CHAPITRE 20

72 5 0
                                    

JENIFER,

1er novembre 2018,

Douché, habillé, Antone est à présent tout propre. Il n'a pas voulu sécher ses cheveux, mais ils sont si fins que d'ici trente minutes, ils seront secs. L'heure a tourné, l'heure d'hiver est arrivée et à presque dix-neuf heures, il fait noir. Je n'aime pas ce temps, celui où on ne voit rien dehors.

— Maman ! s'exclame mon fils en venant vers moi. C'est quand qu'on va au McDo ? J'ai faim.

Ah oui, j'avais oublié ça. Je pose mon livre et je lui attrape le bras pour le faire venir un peu plus proche de moi. Je touche ses cheveux et je constate qu'ils sont presque secs.

— Tu as les cheveux mouillés mon grand.

— On s'en fiche.

— Oui on s'en fiche, dis-je en riant. Tu ne veux pas qu'on commande, que j'aille chercher le repas et on mange tranquillement à la maison ?

— Non ! Tu as dit qu'on sortait tous ensemble. S'il te plaît maman.

Mon garçon croise les bras pour montrer son mécontentement. Je souffle et il lève un sourcil. Il sait que je vais capituler, car il sait aussi que je n'aime pas le voir en colère contre moi. Je le prends dans mes bras pour qu'il arrête de bouder.

— Je boude maman.

— Oh ! Et pendant combien de temps ? Ton record, c'est cinq minutes. Juste pour te le rappeler.

— Bah là, je bouderais plus.

— Tu ne peux pas bouder ta maman, tu l'aimes trop.

— Si je peux.

— D'accord, j'ai compris, pas de McDo ce soir.

Je me lève du canapé, attrape mon livre et part dans la pièce d'à côté. De là, je regarde Antone qui continue de faire du boudin. Je regarde mon portable, trois minutes se sont écoulés.

— Qu'est-ce que tu fais Jen ? Me demande Raphaël.

— Rien. Attends.

— D'accord, lance mon mari sans chercher plus d'explication.

Quand la minute augmente, je m'approche de mon fils, le prend dans mes bras et commence à lui faire des chatouilles.

— Mais tu n'as pas le droit maman.

— Oh si j'ai le droit.

Il éclate de rire même s'il se débat dans mes bras.

— T'as de la chance, papa ne peut pas m'aider à te faire des chatouilles.

— Papa il est gentil. Maman lâche-moi, continue-t-il en riant de plus belle.

J'arrête mes guilis et je le regarde dans les yeux alors qu'il est couché sur le canapé.

— Tu as tenu quatre minutes Antone.

— Mais c'est pas du jeu. Papa !

Alors que je pensais Raphaël encore dans la pièce de tout à l'heure, je constate qu'il est proche de moi et qu'il peut me toucher. Je sens sa main se poser sur ma hanche et il commence à me chatouiller. Je me retourne vers lui.

— N'essaie même pas Raph.

— Vengeance !

Les garçons se mettent à me chatouiller et je suis beaucoup moins forte qu'eux. En temps normal, je me débâterais, mais je n'ose pas, de peur de faire du mal à Raphaël sans le faire exprès. Je les supplie d'arrêter et je sens mon fils attraper ma cheville.

Derrière les Soleils (JENIFER FANFICTION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant