CHAPITRE 100 : Attention

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Je vois une étincelle apparaître dans les pupilles dépareillées de mon alpha qui s'est levé, faisant fuir le petit animal roux. J'ai chaud alors qu'il s'approche de moi et me dit, d'une voix rauque :

– Moi qui voulais rester sage avant tes chaleurs...

Alec saisit ma ceinture qu'il défait avec une lenteur calculée. Je sens le tissu qui glisse le long de mon corps pour tomber à mes pieds alors qu'une danse s'est initiée dans nos bouches. Je soupire d'aise. Voilà ce que je voulais ! Ses mains froides qui glissent sur moi me chatouillent et je me trémousse pour y échapper. Je n'arrive pas à m'empêcher de rire et je m'écarte en râlant :

– Hey ! Qu'est ce que tu fais ?

– Je me demandais ce que ça faisait là.

Et il tire sur l'élastique de mon boxer avant de le lâcher, me fouettant sans douleur. Je vois, à la petite fossette sur sa joue, qu'il se moque de moi. C'est sûr, il a tout compris ! Pris sur le fait, je décide d'avouer :

– Ouais, bon, peut-être que c'était pas du tout prévu et que j'étais en train de m'habiller quand t'as sonné. Mais en même temps, tu m'as fait un bisou sur le front !

– Hahaha ! Pardon, je ne savais pas que c'était un crime.

Je rétorque, plus timidement, presque dans ma barbe :

– C'est pas ça. Mais ça fait tellement longtemps qu'on s'est pas embrassé que...

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase qu'Alec fond sur mes lèvres comme un aigle sur sa proie. Si notre premier baiser m'avait donné chaud, celui-ci m'embrase complètement et j'ai l'impression de devenir fou tant le désir qui s'empare de moi est puissant. Mon amant me soulève et m'allonge délicatement sur le canapé. Il me murmure dans une souffle chaud :

– À moi aussi, nos étreintes m'ont manqué. Je voulais prendre soin de toi et de ton corps avant que tes chaleurs ne nous fassent perdre la raison. Mais tu sens si bon...

Je glisse mes mains derrière son cou et avance mon bassin vers la proéminence qui déforme son pantalon :

– J'aime quand tu prends soin de mon corps comme ça aussi...

Alec initie un léger mouvement de recul auquel je réponds en fermant mes jambes autour de ses hanches. Il continue de se lever, m'emportant avec lui. Je m'agrippe de toutes mes forces et ne relâche mes muscles que lorsque je me retrouve assis sur ses genoux. Il répond à mon regard interrogatif, un sourire aux lèvres :

– Ton canapé est trop petit pour ce que je veux te faire...

Je ne peux retenir un petit cri de surprise quand ses mains se referment sur mes fesses. J'ai envie de rentrer dans son jeu, alors je lui demande, curieux et impatient :

– Ah ? Et je peux savoir ce que tu as prévu de me faire ?

La manière dont il m'embrasse me donne encore plus envie de connaître sa réponse tant son baiser est rempli de promesses de plaisir et de volupté. La manière dont il me regarde, ensuite, me dit que je suis l'être le plus beau à ses yeux ou en tous cas, qu'il a bien envie de me dévorer. La manière dont il me touche, enfin, me fait réaliser que je ne suis pas le seul à avoir cet impétueux besoin que nos corps soient liés. Et je savoure chaque soupir, chaque contact, chaque frisson. Et je suis suspendu à ses lèvres quand dans un souffle, il me répond :

– Je peux te montrer ?

– Vas-y !

D'un seul mouvement, il ôte son pull et son tee-shirt, laissant apparaître sa peau douce et ses abdos sculptés. Je m'empresse de coller mon buste au sien, tant pour l'embrasser que pour profiter de sa chaleur. Je prends une grande inspiration, à la recherche des pâquerettes mais je n'ai, à la place, qu'une odeur de brûlé. Je me recule vivement, perplexe. Est-ce que la cacomistose est contagieuse ? Est-ce à cause de notre lien ? Une sueur froide glisse le long de mon échine et Alec me regarde, paniqué :

– Est-ce que ça va, Nathan ? Est-ce que je t'ai fait mal ou...

Je me lève d'un coup, blême. Putain que je suis con ! Je me précipite vers le four pour en ouvrir la porte, laissant par là même une fumée en sortir. À l'aide de maniques, j'évacue le plat que je dépose sur la table et je me tourne vers Alec qui se retient péniblement de rire.

– Rigole, rigole ! En attendant, mes sublimes lasagnes ont bien gratiné et ne sont donc plus représentatives de mon indéniable talent culinaire et tout ça c'est...

Il explose devant moi, s'esclaffant comme un dindon. Il est si sincère que je sens la pression quitter mon corps et je laisse ma voix accompagner la sienne. Alec enfile son tee-shirt et me tend mon peignoir avant de s'installer autour de la petite table, une larme au bord de l'œil :

– Pardon, c'est de ma faute, je n'aurais pas dû te distraire. Goûtons tes lasagnes non représentatives !  

Scent of LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant