Derrière les Soleils (JENIFER FANFICTION)

CHAPITRE 29

tw : viol, pédophilie.

ANTONE,

8 novembre 2018,

Maman a tenu à ce que tonton Yann et tata Emeline viennent manger avec nous ce midi. Même que maman a fait un grand plat pour l'occasion. C'est presque comme si c'était Noël. D'ailleurs, c'est bientôt Noël et je vais devoir commencer à parler à maman et papa des cadeaux que j'aimerais avoir. Je suis déjà en train d'y réfléchir. Mais je crois qu'on n'a pas encore reçu les catalogues de jouets. À moins que maman les ait cachés quelque part pour que je ne les trouve pas. L'année dernière elle avait fait ça.

Maman s'est fait jolie aussi. D'habitude, le dimanche, elle traîne en jogging, là, je ne sais pas comment ça s'appelle ce qu'elle porte, mais elle est magnifique. Peut-être que c'est juste une robe.

— T'as vu c'est une princesse maman, me lance papa en passant près de moi.

Je souris. Oui, elle ressemble aux princesses dans les Disney. Maman se retourne vers nous puisqu'elle a entendu papa parlé et elle rit. Elle est encore plus jolie quand elle rit comme ça. Elle ne me regarde pas, mais plutôt papa quand il s'approche d'elle.

— J'ai pas dû embrasser le bon crapaud.

Je me mets à rire et papa se tourne vers moi, il pose ses mains sur ses hanches.

— On peut essayer d'être gentil ici, ça fait plaisir.

Papa veut s'en aller, mais maman le rattrape et elle lui fait un bisou sur la bouche. Ils sont dégoûtants. Je détourne le regard.

Oui, papa a posé ses deux mains sur ses hanches. Il est allé voir un autre docteur qui lui permet de bouger le bras maintenant. Il fait que des petits gestes, mais c'est déjà ça, c'est même beaucoup. La première chose qu'il a faite en rentrant à la maison après son rendez-vous qui l'a complètement débloqué, c'est de me prendre dans ses bras. J'étais si bien contre lui.

— En tout cas, ça sent très bon Jenifer.

— Merci, j'espère que ça le sera !

— Je peux goûter ? Demandé-je en m'approchant de mes parents.

Maman me porte et me pose sur le bord du meuble à côté de la gazinière. Je sais que je dois faire attention à cet endroit-là, ça peut être très chaud. Elle attrape une cuillère qu'elle met dans la casserole, la sort et la porte vers moi, en mettant sa main en dessous pour ne salir personne.

— Souffle, ça a l'air chaud.

Je prends une grande inspiration et je souffle sur la cuillère avant de la mettre dans ma bouche.

— Verdict Antone ?

— C'est super bon maman.

— Merci mon cœur.

Elle pose la cuillère sur le côté et vient m'embrasser ma joue. Sa main se pose sur mon autre joue. Elle a la main chaude maman. On est dérangé par la sonnette de la maison. Ils sont là. Maman me fait descendre du meuble et elle commence à aller vers la porte. Papa a été plus rapide et est déjà la porte, en train d'accueillir tonton et tata. Quand ils rentrent dans la maison, je vois maman qui vérifie la bonne forme de sa tenue, elle tourne doucement la tête vers moi et me sourit. Elle va saluer Yann et Emeline et j'arrive ensuite pour leur faire un câlin. Tonton me garde dans ses bras et m'offre un baiser sur la joue.

— Mais dis-moi, je ne te vois pas pendant deux jours et tu prends vingt centimètres ! s'écrit-il.

— Bientôt, je serai plus grand que maman, répondis-je.