55- Raison d'être

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Ivyna

Les douleurs que j'ai pu ressentir au cours de ma vie, ne sont en rien comparables à la douleur que je ressens à présent.

Depuis mon retour entre ses murs, je me raccroche délibérément au fait de retrouver ma famille. Celle que je me suis construite. Celle que j'avais perdue pendant des années.

J'aurais dû m'en douter. Lorsque je désire quelque chose plus que tous, rares sont les fois où j'y parviens sans encombre.

On dit toujours que c'est dans les choses les plus difficiles a obtenir qu'on trouve la vraie réussite.

Mais quand on a passé deux années à faire tous ce qu'on peut pour offrir une famille à sa fille et qu'on nous retire ça si brusquement qu'on a le souffle coupé. La règle s'applique-t-elle?

Mon propre jumeau m'a trahi. Pire que ça il m'a vendu en toute connaissance de cause. Que je le veuille ou non il fait partie de mes bourreaux. C'est même l'élément déclencheur.

Si j'avais eu un vrai frère digne de ce nom, peut-être que rien de tous ça ne serait arrivé.

Contrairement à ce qu'ils peuvent pensé, je ne pleure pas de tristesse. J'ai réprimé cette dernière il y a bien longtemps.

Non je suis pleine de rage. Une rage que j'essaie de contrôler au risque de tous détruire.

Je croise le regard d'Ezyo et me retrouve aimanté à lui.

Son regard me supplie de démantir, mais la vérité est que j'en suis incapable.

Carlos n'a pas menti je l'ai trahi, je les ai même tous trahi.

- Dis lui ma poupée ! Exige Carlos en m'extirpant violemment de mes pensées.

Je braque mon regard sur lui en évitant de lui faire bouillir ses veines.

Sinon je serai morte d'une balle dans la tête avant lui.

Et ma fille grandira sans mère.

Canalisant toute ma concentration sur ma respiration pour les affronter.

- Il dit la vérité je vous ai trahi mais probablement pas de la manière dont vous le penser.

Tous les regards sont braqués sur moi.

Ezyo me supplie toujours du regard.

- Le soir où vous m'avez trouvé après que j'ai tiré sur Layla. Luke m'a volontairement laissé là.

Personne ne parle.

- Jayden, si tu l'acceptes j'ai une petite princesse qui n'attend qu'à être aimé par des tontons attentionnés.

Les larmes aux yeux il sourit légèrement en me transmettant sous courage.

Une choses est sur il ne m'en veut pas. Un poid s'enlève de ma poitrine.

- Aksel, l'appelé je.

Mon grand frère secoue la tête en refusant l'information.

- Erika attend de rencontrer son parrain avec impatience, elle a deux mais elle est tellement intelligente qu'elle me fait penser à toi chaque que je la regarde. Elle a tes yeux à toi et papa. Ses magnifiques yeux qui m'ont hanté jour et nuit pendant toutes ses années.

the bloodline (en réecriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant