ça ne s'est pas fait ?

— Je crois que je n'avais pas le niveau.

— Tu en fais encore ?

— Non, j'ai arrêté, par rancœur. Tu sais patiner ?

— Je me débrouille, enfin je crois.