Mon pouce glisse doucement sur son gland et je suis presque déçu de constater qu'il n'est pas venu... Je ne le quitte pas des yeux, mon regard le suppliant pour qu'il me pénètre, là, maintenant. Mais il me sourit et murmure à mon oreille :
– Ne sois pas si pressé... bébé...
Mon aversion pour ce surnom me fait frissonner, de dégoût cette fois. Dans un élan de rébellion, j'oblige Alec à enlever ses doigts de moi et le pousse pour me retrouver de nouveau sur lui.
– M'appelle pas comme ça !
Il glisse une main jusqu'à moi mais je prends ses poignets et les bloque contre le lit. Alec me sourit et me demande :
– Comment je dois t'appeler alors ?
Je resserre ma prise pour m'assurer qu'il ne puisse pas bouger et approche mon visage du sien.
– J'ai un prénom...
Alec initie un mouvement pour m'embrasser mais je recule juste assez pour qu'il ne puisse pas le faire tout en maintenant une certaine proximité. Je rajoute :
– ... que je compte bien t'entendre crier...
Je souris avec malice et pose mes fesses sur son aine de façon à sentir son sexe contre ma raie. J'initie de petits va-et-vient sur son membre et je le sens frissonner et durcir contre ma peau. Le plaisir de savoir l'effet que je lui fais est savoureux et mon érection est réveillée par la voix d'Alec, quand dans un souffle, il murmure :
– Nathan...
Je l'embrasse en récompense et me cambre de manière à ce que son sexe caresse l'endroit où il veut aller et où je veux qu'il aille... Je résiste à l'envie de le faire glisser en moi et me concentre sur les expressions faciales d'Alec qui semble prendre du plaisir dans cette douce torture.
– Tu es un vrai démon...
Je remonte légèrement mes fesses, ne lui permettant plus de les toucher :
– Encore un surnom ?
Alec me sourit et me répond :
– Celui-là serait mérité...
Je décide de jouer l'ingénu, pour me venger :
– Tu m'as dit de ne pas être pressé pourtant... Est-ce que j'aurais mal compris quelque chose ?
Alec me scrute et se mord la lèvre inférieure avant de me défier :
– Tu sais que je pourrais me libérer facilement et te prendre immédiatement ?
Je souris et approche ma bouche de son oreille pour lui murmurer :
– Qu'est-ce que tu attends ?
D'un coup, je me retrouve allongé sur le dos. Le regard qu'Alec porte sur moi est brûlant et son baiser me fait perdre mes moyens. J'ai l'impression de fondre sous son corps et je tressaille quand son sexe glisse en moi. Je ne peux retenir un gémissement de plaisir et entendre la voix d'Alec contre mon oreille augmente les palpitations de mon cœur :
– Nathan...
Je me cramponne à lui alors qu'il continue de glisser toujours plus loin en moi.
– Alec...
J'ai si chaud... C'est si bon... Je sens une goutte de sueur glisser sur mon front, comme si tous mes sens étaient décuplés. J'enfonce mes ongles dans le dos d'Alec qui se dégage pour mieux replonger en moi. Petit à petit, les coups de ses reins deviennent plus souples et je peux l'admirer. Il me regarde aussi et sans que j'aie besoin de dire un mot, il me comprend et m'embrasse. Je ne peux plus retenir mes cris et sa langue quitte ma bouche pour glisser sur ma joue, passer sur mon menton et atterrir sur le creux de mon épaule. J'y sens de petits picotements, qui détournent un instant mon attention de mes chairs stimulées par le sexe d'Alec.
J'ai l'impression qu'il envahi mon corps et le plaisir qui glisse sur moi s'insinue dans chaque cellule de mon être. Et je crie, ne pouvant y résister.
– Alec !
Sa main glisse sur ma jambe qu'il saisit et il se relève pour se mettre à genoux. Il la bloque contre son torse et reprend son mouvement agile, stimulant des zones qui m'étaient jusqu'alors inconnues. Je gémis de plaisir à chaque coup. Je crois que je vais réellement devenir fou !
La chaleur du corps d'Alec finit par me manquer et je tends une main dans sa direction, les larmes aux yeux. Il repose ma jambe et revient au-dessus de moi.
– Je t'ai fait mal ?
Je remue la tête de gauche à droite et embrasse Alec avant qu'il ne puisse me poser d'autres questions. Je me glisse dans ses bras et amène ma main dans ses cheveux. Le contact et la chaleur de son corps retrouvés, je me sens bien, apaisé.
Alec s'écarte légèrement pour mieux me regarder et essuyer une larme qui coule sur ma joue. Je lui souris :
– Pardon, j'avais froid...
Je vois les plis sur son front disparaître et son visage s'illuminer :
– Pfff, qu'est-ce que tu racontes ?
J'appuie sur la fossette qui est apparue sur sa joue et lui demande, d'un ton malicieux :
– Réchauffe moi...
Alec se rapproche et m'embrasse. Des frissons parcourent mon corps quand il revient en moi. Dans sa bouche, je retiens un cri, puis un second, et encore un autre. Je me cramponne aux draps alors que mon amant accélère ses mouvements et je ne peux plus contenir ma voix.
Mon corps se crispe alors que le plaisir m'envahit et que j'entends le souffle rauque d'Alec à mon oreille. J'ai l'impression que des milliers d'étoiles apparaissent devant mes yeux et je sens des picotements parcourir mon corps. Je savoure ce moment magique et gémis doucement quand Alec s'écarte et sort de moi pour venir sur moi, ajoutant plus de fluide sur mon ventre. À cet instant, c'est pour moi le plus bel être humain au monde. Il approche son visage pour m'embrasser encore et se laisse tomber à mes côtés.
Mon souffle saccadé est en harmonie avec le sien. Je souris alors que les sensations disparaissent lentement et ferme les yeux pour mieux les sentir. Lorsque je les rouvre, c'est pour tomber sur le magnifique regard d'Alec qui me sourit :
– Je t'emmène à la douche, princesse ?
J'explose de rire et lui indique :
– Faut vraiment que t'arrête d'essayer de me trouver un surnom. Non seulement je suis pas fan, mais en plus t'es vraiment pas doué !
Alec m'embrasse et se lève pour me porter dans ses bras. Il me dit tout bas, alors qu'il m'amène jusqu'à la salle de bain et que je suis déjà pourpre :
– Défi relevé mon chéri.
VOUS LISEZ
Scent of Love
RomanceTrois mois après ses premières chaleurs, Nathan débarque à Paris. Mais alors qu'il pensait qu'une vie trépidante d'étudiant s'offrait à lui, il déchante en apprenant qu'il a une maladie rare qui rend ses phéromones malodorantes. En cherchant à se fa...