ALASKA, part I. ❥ ❥ ❥ home is wherever i'm with you.

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— On peut aller embarquer, murmure Harry proche de mon visage avant d'embrasser mon front.
Je lève les yeux vers lui en faisant la moue alors qu'il regarde de nouveau l'écran des départs. Je frotte doucement mes yeux en me redressant fébrilement, sortant de mon petit somme et me saisis de mon sac à dos sur le siège d'à côté. Harry se lève et j'en fais de même. Après avoir hissé mon sac sur mes épaules, le bouclé s'empare de ma main et nous commençons à marcher le long d'un couloir pour nous diriger vers la salle d'embarquement. Heathrow est le plus grand aéroport d'Europe, ce qui implique qu'il dispose de nombreuses salles d'embarquement. Et certaines sont à cinq minutes comme elles peuvent être à une demi-heure de marche de la salle d'attente principale.

— On doit marcher combien de temps encore? je demande en reposant ma tempe contre son épaule, encore endormie.
— Vingt minutes, souffle-t-il en passant son bras autour de mon cou pour me coller contre lui.
— Oh non...
— Courage Frances... après on restera assis pendant près de sept heures.

Je me mets à chouiner et enfouis mon visage dans ses clavicules en me laissant presque traîner par son allure, ce qui le fait doucement rire.

— Mais je suis fatiguée..., je gémis en regardant mes pieds tristement.

Nous nous sommes levés aux alentours de sept heures du matin pour finir de boucler nos bagages et on a tout revérifié une dernière fois pour être sûr de n'avoir rien oublié avant de quitter la maison. Puis il a fallu venir jusqu'à l'aéroport, Louis s'est gentiment proposé pour nous mener et on a déjeuné sur place, tous les trois. Seulement j'ai passé une nuit affreuse parce que c'est le voyage de mes rêves donc j'étais nerveuse, excitée et incapable de penser à autre chose avant de m'endormir. Ma nuit a été courte et depuis ce matin, je suis morte de fatigue.

— Tu veux que je te porte?

Je hoche timidement la tête et c'est tout ce qu'il lui faut pour me tourner le dos. Je glisse mes bras autour de son cou et enroule rapidement mes jambes autour de sa taille. Il glisse ses bras sous mes genoux et reprend tranquillement sa marche. Je repose mon visage sur son épaule en fermant les yeux et hume son odeur en caressant sa nuque duveteuse du bout de mon nez.

— Merci, Haz, je murmure proche de son oreille avant d'embrasser la petite parcelle de peau qui se trouve sous cette dernière.


***


J'ouvre doucement les yeux en soupirant de contentement et relève lentement la tête pour croiser le regard de Harry. J'esquisse un sourire et m'empare de la bouteille d'eau qui repose sur la tablette face à moi pour boire une longue gorgée avant de sentir la main du bouclé se poser sur ma cuisse. J'écrase de nouveau ma joue contre son bras en fixant l'écran de son ordinateur pour savoir ce qu'il fait.

— Le démineur..., je constate sceptique avant de me mettre à bâiller.
— J'ai jamais rien compris à ce jeu, avoue-t-il en restant concentré sur l'écran. Mais j'aime bien prétendre que je suis un expert et mettre des petites icônes de zones sinistrées partout pour faire comme si je contrôlais totalement la situation et pour faire comme si je savais ce que je faisais alors qu'en fait pas du tout. T'as bien dormi? demande-t-il finalement en se penchant pour embrasser mes lèvres, chastement.
— Oui, t'es confortable... tu dois sacrément t'ennuyer, toi...
— Il fallait bien tuer le temps. T'as dormi pendant plus de trois heures... Ah non! s'exclame-t-il en fronçant les sourcils. Tout a explosé, dit-il tristement avant de quitter le jeu et fermer son ordinateur. Bref, maintenant que t'es debout, je vais pouvoir t'embêter.

Il défait sa ceinture et remonte l'appui coude qui nous sépare avant de m'attirer contre lui pour me serrer dans ses bras et embrasser bruyamment mon oreille à plusieurs reprises. Je déteste ça. Je tente de le repousser en riant et couvre mon oreille de ma main avant de sentir ses dents dans mon cou. Je pose ma main sur ma bouche pour réprimer un cri de surprise et pince le bras du bouclé avant de prendre son visage entre mes mains et embrasser ses lèvres avec force. Par chance le troisième siège à nos côtés n'est pas occupé. C'est donc sur ce dernier que je me retrouve plaquée, Harry à moitié sur moi, avant de redescendre sur Terre et remarquer que ce baiser dérape furieusement.

— Calme tes hormones, Styles, je tonne contre ses lèvres avant de le repousser, amusée.
— Rabat-joie, chuchote-t-il en remettant ses cheveux en place.

Le reste du trajet se passe tranquillement. Harry et moi parlons entre deux baisers de ce qu'on fera quand on sera arrivé en Alaska, ainsi que de ce qu'on fera dans l'aéroport durant l'escale pour ne pas s'embêter terriblement. Ce qui est marrant c'est que quoi qu'on fasse on s'ennuie jamais réellement parce qu'on sait toujours de quoi parler, ou on sait toujours quoi faire, mais au cas où on ait pas de réel truc à faire, on planifie toujours quelque chose à l'avance. Je me rappelle le nombre de blanc qu'il y avait quand je sortais avec Jake et le besoin presque maladif qu'on avait de coucher ensemble quand on savait pas quoi faire... Avec le recul, je trouve ça presque gênant. Je suis contente que ça ne se reproduise pas avec Harry.

L'escale dure trois heures. Et pendant ces trois longues heures, qui sont passées comme une poignée de minutes, Harry et moi avons mangé dans un fast-food jusqu'à s'en péter le bide, on a fait les cons dans l'aéroport, à savoir rentrer dans un peu tous les magasins et regarder des trucs hors de prix ou complètement inutile, venter les mérites de ces derniers à l'autre en riant comme des abrutis, mais sans jamais rien acheter. On a passé une bonne demi-heure dans les toilettes à faire des bulles de savons avec nos mains avant que ça ne dérape en bataille d'eau, puis en presque sexe contre le mur, avant que quelqu'un ne rentre pour nous interrompre. Je sais pas ce qu'il a aujourd'hui, Harry Styles, peut-être que c'est le décalage horaire qui le déboussole, mais il a de furieuses pulsions, c'en est presque flippant.

Enfin bref, ensuite on s'est arrêté pour parler avec une poignée de fans qui passaient par là. Et durant les dernières minutes qui ont précédés notre second vol de la journée, Harry et moi avons acheté un magazine d'adolescentes dont lui et le groupe font la couverture et on a fait un test qui s'appelait "Pour quel membre de One Direction es-tu faite?" Les résultats ont été assez drôles. Harry est fait pour Niall et moi, je suis faite pour Louis. Et ça s'est terminé en mini-crise de jalousie trop mignonne que j'ai du soigner avec des bisous.

On est ensemble depuis un bébé mois et demi, c'est normal qu'on soit deux pauvres niais, okay.

Durant les trois dernières heures de vol, de New York à Anchorage, c'est Harry qui s'est reposé sur mon épaule et c'est moi qui ait joué au démineur pendant vingt-huit minutes avant qu'il ne se réveille. Et de Anchorage jusqu'à Homer, là où se trouve la maison dans laquelle nous allons séjourner pendant un mois, Harry a conduit. Puis pendant les quatre heures de trajet, nous avons juste passé notre temps à chanter comme des idiots sur les quatre albums de Arctic Monkeys en regardant l'horizon et en s'émerveillant comme des enfants, en se racontant des histoires personnelles que nous n'avions jamais raconté à d'autres auparavant.

Mes désirs sont désordreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant