Derrière les Soleils (JENIFER FANFICTION)

CHAPITRE 16

JENIFER,

26 octobre 2018,

Comme je l'ai demandé, je suis partie du studio à dix-sept heures trente, après avoir chanté « Encore et encore ». Cette chanson m'est tellement dur qu'il me faut toujours quelques minutes pour que je revienne à la réalité. Là, c'est en quittant le studio, en arrivant dehors dans le froid que je reviens sur terre. Je monte dans un taxi pour aller jusqu'à chez moi. Je n'attends même pas Marc et Coralie. Je n'ai besoin de parler à personne. Yann n'a pas répondu à mon message de tout à l'heure. J'angoisse. Je sais que je ne dois pas avoir peur pour des conneries comme ça, pourtant, je ne peux pas m'en empêcher, surtout quand ça concerne mon garçon.

Rapidement, j'arrive devant mon habitation. Je paie le conducteur et je sors du véhicule. En m'approchant de chez moi, je cherche les clés de ma maison, je tombe finalement sur celles de ma voiture. Je fais demi-tour et prends directement la route jusqu'à chez Yann. Il me faut quelques minutes pour y arriver. Je me gare, mal, et je vais frapper à sa porte. Il m'ouvre assez rapidement. Yann me prend dans ses bras.

— Comment tu vas Jen ?

— Ça va. Merci. Tu n'as pas répondu à mon message de tout à l'heure.

— Merde, je l'ai vu, Antone m'a appelé pour un truc et ça m'est sortie de la tête, désolé.

— Ce n'est pas grave. J'aurais dû t'en renvoyer un autre.

— Ouais, je l'aurais sûrement vu et je t'aurais répondu.

— Ça s'est bien passé ?

— Oui. Mais il fait la tête. Tu veux boire un truc avant de rentrer chez toi ?

— Non, j'aimerais bien rentrer chez moi. Je suis fatiguée.

— Ouais je comprends, me dit-il. Avec l'album et la promo. Ma pauvre petite sœur.

— T'inquiète, je gère.

Yann rentre dans la maison pour appeler Antone et sûrement aller jusqu'à lui. Il faut bien cinq minutes à mon garçon pour me rejoindre.

— Il était en train de faire un coloriage. Je l'ai gardé, il le continuera la prochaine fois qu'il viendra.

— Pas de souci. Ça va mon grand ? Lui demandé-je en me baissant à sa hauteur.

Antone hausse simplement les épaules. Il me semble très fatigué. Je le prends dans mes bras et l'embrasse, mais il n'a que très peu de réactions.

— On va rentrer, tu vas pouvoir te reposer champion.

Pour seule réponse, j'ai un petit oui. Je me redresse vers mon frère alors que mon fils s'avance vers la voiture. En gardant un œil sur lui, je continue de discuter avec Yann.

— Je l'ai récupéré comme ça à l'école. Je ne sais pas pourquoi.

— Tu n'as pas demandé à la maîtresse ?

— Non, je t'avoue que je n'y ai pas pensé. J'ai essayé de lui changer l'esprit, mais bon, il boude.

— C'est normal, ça devait être Raphaël qui devait venir le chercher, pas toi.

— D'ailleurs, son rendez-vous ?

— Je ne sais pas, il ne m'a rien dit encore. Je crois qu'il y ait encore.

— D'accord, tu me tiens au courant.

— Pas de problème. Vraiment, merci Yann de le garder.

— C'est un plaisir de le garder et tu le sais.