Derrière les Soleils (JENIFER FANFICTION)

CHAPITRE 34

JENIFER,

Flash-back 2010,

La soirée s'éternise. J'avoue être fatiguée et je veux rentrer. Mais ça ne se fait pas de quitter son propre mariage comme un voleur. Il faudrait aussi que je retrouve mon mari, occasionnellement, ça pourrait être une bonne chose de repartir avec lui. On est marié depuis moins de cinq heures et je l'ai déjà perdu. Je souffle et je finis ma flûte de champagne.

Ah non ! Je le vois ! Il... Il est en train de danser, en plein milieu de la piste de danse. Sauf qu'il est complètement bourré. Je ne pensais pas que c'était possible d'être bourré à son mariage. Il est gênant.

— Alors que la plupart des gens boivent pour noyer leur solitude, Raphaël, il boit quand il est heureux.

Je me tourne vers Gabriel, le grand-frère de Raphaël et je lui souris.

— Je ne savais pas qu'il buvait quand il était heureux, avoué-je.

— Personne ne comprend pourquoi il fait ça. Il a l'alcool bon, il n'est pas chiant.

— Il y a encore plein de trucs que je ne sais pas sur Raphaël ? Demandé-je en riant.

— Hum... On ne peut pas connaître quelqu'un après juste un an de relation.

Mon sang se glace. Qu'est-ce qu'il me dit lui ? Je pensais qu'il m'aimait bien Gabriel. Sa phrase me fait penser l'inverse. Mon regard se reporte sur Raphaël qui danse toujours. Je souris à le voir faire. Même comme ça, je le trouve sexy. Outre son physique, est-ce que j'ai bien fait de le choisir ? Gabriel n'a pas tort, nous sommes ensemble depuis un peu plus d'un an et nous sommes déjà mariés. Je ne dois rien connaître de Raphaël. Et si ce n'était pas lui l'homme de ma vie ? Je me serais mariée pour rien.

— Mais tu sais, reprend Gabriel, moi ça fait trente-cinq ans que je le connais et je peux t'assurer d'une chose, il est fou amoureux de toi. Il ferait n'importe quoi pour te rendre heureuse.

— Tu crois ?

— Ne doute jamais de ça. Vous allez apprendre à vous connaître et vous vous aimerez de plus en plus.

— J'espère.

— Il ne cessera jamais de t'aimer.

— Il ne connaît pas tous les mauvais côtés de la personne que je suis.

— Même ça, il les aimera de tout son cœur.

— Si tu le dis.

Il pose sa main sur ma cuisse et je le regarde en souriant. D'un coup, sa fille arrive et vient s'impacter dans mes bras. Il la gronde en lui demandant de faire doucement, mais moi, je m'en fiche. J'adore les enfants et j'adore la nièce de Raphaël. Elle est si jolie, si gentille. J'espère qu'un jour j'aurais un enfant aussi bien élevé qu'elle.

— On va danser tata ? Parce que tonton, il danse mal.

Je ris légèrement et j'accepte d'aller danser. Ça ne dérange pas Gabriel que je l'abandonne. Toutes les deux, on arrive en dansant sur la piste de danse. Doucement, je me rapproche de Raphaël, qui me remarque et qui me regarde amoureusement. Je continue de danser avec Constance jusqu'à ce que la musique se termine et qu'elle s'en va trouver un autre partenaire. Moi, je récupère le mien, celui qui n'est qu'à moi. Ses bras entourent mon corps et ses lèvres viennent embrasser les miennes. On s'offre un long baiser. Je n'aime pas forcément ça en public, mais je m'en fiche, c'est notre mariage, on a le droit.

— Dis-moi Raph, ça fait quelques minutes que je te regarde danser.

— Ça t'excite ?

— Entre autres. J'ai quand même connu plus sexy de ta part. Bref, je n'arrive pas à croire que c'est toi qui voulais me donner des cours de danse à une certaine époque.

Il pose son doigt sur ma bouche.

— Attendez madame Leblanc. Si je peux me permettre, j'ai travaillé avec les plus grands. Kamel Ouali.

— Moi aussi.

Il décolle son doigt de ma bouche et me regarde dans les yeux.

— Ah oui merde. Ouais, mais ce n'était pas pareil, se plaint-il.

— Ah bon ?

— Oui, car toi tu ne bouges pas sur scène.

— Pardon ? Je vais te montrer l'année prochaine comme je danse sur scène.

— J'ai déjà hâte de voir ça.

Il vient m'embrasser une nouvelle fois. La musique change et Raphaël se trouve posséder par le Dieu de la danse. Il me lâche et se remet à danser, comme Kamel Ouali a dû lui apprendre, sûrement. Je rigole à le voir faire. Il est ridicule, mais je l'aime tellement. Tout ce que je vis avec Raphaël est merveilleux. Il est si présent, si patient, si beau, si affectueux... Il est si tout. Putain j'ai de la chance de l'avoir. Alors qu'il danse, je viens le retrouver, il continue de danser en me regardant.

— Excusez-moi monsieur Ouali, est-ce que je peux récupérer mon mari ? J'aimerais rentrer, je suis crevée.

— Tu n'es même pas drôle !

— Même pas. Allez, s'il te plaît, rentrons.

— On va y aller, si madame veut.

— Merci. Mais tu n'avais qu'à pas danser, ça m'a rendu toute chose.

Il éclate de rire, je l'accompagne et on commence à remercier ceux qui sont encore là pour leur présence aujourd'hui. Constance me prend dans ses bras quand je lui annonce que je vais partir.

— Tu étais trop belle Jenifer aujourd'hui, une vraie princesse.

— Merci ma belle. Normalement, la mariée doit être la plus belle à son mariage, mais j'avais de la bonne concurrence aujourd'hui.

— Tu trouves que je suis belle ?

— Tu es magnifique ma puce.

Constance est contente. On remercie ses parents, on finit notre tour et doucement, on quitte notre lieu de mariage. Une limousine nous amène jusqu'à l'hôtel. Raphaël a tenu à organiser l'après-mariage, je n'avais pas mon mot à dire. Et je n'ai rien à lui dire tellement je suis subjuguée par la beauté de l'hôtel dans lequel il m'amène. C'est vraiment magnifique.

— Vous avez des bons goûts monsieur Leblanc, dis-je en rentrant dans la chambre d'hôtel qu'il nous a pris.

— On est obligée d'avoir de bons goûts pour une jolie femme comme toi.

Je le regarde et on ne perd pas de temps pour se jeter l'un sur l'autre. Son costume, j'ai eu envie de lui enlever dès le moment où je l'ai vu dedans. Il était tellement beau. Je n'avais jamais vu un homme aussi beau que lui que quand je suis entrée dans l'église. Il se débarrasse de ma robe de mariée. Je peux sentir à présent son corps dévêtis contre le mien. Mes mains se posent sur l'arrière de son crâne pour qu'il n'arrête surtout pas de m'embrasser. Je vis sous ses baisers. J'ai besoin de ses baisers pour vivre même. Cependant il finit par s'arrêter alors que ma peau est brûlante et n'attend que l'étape suivante.

— Tu as aimé le mariage Jen ?

— Bien sûr ! Pourquoi tu me demandes ça ?

— Je ne sais pas. Toutes les femmes s'imaginent des mariages de princesses. Je ne sais pas si c'est ce que tu as eu.

— J'ai eu le plus beau des mariages de princesse. En plus, j'avais le plus beau des princes charmants.

— Je suis content.

— Tout était parfait Raphaël. J'ai tout aimé. Mais je t'aime particulièrement toi.

— Moi aussi je t'aime.

Il arrête enfin de me parler pour réellement s'occuper de moi. Je m'en fiche de savoir si le mariage lui a plu, s'il m'a plu, on parlera de ça plus tard. À cet instant, j'ai juste besoin de ses lèvres sur mon corps, de ses murmures près de mon oreille, de ses gémissements, de mon nom dit par sa voix roque.