CHAPITRE 18 : Découverte

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Je ne sais pas où me mettre. Je voudrais m'asseoir mais je ne me sens bien nulle part. Qu'est-ce qu'on a fait ? Je... Je sens quelque chose en moi... comme du stress mais c'est... agréable ? Alec va bientôt revenir donc soit naturel ! Naturel... M'asseoir ! Je dois m'asseoir ! Je m'installe sur le canapé et rougis en repensant à Alec qui y était allongé. C'est stupide, je dois arrêter ça ! Je me tape les deux joues.

Au même moment, Alec revient de la salle de bain. De petites gouttes d'eau tombent de ses quelques mèches de cheveux mouillés, et je trouve ça sexy.

– Tu n'as plus d'autres questions ?

Le sourire qu'il m'adresse est magnifique. Je me triture les doigts et me racle la gorge. Je ne sais pas quoi demander mais j'ai peur de devoir partir si on ne continue pas notre discussion.

– Parle moi un peu de toi.

Alec s'installe à mes côtés. Il se tourne vers moi et plie ses jambes en tailleur, un bras par dessus le dos du canapé. Je me repositionne pour être face à lui.

– Qu'est ce que tu veux savoir ?

– Je... euh... Pourquoi les odeurs ?

Ma question est stupide et Alec ne semble pas la comprendre. J'ai l'impression de m'enfoncer encore plus quand je dois l'expliquer :

– Tu... Pourquoi est-ce que tu étudies les odeurs et les phéromones ?

Le sourire d'Alec change un peu. J'ai presque l'impression de revoir celui de notre rencontre, et ça me rend triste. Il pose sa tête sur son poing et ne me regarde plus.

– Omégas, alphas... Tu ne trouves pas injuste qu'il y ait un tel déséquilibre entre nous deux ? Et basés sur quoi ? Les phéromones... Pendant longtemps, un oméga qui en émettait trop et se faisait agresser par un alpha était considéré comme responsable. Ce n'est plus le cas aujourd'hui, heureusement, mais il y a encore des domaines dans lesquels vous ne pouvez pas travailler... Et ce collier...

Je porte ma main à mon cou pour y caresser la bande de cuir noir.

– C'est pour ça que tu as dit que j'avais de la chance d'avoir la cacomistose ?

Alec reporte son regard sur moi et un léger et doux sourire réapparaît sur son visage.

– Ouais... Encore pardon... j'ai vraiment été con...

– Et en plus, tu avais tort ! Avoir la cacomistose ne m'a pas protégé du tout !

Alec se redresse et ses sourcils se froncent. Il rugit presque :

– Quelqu'un t'a fait du mal ?

– Je... quoi ? Non ! Mais non ! Je parle de ce matin ! Qu'est ce que tu racontes ? Pour tous les autres, je pue ! D'ailleurs, t'as pas un soucis d'odorat du coup ? Peut-être à cause de tes recherches ?

Les muscles d'Alec se détendent et il reprend sa place. Son mouvement s'arrête néanmoins et il me demande, immobile :

– Tu es sûr et certain d'avoir la cacomistose ?

Mes sourcils se froncent. Où est-ce qu'il veut en venir ? Je ne comprends pas bien, là...

– Bah oui, c'est en tous cas le diagnostic du docteur Lavaud, et c'est lui qui...

– Mais tu sens divinement bon !

Je m'étouffe presque avec ma salive :

– Quoi ?!

– Je n'ai pas de problèmes d'odorat et tu sens divinement bon... Mais oui ! C'est parce que nous sommes liés !

Alec se relève d'un bond et fonce hors du salon. J'ai à peine le temps de me demander ce qu'il se passe qu'il revient, une feuille et un stylo à la main. Il s'installe sur la petite table basse et se met à écrire. Je me penche légèrement pour lire par-dessus son épaule et n'arrive qu'à déchiffrer quelques mots, perdus au milieu de chiffres et de formules incompréhensibles.

– Euh... Tout va bien ?

Alec se retourne vers moi, les yeux pétillants et un sourire jusqu'aux oreilles :

– Et si je te disais qu'il y avait peut-être un moyen de guérir ta cacomistose ? 

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