Mercredi+Tyler

Chapitre 14

Mercredi : Je ne suis vraiment pas faite pour gérer les émotions humaines...

Elle marchait dans la forêt, cherchant désespérément Tyler.

Mercredi : Où peut-il bien se cacher ?

Elle ne cessait de se repasser la scène dans sa tête, elle avait fait n'importe quoi. Se brusquer pour si peu et lui dire des choses aussi méchantes. Mais d'un autre côté, elle était comme ça, autant qu'il s'y habitue dès maintenant...

Mercredi : Tyleeeer ! Je suis désolée !

Soudain, son regard s'arrêta sur la branche d'un arbre, un bout de tissu y était accroché. Elle s'approcha lentement.

Mercredi : Ça vient de la veste de Tyler !

Elle l'attrapa mais elle eut une vision. Elle tomba par terre. La chose, qui était dans son sac, en sortit et tenta de la réveiller. Il finit par y arriver, elle ouvrit les yeux, paniquée. Et ça n'arrivait pas souvent...

Mercredi : La Chose ! Tyler il...il va...non !

Elle se releva et courut dans les bois. Elle cherchait un point précis. Elle entendit des rires et s'y dirigea.

Elle vit au loin un bûcheron se moquer de Tyler, et se mit à courir dans cette direction.

Le bûcheron : T'es qui toi mauviette ?

Tyler : Ce n'est vraiment pas le moment, laissez moi tranquille !

Bûcheron : Non mais je rêve ? Tu viens sur mes terres et tu me donnes des ordres ?

Il l'attrapa et le plaqua contre un arbre. La respiration de Tyler s'accéléra.

Tyler : Vous...Devriez...Me...Lâcher...

Mercredi : On se calme !

Le bûcheron se retourna, sidéré.

Bûcheron : Mais t'es qui toi encore ? Y a une colonie de vacances pour ados dans le coin ?

Mercredi : Laissez le tranquille.

Tyler : Depuis quand tu te préoccupes de moi ?

Mercredi : Nous verrons cela plus tard. Vous – dit-elle en désignant le bûcheron - , dégagez.

Bûcheron : Vous vous moquez de moi ? Je suis chez moi ! Je vais appeler le shériff !

Mercredi s'approcha de lui.

Mercredi : Malheureusement, nous n'avons pas le temps pour ça. Réfléchissez bien avant d'agir.

Le bûcheron leva sa hache vers elle quand il entendit un cri terrifiant derrière lui. Il se retourna et hurla.

Mercredi : Tyler ! Non !!

Mais le hyde attrapa le bûcheron et l'envoya contre l'arbre, avant de l'éviscérer à plusieurs reprises.

Peu à peu, il se retransforma et s'effondra au sol. Mercredi se précipita vers lui.

Mercredi : Tyler !

Tyler : Je...suis...désolé...

Mercredi : Ça ne fait rien. Il ne manquera pas à ce monde. Mais j'aurais préféré le faire moi-même.

Tyler : J'aurais payé cher pour voir ça.

Mercredi lui sourit. Il était épuisé et lui rendit son sourire.

Mercredi : Je ne...

Tyler : Pensais pas ce que tu as dit tout à l'heure. Je sais...

Mercredi : Alors pourquoi es-tu parti ?

Tyler : Je voulais m'assurer de quelque chose...

Mercredi : Quoi donc ?

Tyler : De ton amour pour moi.

Elle écarquilla les yeux et il tira sa tête vers lui pour l'embrasser.

Mercredi passa ses bras autour de lui en versant une larme.

Mercredi : Oh Tyler ! Je suis désolée...

Tyler : Ne t'en fais pas...

Elle s'allongea à côté de lui. Leurs regards se posèrent sur le corps du bûcheron.

Mercredi : J'ai toujours adoré le fait de pouvoir me défendre seule...cependant...je dois dire qu'avoir un Hyde comme garde du corps est assez...jouissif.

Tyler rigola nerveusement.

Tyler : T'es incorrigible toi...Tu sais que je t'aime ?

Mercredi rougit et ne put trouver les mots pour lui répondre. « Ça viendra en son temps » se dit-il. Forcément, il ne pouvait pas attendre un florilège d'émotions de la part de Mercredi Addams.

Mais il y avait quelque chose de magique à chaque démonstration, et à chaque fois son cœur s'emballe. Il savait que c'était la bonne. Il devait juste s'habituer à elle. Ne pas prendre trop à cœur ce qu'elle pouvait lui dire, et ne pas trop en demander côté émotion, mais ça valait le coup.

Il regarda Mercredi qui s'était endormie contre lui. Il osa un bisou sur ses cheveux et sourit bêtement en la regardant dormir. Il posa ensuite son regard sur le bûcheron et se rendit compte que la scène était quand même assez glauque.

Ils étaient loin de Jéricho, avec un peu de chance les gens du coin n'ont jamais entendu parler des Hydes et penseront à un ours malgré les lacérations.

Il se retourna vers Mercredi et lui caressa lentement les cheveux. Elle devenait si douce durant son sommeil...

Il n'avait qu'une hâte : officialiser leur relation. Mais il savait qu'il lui faudrait du temps...Ils étaient plus qu'amis c'était clair mais Mercredi devient pâle – plus que d'habitude – à la moindre évocation d'un concept de « relation amoureuse » donc il allait falloir y aller étape par étape.

Mais il était prêt à attendre. Il cligna des yeux de plus en plus régulièrement et sa vue devint trouble à mesure que le sommeil le gagnait...