Les nouvelles étaient bonnes. Elles étaient excellentes. Elles dépassaient même toutes ses espérances.
Hicham peinait à le croire, mais depuis le départ de Victoria, il n'avait reçu que des rapports positifs sur elle, sur son comportement, et son aptitude à incarner une reine.Ses inquiétudes s'étaient évaporées dès le premier jour de l'arrivée de la jeune femme au Maroc. Elles avaient alors laissé place à un sentiment de vide, de manque...de désolation.
Durant plus d'une semaine, le sultan s'était battu contre son désir d'entrer en contact avec Victoria. Il avait mené une rude bataille contre son envie d'entendre sa voix, et de lui assurer qu'il ne l'avait pas abandonnée, qu'elle vivait en lui, dans cœur, dans ses pensées.Malheureusement, il n'avait pas pu le faire, même si la tentation n'avait guère cessé de le tourmenter jour et nuit.
Hicham avait réprimé ses envies et ses besoins pour le bien-être de Victoria plus que pour l'intérêt de sa mission. Ce qu'il demandait et exigeait de la jeune femme avait de quoi la terroriser et l'angoisser. Ce qui l'attendait sera plus éprouvant eh difficile que ce qu'elle était déjà entrain de vivre. Elle avait donc besoin d'une pause loin des enjeux de sa mission.
Cette compréhension et cette indulgence avait chèrement coûté au sultan. Non seulement, Victoria lui manquait énormément, mais il avait commencé à craindre que cet éloignement bénéfique serait interprété comme un abandon. Il était donc soulagé d'arriver à son tour au Maroc, la terre qui abritait le corps et l'âme de celle qui avait séduit son cœur.
Le sultan d'Azima fut reçu, personnellement et en toute discrétion, par le roi du royaume Chérifien.
Après s'être posés dans le riad privé de Hicham, les deux amis souverains prirent le temps d'aborder tous les sujets politiques, économiques et stratégiques qui concernaient les relations bilatérales de leurs deux pays. Leur conversation ne tarda pas à se focaliser sur Victoria et son rôle de sultana.
Au grand bonheur d'Hicham, il apprit que la jeune Anglaise avait été parfaitement introduite au sein de la famille Alami, et que plus aucun soupçon n'entachait son identité.
Victoria était désormais reconnue comme fille légitime du feu Khalil Alami, et ce malgré que, jusqu'ici, les Alami avaient la certitude que cet oncle, éloigné mais adoré du roi, n'avait pas eu de progéniture de son mariage avec l'américaine qu'il avait rencontrée en Angleterre.
Grâce au roi, qui avait lui-même ordonné de laisser entendre que Khalil avait eu une fille qu'il avait caché à sa famille, la rumeur propagée était devenue une réalité confirmée et assurée.
Le roi en personne avait tenu une réunion avec les chefs du clan Alami. Durant ce petit sommet familial, le souverain Chérifien avait non seulement confirmé l'existence d'Asma Alami, mais il avait également annoncé qu'il la reconnaissait et qu'il lui donnait même le titre de princesse en hommage à son père.
Si cette nouvelle était tombée comme un coup de tonnerre sur la famille Alami, personne n'avait osé remettre en cause la parole du roi et, encore moins, porter un jugement sur sa décision.
À peine remis du choc de la découverte de son existence, les Alami avaient appris que cette nièce sortie de nulle part était également l'épouse cachée du sultan Hicham, grand souverain d'Azima et ami proche de leur roi, et qu'ils devaient, au plus vite, organisé une cérémonie royale pour l'annonce officielle et internationale de cette union.
— Je n'oublierai jamais ce service que tu me rends, ami et frère. Les mots me manquent. Je ne peux que te remercier en t'assurant que tu pourras éternellement compter sur moi et le sur le soutien de tous les Azimites.
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La sultane du désert
RomanceÀ cause de l'accident mortel qu'elle avait causé, Victoria Harris se trouve enlevée le jour-même du verdict de son procès. Pour la première fois depuis la nuit de drame, l'avocate Anglaise découvre que les victimes de son ivresse ne sont pas de simp...