Derrière les Soleils (JENIFER FANFICTION)

CHAPITRE 27

ANTONE

3 novembre 2018,

Il est bientôt l'heure de la fin de la classe. La maîtresse l'a dit. On doit ranger nos activités pour ranger complètement nos affaires. Après ça, on pourra partir. Je commence à savoir lire l'heure. Quand je regarde l'horloge que la maîtresse a mise, je vois que le temps passe beaucoup trop vite. Pourtant, je prends le temps de ranger mes affaires. Je traîne les pieds quand je dois me déplacer dans la classe.

— Antone, dépêche-toi, tu vas mettre toute la classe en retard.

Tous mes camarades me regardent mal. Bien sûr, ils veulent tous rentrer chez eux, voir leurs parents. Moi, je ne veux pas voir Yann. Je ne verrai même pas papa et maman. Je les vois jamais de toute façon. Maman dit que c'est pour le travail ou pour s'occuper de papa, mais moi, je suis seul chez Yann. Sous le regard des autres, je me dépêche de finir de ranger mes affaires. La maîtresse regarde l'horloge. Il nous reste une ou deux minutes à patienter avant que ça sonne. Je ne veux pas que ça sonne. Pourtant, j'entends la sonnerie. Elle me fait toujours mal aux oreilles. Tout le monde se précipite vers le couloir pour s'habiller. Je traîne toujours les pieds. Je suis le dernier à être prêt et la maîtresse me le fait remarquer en riant. Je me mets au fond de la file et j'attends de pouvoir sortir. Je sais que c'est Yann, mais quelques fois, maman me fait des surprises. La dernière fois, elle est venue me chercher et avec papa en plus. Quand je m'approche de la porte de l'école, j'ai les battements de mon cœur qui accélèrent, je veux que maman soit là. Pourtant, je vois Yann. Maman, ni papa, ne sont là. Mon sourire disparaît et j'ai l'impression que la maîtresse me pousse vers la sortie.

— A demain Antone.

— A demain maîtresse.

Elle me fait un grand sourire. Elle est gentille la maîtresse. Je l'aime beaucoup. Parfois, elle ressemble à maman, avec la lumière du jour, quand elle sourit. Même si maman est plus jolie que la maîtresse. Je marche vers Yann qui me sourit.

— Salut mon grand ! Tu veux que je prenne ton cartable ?

— Non.

Il me tient près de lui quand on va jusqu'à sa voiture. Je monte seul dans le siège-auto. Il met mon sac à côté de moi et il monte à l'avant de la voiture. Le moteur se met en route et il se tourne vers moi.

— Maman a oublié de prendre tes affaires pour le foot. On va passer chez toi, pour les récupérer.

— D'accord.

En fait, maman ! Et papa ! Comment va papa ?

— Papa va bien ?

— Bien sûr mon grand. Ils appelleront tout à l'heure.

Je souris. Papa va bien.

On va à la maison. Quand on rentre dans ma maison, j'ai l'impression que ça sent le parfum de maman. Il sent bon son parfum, papa lui dit souvent, moi aussi, quand j'y pense. J'adore être dans les bras de maman. Je me sens en sécurité ici, même si tonton est avec moi.

— Elles sont où tes affaires de foot ?

— Maman les met dans mon armoire.

Il monte dans ma chambre. Je ne le suis pas. Ce n'est que quelques minutes après qu'il hurle mon prénom. Je me tétanise face aux jouets que j'ai sorti.

— Viens m'aider à trouver tes affaires Antone, je ne les trouve pas, continue-t-il en parlant fort pour que je l'entende.

Je laisse mes jouets derrière moi et je monte à ma chambre, pour le rejoindre. La lumière est allumée, maman n'avait pas ouvert les volets quand on est parti. Il est devant mon armoire, les mains sur les hanches. Tonton est grand. Il tourne la tête vers moi.