QUARANTE-HUITIÈME JOUR ❥ ❥ ❥ i'm too sexy for my shirt.

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— Cette nuit, j'ai rêvé de Zayn, commence Andreas alors que nous quittons le lycée pour rentrer chez nous à pied. C'était encore sexuel. Ça commence à devenir lourd. Je dois tellement être en rut que... j'sais pas. C'est chronique. Ce type me rend dingue avec ses sourcils et la manière dont il met sa langue derrière ses dents quand il sourit et... pff... tout à propos de lui en fait, ses fesses, son torse, ses tatouages..., il soupire.
Je m'empare de son sac et le glisse par dessus le mien sur mon dos avant de lui grimper dessus. Il glisse automatiquement ses bras sous mes genoux pour me porter. Charlie marche tranquillement à coté de nous.

— Bon mais raconte ton rêve, Andreas, fait-elle en se pendant à son bras. Ça pourrait inspirer Frances avec Harry.
— Mais ça va pas, non! je réponds en la repoussant ce qui la fait rire.
— Non mais si je vous raconte, ça arrivera pas, alors je préfère me taire à jamais, dit-il d'un air solennel.
— C'est une légende, ça... si tu veux que ça arrive, ça arrivera. En attendant, tu nous racontes ton rêve.
— Non, je raconterai pas mon rêve sexuel avec Zayn! crit-il presque.
— J'voudrais pas vous alarmer, mais on est beau milieu de la rue, je lance en resserrant mes bras autour du cou de mon meilleur ami. Heureusement que personne ne traîne par là.
— Et heureusement que je ne suis pas Zayn, fait une voix derrière nous.

Je sursaute et descends du dos de Andreas en remarquant qu'il s'agit de Harry. Je retire le sac de mon meilleur ami de mon dos pour le lui rendre. Bordel, mais depuis combien de temps est-ce que cet idiot nous suit? Nous nous arrêtons tous les trois pour nous retourner face à lui.

— Ha...Harry, mais qu'est-ce que tu fais là? Depuis combien de temps tu nous suis?
— Depuis quelques minutes à peine, je voulais passer te chercher, mais je suis arrivé trop tard, tu étais déjà parti. J'aurais dû te prévenir, mais j'ai décidé de passer au dernier moment, enfin... voilà. Salut, fait-il à l'intention de Charlie et Andreas.
— Ouais, ouais, peu importe, répond Charlie en se détournant de lui.

Andreas ne répond que par un sourire, crispé près de moi. Probablement parce qu'il est en face de l'une de ses idoles, ou probablement parce qu'il a parlé d'un rêve érotique touchant l'un des potes de l'idole, devant l'idole en question. Ou probablement parce que c'est juste la réaction classique de Andreas lorsqu'il se retrouve face à un garçon plutôt mignon.

— Qu'est-ce que tu as entendu au juste? je lui demande sérieusement, ayant peur qu'il ait entendu Charlie parler.

Il sourit simplement en haussant les épaules avant de s'emparer de mon poignet.

— Tu viens?
— Je devais aller chez Andreas pour réviser mon chapitre d'histoire...
— On pourra faire sans toi, s'empresse de dire mon meilleur ami en me poussant vers Harry. Pas vrai, Charlie?

Elle reste à proximité, en regardant Harry d'un mauvais œil, visiblement contrariée qu'il nous ait dérangé. Contrariée qu'il soit là tout simplement. Charlie est toujours objective et juste, mais là, j'avoue que j'ai du mal à comprendre son comportement. Elle est assez rancunière et comme notre dernière dispute avait un rapport avec lui, je suppose qu'elle est distante à cause de ça... Ca me parait être l'explication la plus plausible.

Je m'apprête à parler quand Harry m'entraîne avec lui, marchant dans le sens opposé à celui dans lequel nous nous dirigions, mes meilleurs amis et moi, nous éloignant peu à peu de Andreas et Charlie qui restent au beau milieu du trottoir, en plan.

— A demain! je lance à la volée avant de me tourner vers Harry. T'as pas le droit de faire ça, Harry. Charlie va me détester.
— C'est pas elle qui voulait qu'on s'inspire du rêve de ton meilleur pour faire je ne sais quoi? questionne-t-il avec son air narquois.
— Oh bordel, t'as entendu ça...
— Bien sûr que j'ai entendu ça. Ta réaction était priceless, d'ailleurs.
— Oh, la ferme...

Il ricane et moi, je soupire.

— Bref. T'as pas peur qu'on te voit avec moi?
— Personne ne sait où je suis. C'est grand Londres. Si quelqu'un arrive à me croiser, puis avoir des photos de moi avec toi, c'est que c'est un coup de chance. Puis je n'ai pas spécialement envie de me cacher...
— Oh...

Je mords dans ma lèvre et après quelques minutes de marche, nous nous retrouvons dans le quartier posh et tranquille dans lequel vivent les garçons. Je me demande pourquoi Harry est venu me chercher à pieds sur le moment, mais peu importe. Nous rentrons chez lui et après avoir laissé nos affaires à l'entrée, nous regagnons la cuisine pour manger quelque chose.

Et aller dans la cuisine, inclut passer par le salon, et donc passer devant les garçons qui sont tous là... Il ne s'écoule pas deux minutes avant qu'ils ne viennent tous dans la cuisine, sous le regard désapprobateur de Harry qui leur crie silencieusement à tous de dégager. Je me retiens de rire en regardant le fond de mon verre de lait face à son expression, engloutissant un énième Oreo.

— Il y a pas assez de pièces dans cette baraque, il faut que vous veniez tous ici? finit-il par lâcher, brisant le silence.
— Harry ne veut plus partager Frances, fait tristement Louis.
— Tu peux pas nous enlever ça, fait Liam en enroulant ses bras autour de moi, ce qui me surprend affreusement sur le coup.
— Liam..., tonne Harry agacé.
— Lâche Frances, Liam, tu sais bien que Harry est hyper possessif..., intervient Niall calmement, assis sur le plan de travail.

Zayn se marre doucement dans un coin de la cuisine.
Qu'est-ce que c'est que ce cirque...

— T'as fini Franny? demande Harry en ignorant ses amis.
— Il l'appelle Franny... C'est un pas de plus vers l'intimité, ça, constate Louis en souriant. Au cœur de l'amour...
— Putain, Tomlinson. Gentiment: aurais-tu l'amabilité de clore ton orifice buccal?

Je bois mon verre d'une traite avant de le lui tendre, un sourire pendu aux lèvres, amusée par la situation. Il s'en empare, me l'arrachant presque des mains et le pose dans l'évier avant de me faire signe de le suivre, les sourcils froncés. Je me lève de ma chaise et nous quittons la cuisine pour aller jusqu'aux escaliers, suivis de près par les autres.

— Vous êtes vraiment lourds..., leur dit Bob l'Éponge, franchement agacé.
— On est tellement heureux pour toi, Curly, s'exclame Louis en lui tapant dans le dos.
— Vous êtes surtout tarés et vous me faites honte.
— Arrête d'être pas marrant, Haz.
— C'est pour toutes les fois où tu t'es trimbalé à poil devant nos copines, on décide de te foutre la honte devant la tienne, maintenant, fait Zayn, fier de lui.
— Toi avec ta veste du Michigan, tu te la ferme, répond Harry en m'attirant avec lui sur les premières marches, après avoir récupéré mon sac de cours.

Une fois dans sa chambre, j'explose littéralement de rire.

— C'était quoi ça?
— Excuse moi... Je... Ils... Enfin, ils sont vraiment idiots quand ils s'y mettent, parfois...
— Tu leurs a dit qu'on s'était embrassé, je lâche doucement en le regardant droit dans les yeux.

Nous nous fixons un long moment, silencieusement. Il semble mal à l'aise et stressé. C'est la première fois que je le vois perdre ses moyens comme ça, et c'est adorable. Il se racle la gorge et s'installe sur son lit, se détournant de mon attention.

— T'avais pas un chapitre d'histoire à réviser? demande-t-il en fouillant dans ses affaires.
— Très subtil, le changement de sujet Harry. Et pour répondre à ta question, si, sur la crise de Cuba. Pendant la Guerre Froide.
— Bien, je vais te préparer des questions pendant que tu revois ton cours grâce à mon super cahier de révisions que j'ai acheté! dit-il en le brandissant fièrement.

Mes désirs sont désordreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant