Chapitre 28

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Je m'étais démaquillée aussi, juste pour accompagner Bill et me re-maquiller avec lui.
Cela avait l'air de lui remonter le moral alors ça me faisait plaisir.

Debout devant le miroir de la salle de bain de sa chambre d'hôtel, nous étions concentrés.
Nous faisions notre fameux liner en forme d'étoile.
Et nous avions bien réussi !
Nous passâmes près d'une heure à nous maquiller. C'était presque juste pour s'amuser, et changer les idées de Bill par la même occasion.

Puis vers dix sept heures, nous étions prêts. Alors nous prîmes nos sacs, et rejoignîmes les autres.
Sans surprise, nous avions commandé un taxi pour nous emmener à destination.
Nous étions partis un peu plus tôt que prévu, car nous voulions être en avance.

J'étais de plus en plus stressée, et me rongeais les ongles pour me détendre. Je ne le faisais jamais, seulement quand j'étais vraiment angoissée.

Leila parlait avec Georg en souriant à pleines dents, et Gustav discutait avec Tom.

Tom.

Je ne voulais plus entendre son nom. Ni le voir.
Mais malheureusement ce n'était pas possible, car je faisais partie du même groupe de musique et d'amis que lui.

Je devais apprendre à faire avec, mais je n'étais pas prête à le pardonner maintenant ni même oublier cette histoire.

Le voir, et le voir rire en plus me mettait encore plus mal.
Son sourire en lequel j'avais tant cru rayonnait plus que jamais alors que moi, j'étaisdans tout mes états. Cela me rendait malade.

Je tournai violemment la tête afin de m'épargner cette vision destructrice.

J'essayais de calmer ma jambe qui tremblait, mais rien à faire.

J'entendis le rire de Tom. Je serrai les dents.
Je regardais le paysage à travers la vitre en essayant de me changer les idées, et je sentis une main se poser sur ma jambe tremblante.

Je me retournai.

Bill. Et son sourire angélique.

Cela réussit à dénouer le noeud que j'avais à l'estomac.
Et ça me donna presque envie de pleurer. Mes yeux étaient humides et je me retenais de ne pas fondre en larmes.
Bill le remarqua et me lança un regard inquiet, l'air de dire : « On en parle après. »

Je ne voulais pas vraiment lui dévoiler tout ce qu'il s'était passé, mais j'allais visiblement être obligée à le faire.
Et d'un autre côté ça me déchargerait de tout ça alors pourquoi pas.

J'attendais patiemment que le trajet prenne fin, en me concentrant sur le paysage.

Bill me tapota l'épaule et me tendis un écouteur. Il portait l'autre.
Je le pris avec plaisir, en souriant.
Nous choisîmes quoi écouter sans dire un mot.
Nous dansions doucement et faisions de playback en se retenant de rire.
Ça me changea les idées. Je pense que c'était le but.

Le trajet passa plus vite que prévu pour être honnête, j'en avait presque oublié Tom.
Et aussi l'interview.

Mais quand nous arrivâmes devant le bâtiment, tout me revint.
Ça me collait la boule au ventre.
J'avais soudain peur de me mettre à pleurer en plein milieu de l'interview si on me posait une question sensible.

Non ça ne DEVAIT pas arriver.

L'homme qui nous avait proposé de faire l'interview nous accueillit.
Il nous conduit aux loges et nous laissa le temps de nous préparer.

My Neighbourhood [1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant