CHAPITRE 56 : Onanisme

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– Alors comme ça, tu as envie d'un plaisir solitaire ?

Je pose ma serviette sur la table basse et m'installe face à Alec :

– Moi ? Non, pas du tout. Qu'est-ce qui te fait dire ça ?

Il ne se dégonfle pas malgré mon espièglerie et je jubile en le voyant sortir son téléphone :

– Il me semble que tu m'as envoyé un message à ce sujet ?

J'ai du mal à contenir mon sourire alors qu'il relit mon texto :

– Oh ? Effectivement, je t'ai dit que je ne trouvais rien dessus dans ton protocole, mais pas que j'en avais envie...

Le regard qu'Alec porte sur moi me donne chaud tout à coup. Je fais de mon mieux pour ne pas perdre mes moyens et ajoute :

– Si ?

Il est rayonnant et je dois me retenir d'appuyer sur la petite fossette qui apparaît sur sa joue alors qu'il approche son visage du mien. Il me dit, dans un souffle :

– Quel coquin...

Je me recule et pose ma main sur sa bouche :

– Encore un surnom ? Tu n'as pas retenu la leçon ?

– Hum... C'est vrai que tu préfères que je t'appelle mon amour...

– Je vais me fâcher...

Alec s'approche encore de moi, jusqu'à me faire basculer sur le canapé. Je savoure le contact de son corps sur le mien et glisse mes mains dans ses cheveux, libérant ma bouche qu'il prend avec ardeur. Mon corps se réchauffe et les battements de mon cœur accélèrent.

– Montre moi...

Les quelques centimètres qui séparent nos bouches me désespèrent mais je tente de ne pas montrer mon avidité et laisse parler ma confusion :

– De quoi ?

– Comment tu comptais t'occuper de toi...

Il est malade ou quoi ? Jamais je pourrai faire ça !

– Je t'ai dit que je ne...

Les lèvres d'Alec se reposent sur les miennes et je soupire de satisfaction. Mon cœur, dont les battements avaient encore accéléré, se calme sans pour autant revenir à son rythme habituel. Je l'ai bien cherché, après tout... Et puis, ce n'est peut-être pas une si mauvaise idée, finalement ?

Je me redresse à l'aide de mes avant-bras, obligeant l'alpha à se reculer et à se réinstaller sur le canapé. Je fais passer mon tee-shirt au-dessus de ma tête et le jette dans sa direction sans quitter son regard des yeux. L'étincelle que j'y perçoit me fait frissonner.

– Ce n'est pas une récompense.

Je me lève et ôte mon pantalon, faisant glisser par la même mon boxer. Je m'approche d'Alec et d'une main, le fais basculer. Il se retrouve à son tour allongé sur le dos et je me mets au-dessus de lui, à califourchon au niveau de ses hanches. Je lui précise, toujours les yeux dans les yeux :

– C'est une punition.

Je n'ai aucune honte, nu, devant Alec. Je le vois dans son regard, il me désire autant que je le désire. J'ai l'impression que je peux tout faire, tout dire, tout être, il sera toujours là. Toujours... 

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