Sérieuses menaces (Partie 3)

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La cérémonie prit fin très tardivement. Exténuée, Victoria alla directement se reposer sous la tente après avoir salué les derniers convives. Son épuisement offrit l'occasion parfaite à Hicham de lui préparer une surprise.

Pas loin du feu de camp, et directement sous les rayons d'une lune discrète et timide, le souverain fit poser un tapis persan aussi épais que délicat, des oreillers moelleux, et une couverture douillette. Tout autour, il dispersa des pétales de roses rouges et des pierres précieuses de toutes sortes, puis planta dans le sable, une trentaine de bougies parfumées aux senteurs orientales douces et enivrantes. Pour terminer, il fit apporter un panier de délices sucrées et de boissons fraîches.
Victoria était aux anges en découvrant la sensuelle surprise du sultan.

— Hicham...C'est... magnifique !

— Je vais, hélas, devoir te laisser, ma sultane.

— Pardon ?! S'offusqua la jeune femme.

— Dois-je rappeler à la sultane que, lors de sa lecture du contrat, elle a exigé de ne plus avoir aucun contact physique avec moi. La taquina Hicham avec un large sourire.

Remise de son choc, Victoria sourit malicieusement avant de poser ses mains derrière la nuque du sultan.

— Il me semble que je ne l'ai pas signé ce contrat. Et il me semble également que le sultan, et à plusieurs reprises même, n'a nullement tenu compte de mon exigence, et qu'il a fait plus que d'avoir un contact physique avec moi.

— Ma chère et douce, vous me voyez donc dans l'obligation de vous informer que, jusqu'ici, vous n'aviez été touché que par l'homme que je suis. Or ce soir, je dois vous préviens, vous auriez affaire à votre tyrannique et geôlier de sultan. Seriez-vous prête à l'accueillir en vous ? Répliqua le sultan en plaquant violemment la jeune femme contre son corps en alerte.

— Je vous appartiens, tyrannique sultan. Prenez-moi de la manière qui vous plaira. Je vous accueillerai en moi sans me rebeller.

— Vous allez devoir le prouver, captive de mon cœur.

Délicatement, le sultan fit allonger Victoria sur le sol, puis, tout en brisant toute sa volonté avec ses regards ténébreux, il l'encercla de ses muscles luisants en veillant à ne pas l'écraser sous leur poids.

— Tu as émis le désir qu'on fasse l'amour sous les étoiles, il en sera ainsi. Mes hommes ont eu l'ordre d'éloigner leurs yeux de nous. Nous sommes seuls. Nous sommes libres. Nous sommes en feu.

— Brûlons alors ! Brûlons-nous et brûlons le monde avec nous !

Hicham ne se fit pas prier. Aussitôt son désir explicitement exprimé, il inonda Victoria de baisers ardents servis par sa bouche glacée. Il s'attaqua ensuite au coup de la jeune femme avec ses lèvres mâles affamées et assoiffées. Puis, il se servit de ses mains perverses, mais bien expertes, pour baisser le haut de la robe qui enfermait la poitrine de sa bien-aimée.

Victoria crut perdre raison alors que son corps rompait tout contact avec sa tête. Sans aucune pudeur ou retenue, son enveloppe charnelle subissait joyeusement, et un par un, les délectables affronts d'Hicham. Elle frissonnait au contact de ses doigts, frémissait aux brûleurs de son souffle, et rougissait au passage de sa langue dépravée sur sa poitrine affolée.

— Hicham...Gémit Victoria en se cambrant.

Son dos joliment penché en avant, les doigts baladeurs du souverain purent se faufiler jusqu'à la fermeture éclaire de sa robe. Elle donna à peine son accord visuel pour être dénudée, que les splendeurs de son corps étaient déjà sous l'emprise des regards pénétrants du jeune sultan.

La sultane du désertOù les histoires vivent. Découvrez maintenant