CHAPITRE 17 : Aveux

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Alec ne répond pas et me regarde, incrédule.

– Je vais te dire ce que moi, je regrette ! Je regrette de ne pas comprendre ce qu'il se passe avec mon corps, de devoir me coltiner un mec qui comprend rien à rien, même quand je lui dit que j'ai envie de lui ! Et tu sais quoi, même ça je le regrette, là ! J'en ai marre, ça suffit, tes règles elles vont être bien simples, il n'y en a pas ! Je ne veux plus aucun contact avec toi ! J'en ai marre que tu...

Ses lèvres qui rencontrent les miennes ont un goût de sel. Sa langue est douce et ses mouvements délicats. Ses doigts s'entremêlent aux miens et je le laisse me guider. Mon dos touche un mur et j'ouvre les yeux.

– Pardon... je me suis trompé...

Alec dépose un baiser sur ma joue rougie et reprend :

– Pose moi toutes tes questions...

Je sens ses lèvres sur ma mâchoire, puis mon menton. Sans le vouloir, je contracte mes doigts autour des siens alors qu'il embrasse ma clavicule. Le souffle court, je lui demande :

– Pourquoi est-ce que j'ai été dégoûté par toi ? Est ce que ça risque de se reproduire ?

Ses mains quittent les miennes et se posent sur mes joues. Il m'embrasse encore et c'est doux. Je ne retrouve plus rien de l'animalité de ce matin. Il se détache de mes lèvres et me répond en même temps qu'une main glisse sur mon épaule :

– C'était de ma faute. Je n'ai pas rangé les flacons de parfum et l'un d'eux s'est cassé. La pièce était remplie de nos phéromones et la fragrance s'est accrochée aux molécules des miennes.

Il embrasse ma tempe, puis ma joue, pendant que sa main poursuit son exploration vers mon ventre. Elle se glisse sous mon tee-shirt au moment où je lui dit :

– J'ai lu qu'un oméga lié ne peut supporter les phéromones d'un autre alpha que le sien pendant ses chaleurs... Mais je n'étais pas en chaleurs, je l'ai été récemment et...

Je frissonne quand ses doigts pincent doucement mon téton et un gémissement de surprise m'empêche de terminer ma phrase.

– Je n'étais pas censé être en rut... Notre lien... je pense que nous provoquons chez l'autre une augmentation incontrôlée de phéromones.

Il soulève mon tee-shirt et embrasse mon torse. Il descend vers mon ventre, les doigts toujours occupés. J'essaye de garder ma concentration sur notre conversation :

– Tu le savais ? C'est pour ça que tu m'as donné un inhibiteur et que tu en avais un ?

Le mouvement d'Alec se fige avant que ses mains ne glissent vers mes hanches. Le regard qu'il pose sur moi est intense.

– C'est pour ça que je t'en ai donné un, oui.

Avec une lenteur délibérée, il défait mon bouton et fait descendre la braguette de mon pantalon. Je frémis et ma voix est tremblante :

– Et tu as utilisé le tien...

Ses yeux plongent dans les miens alors qu'il glisse mon vêtement le long de mes jambes. Son visage est si proche de mon sexe, prisonnier de mon boxer, que je sens son souffle chaud sur ma peau.

– Et j'ai utilisé le mien...

À travers le tissu fin, la sensation de ses lèvres sur moi est à la fois douce et frustrante. Il ouvre la bouche et ses dents caressent mon gland avant qu'il ne rajoute :

– Je ne peux plus émettre de phéromones...

Il ôte mon boxer, délivrant mon sexe en érection qui frôle son visage.

– Je ne peux plus être en rut...

Je tressaille et le regarde ouvrir la bouche pour y faire disparaître mon pénis. C'est si bon... Il me lèche et me prend, et me lèche encore. Je ne peux détacher mes yeux de lui alors que sa langue s'enroule autour de mon gland. Il me regarde aussi. J'ai tellement chaud... Je caresse ses cheveux. Il est si beau... C'est si bon ! Je ne peux retenir un gémissement quand il prend mon sexe jusqu'à la garde. Ses mains, qui caressaient mes fesses, se crispent. L'une d'elles les quitte pour se poser sur la mienne et l'amener jusqu'à l'arrière de son crâne. Il me regarde et initie un mouvement régulier sur mon sexe. Je ne comprends pas... Il veut que je... ? Sa main caresse mon poignet et se repose sur mes fesses. Je ne bouge pas, incrédule. Alec fronce les sourcils et ralentit ses va-et-vient. Les doigts emmêlés dans ses cheveux, je ramène sa tête vers moi, plus loin sur mon sexe. Il gémit de satisfaction quand je dépose mon autre main sur lui et entreprends des mouvements timides. J'ai si chaud... Mon rythme s'intensifie, mon souffle s'accélère et les battements de mon cœur résonnent en moi. Les mains d'Alec se déplacent sur mon corps et alors que l'une d'elles caresse mes bourses, un doigt glisse en moi.

La vague de plaisir qui s'empare de mon être est si forte que je ne peux retenir un cri, ni mon sperme qui gicle sur le visage d'Alec. Je veux m'excuser mais il me lèche, les yeux moqueurs, me rendant entièrement à mon plaisir. Je frissonne. Alec est magnifique. De mon pouce, je caresse la larme qui coule de son œil marron.

– Tu es sublime.

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