ALASKA, part II. ❥ ❥ ❥ home is wherever i'm with you.

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Je soupire doucement de contentement en me laissant complètement aller contre Harry et pose les pieds de part et d'autre du robinet pour prendre appui et ne pas glisser sous l'eau. La mousse recouvre entièrement mon corps. Les mains de Harry sont sur mes hanches et ils les caresse doucement, comme la fois où il m'avait fait tomber dans la baignoire avec lui avant qu'on soit ensemble. Ce souvenir me tord le ventre et me fait me lover davantage contre lui.
La lumière est éteinte et seules les bougies ça et là, sur les meubles et sur le sol nous éclairent et parfument la pièce. Il est minuit passé et voilà une poignée de minutes que Harry et moi sommes installés dans un silence confortable, profitant de la simple présence de l'autre. Le bouclé a descendu le tourne-disque et une musique basse joue en bruit de fond. Tout est apaisant, tout paraît irréel.

C'est dans ces moments là, quand je me mets à réfléchir à notre parfaite situation que je me rappelle que Harry n'est pas juste le garçon ordinaire, mignon et un peu idiot sur les bords, mais qu'il est aussi cette star mondialement connue, qui part en tournée dans le monde entier et qui a des tas de fans à travers le monde. J'entrelace mes doigts avec les siens en soupirant une énième fois. Ses lèvres sur ma tempe me font sortir de mes pensées.

— A quoi tu penses? murmure-t-il proche de mon oreille.
— Au fait que tu puisses m'échapper à n'importe quel moment, je réponds sur le même ton en tournant la tête pour enfouir mon nez dans son cou.
— T'arriveras pas à te débarrasser de moi, fait-il en riant légèrement. Tu m'as, drapé tout autour de ton doigt, ajoute-t-il en touchant le bout de mon auriculaire avant de claquer un bruyant baiser sur ma joue.

Puis il entoure ses bras autour de mes côtes pour me serrer contre lui, emprisonnant mes bras sous son étreinte. Je caresse doucement ses mains en fermant les yeux.

— Tout à l'heure j'ai cherché un truc sur Internet. Tu savais qu'il y a un lac qui s'appelle Frances à la frontière de l'Alaska? Dans le Yukon, déclare-t-il fièrement.
— Intéressant, Harry... qu'est-ce que tu cherchais au juste?
— Ton prénom sur Wikipédia, avoue-t-il. J'explose de rire.
— Pourquoi faire?

Il hausse les épaules avant de relâcher sa prise sur moi et faire rouler son doigt autour de mon nombril. La mousse s'est dissipée et je commence à avoir froid.

— Qu'est-ce que tu veux faire demain? demande-t-il soudainement.
— Ils ont prévu de l'orage à la météo...
— Oh... Bon. On va rester à la maison et on va jouer à un jeu, alors.
— A un jeu? je questionne curieusement.
— J'ai envie de faire un cache-cache.


***


— Frances, je m'ennuie, chouine-t-il.

Je fais mon possible pour rester concentrée sur la télévision, même si je suis probablement autant ennuyée que lui. Mais juste pour l'embêter, je fais exprès de paraître vraiment intéressée par l'émission.

— Chut, je regarde.
— Frances-euh... Frances, Frances, Frances, Frances, répète-t-il en se dandinant sur lui-même.

Il s'empare de la télécommande et éteint la télévision. Je le regarde d'un air d'autoroute et tends la main pour récupérer l'objet, mais évidemment, Harry la met hors de ma portée.

— Harry.
— J'existe.
— Je sais. Je sais que t'existes.
— Et je m'ennuie très fort.
— Tu t'ennuies très fort.
— Alors on fait un truc. Autre que regarder ce truc débile.
— Qu'est-ce que tu veux faire, Harry.
— Je veux... Te faire une surprise.
— Me faire une surprise?
— Oui. Mais avant, on joue à un jeu.
— Lequel?
— J'te l'ai dis, hier. Une partie de cache-cache. Et comme c'est mon idée... c'est toi qui compte.
— Mais...

Il se lève soudainement et me tire par le bras jusqu'au hall de la maison.

— Tu te mets contre ce mur, tu comptes jusqu'à cinquante et tu dis "Direction" à la fin, d'accord? Si tu triches, t'as pas de surprise.
— Chef, oui, chef.

Il me pointe le mur du doigt et je me tourne face à celui-ci, pose mon avant bras contre et appuie mon visage sur ce dernier pour commencer à faire le décompte de cinquante.

— ...five, four, three, two, one...

Je fais volte-face, quittant ainsi le mur et marche prudemment dans le salon en regardant tout autour de moi.

— Frances, t'as pas dit "Direction"! s'exclame le bouclé depuis l'étage.
— Five, four, three, two, one... Direction! je m'esclaffe en me dirigeant vers les escaliers pour monter les marches en briques deux par deux.

J'avance doucement le long du couloir, pousse la porte de la salle de bain pour regarder si Harry n'est pas à l'intérieur. Il y a des cadavres de bougies un peu partout au sol ainsi qu'autour de la baignoire, du bain qu'on a pris cette nuit. Il n'est pas caché derrière la porte, ni dans le placard... Je referme la porte derrière moi en me dirigeant vers notre chambre.

J'explose de rire en pénétrant dans cette dernière.

— Harold Edward Styles... Mon Dieu mais qu'est-ce que je vais faire de toi?
— Je suis introuvable, dit-il depuis sa cachette.
— Je peux voir tes pieds dépasser de sous le lit, je déclare après avoir pouffé de rire.
— Non, tu peux pas, répond-il.

Je ris de plus belle avant de me saisir de ses chevilles pour le tirer tant bien que mal hors de sa planque. Je m'installe ensuite à califourchon sur lui avant de faire glisser mes mains le long de ses côtes, par dessus son t-shirt. Après ces vacances en amoureux en Alaska, dans la maison de mes rêves proche de la plage, je ne pensais pas que Harry me ferait une seconde surprise.

Parce que oui, la première surprise, celle que Harold sous-entendait être pour nous deux sur Skype avant que je ne parte le rejoindre en Amérique, c'était ça. D'ailleurs en parlant de l'Amérique, c'était fantastique. Quand nous sommes rentrés à l'hôtel, les garçons ont tous été vraiment heureux de me revoir et quand Harry et moi on s'est retrouvés seuls... ouais, vous voyez d'où je veux en venir. Et ça a été fantastique.

En rentrant de leur tournée, tout s'est plus ou moins enchaîné. Harry est retourné chez lui, voir sa mère. Il m'a traîné avec lui par la peau du cul, parce que j'étais effrayée à l'idée de rencontrer sa mère et sa sœur. Puis j'ai eu les résultats de mes examens... que j'ai réussi et j'ai pleuré pendant près d'une demi-heure parce que 1) j'étais vraiment contente 2) Harry ne faisait que me complimenter 3) j'avais mes règles. Quand on est rentré à Londres, Harry m'a donné les billets pour l'Alaska, on s'est fait mitrailler par des paparazzi dans Camden et à l'aéroport avant de partir.

Depuis je suis la petite amie de Harold sur des tas de sites internet, l'avis des fans sur moi est très partagé, certaines me trouvent bien, d'autres me détestent, mais Harry m'a appris à ne pas faire attention à ce qui se dit sur moi. Ce dernier mois a été beaucoup trop pour moi et quand Harry me parle d'une nouvelle surprise, j'espère que c'est pas quelque chose de trop gros... sincèrement. Un marathon Harry Potter avec de la Ben&Jerry's, ou un nouveau campfire sur la plage...

— Comme t'as pas dis "Direction" à la fin de ton décompte, je sais pas si tu mérites ta surprise... Mais... Il y a moyen de moyenner... Si tu me fais des bisous, peut-être que je changerais d'avis, marchande-t-il en souriant.
— Je vois..., je chuchote en me penchant pour embrasser son cou du bout de mes lèvres.

Je trace une fine ligne de baisers le long de sa carotide, avant de redessiner sa mâchoire de ma bouche pour finalement embrasser chastement ses lèvres.

— Comment résister à ça..., souffle-t-il.
— Je me le demande.
— Encore.
— Toi.

Il glisse sa main dans ma nuque de manière à réduire l'espace qui sépare nos visages et après avoir frôlé mes lèvres pendant une poignée de secondes, il écrase sa bouche contre la mienne pour un échange passionné. Sa main quitte mon cou pour se saisir de la mienne, cette dernière qu'il fait glisser le long de son pectoral, au niveau de la poche dont dispose sa chemise, sans briser notre baiser pour autant.

Je souris contre ses lèvres en sentant quelque chose de rigide sous mes doigts, au cœur de petit surplus de tissu. Harry met fin à notre contact pour lever les yeux vers les miens.

— Prends ce qu'il y a dans ma poche, murmure-t-il proche de mon visage.

Je m'exécute et tire de cette dernière deux morceaux de papier glacé imprimés "READING FESTIVAL." J'étouffe un cri en posant brusquement ma main sur ma bouche avant de regarder Harry dans les yeux. Il fait doucement courir son index le long de ma joue en souriant légèrement, ses yeux scrutant les traits de mon visage. Mes yeux s'embuent de larmes, mes mains tremblent. C'est trop gros comme surprise. Trop. Gros.

— Putain, putain... T'es parfait.

Je presse ms lèvres contre les siennes à plusieurs reprises, tenant son visage entre mes mains, comme pour lui faire passer toute ma gratitude, mon amour, ma joie...

— Harry, t'es dingue...
— Surpriiiise..., dit-il doucement en jouant avec mes cheveux.
— Je vais exploser tellement je suis heureuse. J'ai dû faire un truc génial dans une autre vie pour mériter ça.
— Je t'aime, lâche-t-il en embrassant mon front avant de faire doucement s'entrechoquer nos nez.
— Je t'aime encore plus.

Et nos bouches se rencontrent encore. Encore. Et encore.

Soudainement, l'orage éclate et je mords presque dans la lèvre de Harry sous la surprise. Je me redresse brusquement en posant ma main sur ma bouche avant de faire glisser mon pouce le long de sa lèvre inférieure.

— Excuse moi... Je t'ai fais mal?
— Non, ça va, t'en fais pas, dit-il doucement en posant sa main sur ma poitrine pour sentir mon cœur tambouriner contre ma cage thoracique. Tu m'avais pas dit que t'avais peur de l'orage..., ajoute-t-il malicieusement, l'air moqueur.
— J'ai pas peur de l'orage, je réponds rapidement, balayant sa main.

Le ciel tonne de nouveau ce qui me fait sursauter sur le coup. Je pose mes mains sur mon visage et Harry se redresse pour me prendre dans ses bras en riant. Je me blottis contre lui en faisant la moue.

— D'accord, j'ai peur. Te moque pas.
— Je me moque pas. Tout le monde debout.

Je ramasse les places de concert qui se trouvent entre nous avant de me lever. Je tends la main à Harry pour l'aider et me retrouve plaquée contre la commode qui se trouve dans mon dos lorsqu'il se remet sur pieds. Il m'arrache les tickets des mains et les pose sur le meuble derrière moi avant de me voler un baiser. Il retourne près du lit, tire sur la couverture et s'empare de ma main en quittant la pièce pour m'entraîner dans les escaliers et descendre dans le salon. L'orage frappe encore et bordel, je déteste ça.

Harry se tourne vers moi avec ce sourire que je connais bien et je sais qu'il a une idée derrière la tête.

— Demande moi pourquoi j'ai pris la couverture, fait-il, tout excité.
— Pourquoi tu as pris la couverture? Je demande en réprimant un sourire.
— J'ai trouvé une utilité à la table inutile, s'exclame-t-il en prenant le plaid qui trône sur le canapé.

Il déplace sur le buffet tout ce qui se trouve sur la table et installe la couverture dessus avant de disparaître sous cette dernière avec le plaid. Je lève les yeux au ciel en me mettant à rire et le suis rapidement. Je m'installe avec lui sous la table, croisant mes jambes en tailleur, sur le plaid qu'il a installé pour que nous ne soyons pas à même le sol et me mets à rire bêtement en replaçant mes cheveux derrière mon oreille.

— On a besoin d'un peu de lumière, de ton iPod et de Maltersers, mais au moins, la-dessous, l'orage pourra pas te tomber dessus.
— Tu peux pas le voir, mais à l'intérieur, je pleure de ta perfection Harry Styles.

Il embrasse la commissure de mes lèvres avant de remonter la couverture et laisser rentrer la lumière du jour sous la table.

— Je vais chercher ce dont on a besoin. Reste là.
— D'accord.

Et voilà comment nous avons passé le reste de l'après-midi: Allongés sous la table inutile du salon dans notre espèce de cabane en attendant que l'orage se calme, un écouteur chacun logé dans l'oreille, écoutant les groupes qui joueront à Reading le mois prochain la bouche pleine de petites boules croquantes enrobées de chocolat, admirant les petits points de lumières s'échappant de la lampe Astro Star, sur le visage de l'autre.

Mes désirs sont désordreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant