Derrière les Soleils (JENIFER FANFICTION)

CHAPITRE 58

JENIFER,

2 février 2019,

Raphaël prend place à côté de moi sur le lit. Ses bras viennent m'entourer et je me cale contre lui, contre le mur de la chambre. Ses lèvres viennent embrasser mon front. On a passé une bonne journée, mais comme pour la dernière fois où nous sommes venus, nous sommes tous épuisés. L'air marin nous fatigue. Mais si nous venons habiter ici, nous nous y habituerons.

Nous avons réservé un appartement, nous avons pu passer la soirée ici, en famille. Antone est allé se coucher tout à l'heure, il était beaucoup trop fatigué. Ce qui nous permet, à Raphaël et moi, d'être seuls un petit instant.

Un petit instant oui. Car on frappe à la porte de notre chambre. Je croyais qu'il dormait. Raphaël souffle, il aurait espéré la soirée d'une autre manière, moi aussi.

— Entre Antone, dis-je.

Doucement, la porte s'ouvre et la petite tête d'Antone apparaît.

— Je suis désolé de vous déranger.

Raphaël défait ses bras autour de moi.

— Est-ce que je peux venir dormir avec vous ?

Comment vous voulez que je dise non à un petit garçon aussi adorable, qui s'excuse de nous déranger ?

— Vas-y viens, annoncé-je.

Raphaël se décale de moi et Antone arrive en courant vers le lit comme si j'allais revenir sur ma proposition. Il saute sur le lit et s'installe entre nous. On se couche à côté de lui et on le regarde. Je vous ai déjà dit à quel point il est beau ? C'est un parfait mélange de son père et moi, même s'il ressemble énormément à Raphaël. Mon garçon va être le plus beau plus tard.

— Alors, tu es content pour la maison ? Demande son père.

— Oui, trop ! Mais, ça veut dire qu'on va partir de notre maison à Paris ?

— Oui. Pas tout de suite.

Raphaël relève le regard vers moi.

— Je pensais qu'on pouvait rester à Paris jusqu'à la fin de l'année scolaire d'Antone, on déménagerait pendant les vacances d'été. Tu en penses quoi Jen ?

— C'est une bonne idée. Comme ça, Antone tu ne quitteras pas tout de suite ses copains.

— Ce n'est pas grave ça, me lance mon fils.

— D'accord. Et... J'avais quelque chose à vous proposer, à tous les deux.

— On t'écoute maman !

Je ris légèrement et ma main caresse son visage.

— J'aimerais que vous veniez avec moi sur la tournée.

— Comment ça ? Me demande Raphaël.

— Bah, vous venez avec moi sur la tournée, vous me suivez, vous faites partie de l'équipe.

— Et l'école ?

— On s'en fiche de l'école, rétorque Antone.

On ne peut pas s'empêcher de rire tous les trois.

— Malheureusement, je crois qu'Antone, tu as pris beaucoup de retard à l'école. Je n'aimerais pas que tu passes dans la classe supérieure. Il a déjà des difficultés à lire, dis-je en regardant son père. Il faudrait qu'on voie, mais j'aimerais qu'il refasse son année.

— Tu penses que c'est possible ? Me questionne mon mari.

— Je ne sais pas, j'espère. Ce qu'a vécu Antone cette année n'est pas drôle, entre l'autre et moi. Puis, ses résultats ne sont pas supers bons.