ÉPILOGUE ❥ ❥ ❥

5 1 0
                                    

— ...Et tu dis "Direction" à la fin, d'accord? Si tu triches, t'as pas de surprise.— Chef, oui, chef.

Il me pointe le mur du doigt et je me tourne face à celui-ci, pose mon avant bras contre et appuie mon visage sur ce dernier pour commencer à faire le décompte de cinquante.

— ...five, four, three, two, one...

Je fais volte-face, quittant ainsi le mur et marche prudemment dans le salon en regardant tout autour de moi.

— Frances, t'as pas dit "Direction"! s'exclame le bouclé depuis l'étage.
— Five, four, three, two, one... Direction! je m'esclaffe en me dirigeant vers les escaliers pour monter les marches en briques deux par deux.

J'avance doucement le long du couloir, pousse la porte de la salle de bain pour regarder si Harry n'est pas à l'intérieur. Il y a des cadavres de bougies un peu partout au sol ainsi qu'autour de la baignoire, du bain qu'on a pris cette nuit. Il n'est pas caché derrière la porte, ni dans le placard... Je referme la porte derrière moi en me dirigeant vers notre chambre.

J'explose de rire en pénétrant dans cette dernière.

— Harold Edward Styles... Mon Dieu mais qu'est-ce que je vais faire de toi?
— Je suis introuvable, dit-il depuis sa cachette.
— Je peux voir tes pieds dépasser de sous le lit, je déclare après avoir pouffé de rire.
— Non, tu peux pas, répond-t-il.

Je ris de plus belle avant de me saisir de ses chevilles pour le tirer tant bien que mal hors de sa planque. Je m'installe ensuite à califourchon sur lui avant de faire glisser mes mains le long de ses côtes, par dessus son t-shirt. Après ces vacances en amoureux en Alaska, dans la maison de mes rêves proche de la plage, je ne pensais pas que Harry me ferait une seconde surprise.

Parce que oui, la première surprise, celle que Harold sous-entendait être pour nous deux sur Skype avant que je ne parte le rejoindre en Amérique, c'était ça. D'ailleurs en parlant de l'Amérique, c'était fantastique. Quand nous sommes rentrés à l'hôtel, les garçons ont tous été vraiment heureux de me revoir et quand Harry et moi on s'est retrouvés seuls... ouais, vous voyez d'où je veux en venir. Et ça a été fantastique.

En rentrant de leur tournée, tout s'est plus ou moins enchaîné. Harry est retourné chez lui, voir sa mère. Il m'a traîné avec lui par la peau du cul, parce que j'étais effrayée à l'idée de rencontrer sa mère et sa sœur. Puis j'ai eu les résultats de mes examens... que j'ai réussi et j'ai pleuré pendant près d'une demi-heure parce que 1) j'étais vraiment contente 2) Harry ne faisait que me complimenter 3) j'avais mes règles. Quand on est rentré à Londres, Harry m'a donné les billets pour l'Alaska, on s'est fait mitrailler par des paparrazis dans Camden et à l'aéroport avant de partir.

Depuis je suis la petite amie de Harold sur des tas de sites internet, l'avis des fans sur moi est très partagé, certaines me trouvent bien, d'autres me détestent, mais Harry m'a appris à ne pas faire attention à ce qui se dit sur moi. Ce dernier mois a été beaucoup trop pour moi et quand Harry me parle d'une nouvelle surprise, j'espère que c'est pas quelque chose de trop gros... sincèrement. Un marathon Harry Potter avec de la Ben&Jerry's, ou un nouveau campfire sur la plage...

— Comme t'as pas dis "Direction" à la fin de ton décompte, je sais pas si tu mérites ta surprise... Mais... Il y a moyen de moyenner... Si tu me fais des bisous, peut-être que je changerais d'avis, marchande-t-il en souriant.
— Je vois..., je chuchote en me penchant pour embrasser son cou du bout de mes lèvres.

Je trace une fine ligne de baisers le long de sa carotide, avant de redessiner sa mâchoire de ma bouche pour finalement embrasser chastement ses lèvres.

— Comment résister à ça..., souffle-t-il.
— Je me le demande.
— Encore.
— Toi.

Il glisse sa main dans ma nuque de manière à réduire l'espace qui sépare nos visages et après avoir frôlé mes lèvres pendant une poignée de secondes, il écrase sa bouche contre la mienne pour un échange passionné. Sa main quitte mon cou pour se saisir de la mienne, cette dernière qu'il fait glisser le long de son pectoral, au niveau de la poche dont dispose sa chemise, sans briser notre baiser pour autant.

Je souris contre ses lèvres en sentant quelque chose de rigide sous mes doigts, au cœur de petit surplus de tissu. Harry met fin à notre contact pour lever les yeux vers les miens.

— Prends ce qu'il y a dans ma poche, murmure-t-il proche de mon visage.

Je m'exécute et tire de cette dernière deux morceaux de papier glacé imprimés "READING FESTIVAL."J'étouffe un cri en posant brusquement ma main sur ma bouche avant de regarder Harry dans les yeux. Il fait doucement courir son index le long de ma joue en souriant légèrement, ses yeux scrutant les traits de mon visage. Mes yeux s'embuent de larmes, mes mains tremblent. C'est trop gros comme surprise. Trop. Gros.

— Putain, putain... T'es parfait.

Je presse ms lèvres contre les siennes à plusieurs reprises, tenant son visage entre mes mains, comme pour lui faire passer toute ma gratitude, mon amour, ma joie...

— Harry, t'es dingue...
— Surpriiiise..., dit-il doucement en jouant avec mes cheveux.
— Je vais exploser tellement je suis heureuse. J'ai dû faire un truc génial dans une autre vie pour mériter ça.
— Je t'aime, lâche-t-il en embrassant mon front avant de faire doucement s'entrechoquer nos nez.
— Je t'aime encore plus.

Et nos bouches se rencontrent encore. Encore. Et encore.

Mes désirs sont désordreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant