Chapitre 55

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Je pris mon téléphone, et lus :

De : Leila
À : Abby

« Coucou ma belle, j'aimerai qu'on se voie.
Est-ce que tu pourrais me rejoindre au café vers 20h30 ? »

Suivi de ça, elle m'avait envoyé l'adresse du point de rendez-vous.
J'hésitai un moment, avant d'accepter son invitation.

Je pris mon courage à deux mains, et sortis de mon lit.
Après avoir m'être douchée, je m'habillai très simplement.
Je brossai en vif mes cheveux, et m'installai devant le miroir pour me maquiller.

En voyant mon visage cerné et pâle, je me sentais pitoyable et répugnante.
Je me retenus de pleurer, car je ne voulais avoir les yeux rouges et que Leila le remarque.

Je me maquillai de manière à cacher toute cette tristesse, même si elle était toujours visible dans mon regard.

Puis je mis mes chaussures, attrapai mon sac à main et ma veste, puis quittai la maison.

Mes écouteurs dans les oreilles, je regardai la ville autour de moi.
Le soleil commençait déjà à se coucher, alors qu'il pleuvait une légère bruine.

Comme à mon habitude, j'observai les gens autour de moi.
Ce soir, il n'y avait pas grand monde en raison de la météo plutôt « triste ».

Enfin, pour moi la pluie n'était pas vraiment triste. J'aimais beaucoup les jours pluvieux, je trouvais ça réconfortant en quelque sorte.

Mon regard dériva sur un petit garçon tenant la main de sa maman.
Elle le regardait d'une manière bienveillante et attendrie, tout en souriant, tandis qu'il lui parlait.
Il semblait lui expliquer quelque chose d'incroyable, car il faisait de grands gestes avec sa main, un sourire illuminant son visage.

Je ne pouvais pas entendre ce qu'il disait, a cause de mes écouteurs.
Mais quelque part, j'aimais bien pouvoir me l'imaginer.

Puis ils disparurent tous deux de mon champ de vision.

Je vis au loin quelqu'un avancer.
Je crus voir Bill pendant quelques micro secondes, avant de me rendre compte que j'avais tout faux.
En fait il ne lui ressemblait pas du tout.

« Tu deviens folle ou quoi ?! »
me demandai-je intérieurement.

Mon cerveau me faisait voir Bill partout, alors qu'il voulait aussi l'oublier.
C'était très contradictoire.

Alors que je tournai la tête ailleurs, je vis un couple marcher côte à côte.
Une jolie fille aux cheveux ondulés tenait la main d'un jeune homme vêtu d'une tenue très classe.

Ils parlaient et riait ensemble, puis la jeune femme appuya sa tête contre son épaule.
L'homme sourit doucement.

Cela me fit me rappeler de plus belle les moment que je passais avec Bill.

Cette sensation de tristesse très forte me saisit d'une manière poignante, en partant de ma poitrine et remontant dans tout mon corps.

Je pressai le pas pour ne plus avoir à les regarder à nouveau.

Heureusement pour moi, j'étais arrivée au point de rendez-vous.

My Neighbourhood [1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant