DEUXIEME JOUR ❥ ❥ ❥ eat me for breakfast.

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Je fronce les sourcils en entendant mon téléphone retentir, la sonnerie stridente de celui-ci me réveillant alors sur le coup. Je soupire de frustration en jetant un coup d'œil à l'heure qu'affiche mon réveil et tends le bras pour attraper mon portable que je glisse contre mon oreille sans prendre la peine de bouger de ma place confortable au fond de mon lit, sous ma grosse couverture. Je suis certaine que si quelqu'un entrait dans ma chambre, il ne verrait que ma chevelure dépasser de ma couette.
— Allô? je dis de ma voix éraillée du matin.

Je garde les yeux clos, prête à me rendormir à tout moment, plutôt irritée d'être dérangée à une heure pareille un jour où je n'ai pas école de la matinée.

— Viens chez moi, dit une voix masculine avant que ça ne raccroche.

Je regarde alors l'écran de mon téléphone et parviens à lire « fin de conversation – Styles. » Je tourne mon visage contre mon oreiller avant de marmonner au moins une vingtaine d'insultes dans celui-ci. Je me lève nerveusement, me débattant bien dix secondes avec ma couverture et me prépare rapidement, enfilant une paire de jeans, un t-shirt, mes Converses et un sweat à l'effigie de mon groupe préféré avant de prendre mon vélo de manière à arriver chez Harry le plus rapidement possible, sans même prendre le temps de déjeuner, de me laver ou de dire à quiconque chez moi que je m'en vais. J'ai même attaché mes cheveux en une petite kikinette pour ne pas avoir à me coiffer correctement.

J'attache mon vélo devant chez lui avant de frapper à sa porte. Je sursaute un peu en voyant quelqu'un d'autre que Harry ouvrir la porte. Je reconnais immédiatement le type pour qui Andreas fantasme. Il est torse nu, seulement vêtu d'un bas de jogging. Si mon meilleur ami avait été avec moi, il aurait eu besoin d'un massage cardiaque.

— C'est toi Frances? demande-t-il, visiblement surpris de me voir.
— Oui?
— Wow...

Je ne sais pas comment prendre ce « wow ».

— Salut, reprend-il.
— Bonjour.

Il se pousse sur le côté, de manière à me laisser entrer, ce que je fais lentement, quelque peu timide. Une fois à l'intérieur, je regarde rapidement autour de moi, jusqu'à ce que mon regard ne croise celui d'un garçon assis dans un fauteuil devant la télévision, dans le salon. Je suis totalement incapable de mettre un nom sur son visage, mais je sais qu'il est dans le groupe, je l'ai déjà vu placardé sur les murs de la chambre de mon meilleur ami. Il me fait un bref signe de la main, auquel je réponds par un léger sourire. Je repose mon attention sur Zayn lorsqu'il glisse sa main dans mon dos pour m'orienter vers les escaliers, ceux-ci qu'il pointe du doigt.

— Harry est dans sa chambre. Tu la trouveras sans problème, il y a un poster des Ramones sur sa porte.
— Merci.

Je m'engage alors dans les escaliers et arrivée à l'étage, je rentre dans quelqu'un assez brusquement, reculant de quelques pas sur le coup. Lorsque je reprends mes esprits et lève les yeux vers la personne que j'ai percuté, je tombe nez à nez avec un garçon seulement muni d'une serviette, enroulée autour de sa taille. Une maison de garçons, pleine de garçons à moitié nu... D'accord, d'accord j'accepte!

— Tu dois être Frances. Je suis Liam. La chambre de Haz est là.
— M-Merci.

Je me dirige vers la porte qu'il m'indique sans le regarder une seconde de plus, bien trop mal à l'aise. Ils sont tous bien foutu dans ce boys band à la con, autrement c'est pas possible...

Visiblement, Curly Boy a parlé de moi à tous ces petits potes... super! En plus, il leur a dit que je m'appelais Frances. Ils m'ont tous appelé Frances! Je frappe deux coups à la porte et rentre seulement après avoir entendu une réponse de la part de Styles. Lorsque je referme la porte derrière moi, Harry est assis dans son lit et tient son téléphone entre ses mains, occupé à écrire quelque chose sur celui-ci à une allure folle. Lorsqu'il se désintéresse finalement de son portable, le mien se met à vibrer dans ma poche. Je m'empresse de le sortir et consulte le message qu'il vient de m'envoyer. Il fait six pieds de long.

— Je t'ai mis les adresses. Ramène-moi tout ce que je demande dans ce texto. J'ai faim, alors fais vite. C'est pour mon petit déjeuner.
— D'accord.
— D'accord qui?
— D'accord... Maître.

Il me tend de l'argent en liquide dont je me saisis pour le fourrer dans ma poche. Lui aussi est torse nu, d'ailleurs, je crois qu'il est complètement nu, en fait... Sa couverture cache le bas de son corps. Une fois encore, je me rappelle de ce qu'Andreas m'a dit: il est effectivement vraiment bien fait, cet enfoiré.

Ca me donne envie de pleurer.

C'est ça qui pesait si lourd hier quand je l'ai porté. Sa musculature. Ca me tue qu'il soit si musclé que ça... Il a une tête de bébé, une mentalité de collégien, comment c'est physiquement possible d'avoir un corps pareil?

Je me recule jusqu'à la sortie et au moment où j'ouvre pour m'en aller, je tombe sur le blond de la bande, qui avait précédemment l'oreille collée contre le bois de la porte. Je racle ma gorge alors qu'il se redresse brusquement, passant sa main dans ses cheveux, confus d'être pris sur le fait.

— Ah, lâche-t-il en cherchant une quelconque issue, ce qui fait rire Harry dans mon dos.

Je me tourne pour le regarder d'un air peu amusé, puis lorsque je veux reposer mon attention sur le blondinet, celui-ci a disparu.

— Ils sont tous sur le cul que tu sois mon esclave, explique Harry, ils me croyaient pas au début. Je leur ai montré le contrat et ils sont vraiment impressionnés que tu sois réelle.

Voilà pourquoi ils m'appellent tous Frances. Dans le contrat, j'ai écris Frances. Ils ont tous lu ce contrat... Mon Dieu, c'est trop humiliant... Je fais un doigt d'honneur à Harry, plutôt vexée que tout le monde dans cette maison soit au courant pour notre pacte de malheur, avant de claquer la porte de sa chambre derrière moi. Je dévale les escaliers et sors de la maison sans prendre la peine de regarder ou de dire au revoir à qui que ce soit, morte de honte et rouge comme un pot de ketchup.

De toute façon, je reviendrai bien assez vite pour rapporter son petit déjeuner à Môsieur.

Il reste encore deux longs mois, je repasserai souvent chez eux en plus de ça. Les autres membres du groupe n'ont pas fini de me voir...

Mes désirs sont désordreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant