Mercredi+Tyler

Chapitre 36

Enid ouvrit les yeux. Elle était allongée sur un banc dans la rue. Il était encore tôt mais en juillet le Soleil se lève tôt et de toute manière le chant des mouettes aurait suffit à la réveiller. Elle attrapa son téléphone et regarda l'heure : 5h25.

Elle aurait préféré dormir chez les parents de Mercredi mais elle ne se sentait pas à l'aise avec l'idée de s'auto-inviter. Elle avait cherché un hôtel toute la soirée, mais ils étaient tous complets...

Il avait fait froid dans la nuit, elle se leva et commença à chercher un commerce ouvert, si tôt le matin. Mais tout était fermé et il n'y avait personne dans les rues.

Elle se décida donc à marcher un peu au bord de la mer. Il faisait doux, le Soleil se levait à l'horizon. Elle se sentait au paradis, seule au monde.

Mais alors qu'elle se promenait, elle vit une silhouette sortir d'une maison. Elle voulut demander de l'aide mais en s'approchant elle reconnut Xavier.

Enid : Xavier ??

Il se retourna vers elle, très surpris et gêné.

Xavier : Enid ?? Qu'est-ce que tu fais là ??

Enid : Je viens voir Mercredi, et là je cherche un commerce ou autre pour me réchauffer...

Xavier : Euh d'accord, mais que fais tu dehors à cette heure ?

Enid : J'ai dormi dehors.

Xavier : Quoi ?

Il la regarda de haut en bas, elle semblait avoir très froid.

Enid : Je peux entrer ?

Xavier : Euuuh....non.

Enid, surprise et déçue : Non ?

Xavier : Ça tombe vraiment mal là, c'est pas le moment.

Enid : Oh, tu vas quelque part ?

Xavier : Oui voilà.

Enid : Où ça ?

Xavier : Ce n'est pas important, fais comme si tu ne m'avais pas vu ! Bonne journée !

Il s'éloigna d'elle. Elle resta plantée de longues minutes à le regarder s'éloigner, sidérée. Quelle mouche l'avait piqué ?

Elle regarda la maison et se rendit compte qu'il était étonnant qu'il puisse se payer 2 mois de loyer d'une telle maison face à la mer.

Elle vit la boîte aux lettres et s'en approcha mais il ne figurait aucun nom dessus. Elle observa attentivement la maison, tous les volets étaient fermés (normal à 6h30 se dit-elle), et le jardin était nickel.

Enid : Donc son atelier est toujours en bordel mais sa maison et son jardin sont parfaitement entretenus ?

Elle regarda le portillon, hésitant à entrer dans le jardin faire un tour mais abandonna rapidement l'idée. Elle devait se faire une raison : elle n'était pas Mercredi.

Elle retourna se promener, se dirigeant vers le centre-ville, et trouva finalement, à 7h15, un café ouvert.

Elle y entra et commanda un double capuccino. Elle prit son téléphone pour aller sur les réseaux sociaux lorsqu'elle vit Xavier s'asseoir en face d'elle, gêné.

Xavier : Je te dérange ?

Enid : Euh, on va dire que non ? Et moi je te dérange ?

Xavier : Non évidemment.

Enid : Ce n'est pas tellement la sensation que j'ai eu tout à l'heure...

Xavier : Écoute c'est compliqué...je...je ne pouvais pas te faire entrer...