❧ Chapitre 52

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Jungkookie l'enveloppa dans l'une de ses grandes fourrure de tigre et l'emmena sur le porche alors qu'il préparait le chocolat chaud.

La pluie était toujours aussi régulière qu'elle l'était cet après-midi, et une partie de lui était contente d'avoir eu l'idée du plan pour ne pas avoir à se mouiller en rentrant chez lui, puis écouter les deux loups plus âgés le gronder à propos d'attraper un rhume.

— Quand j'étais petit, Eomeoni me laissait veiller tard les soirs comme ça pour que je puisse écouter la pluie, sourit Jungkookie en les berçant tous les deux sur l'une des chaises du porche. Umma s'inquiétait toujours que j'attrape un rhume mais– il soupira. J'étais un petit chiot nerveux en grandissant, et il y a toujours eu quelque chose à propos d'écouter la pluie qui me calmait, tu vois ?

Et il voyait parce que–

— C'était pareil pour moi, lui dit-il en tenant le chocolat chaud contre sa poitrine. Tout était toujours si– bruyant tout le temps.

Il fit une pause pour prendre une gorgée. Il n'avait pas particulièrement envie de parler de sa vie avant le raid. Il n'aimait déjà pas que l'alpha en sache le pire. Mais ce n'était pas le pire. C'était même plutôt agréable à sa manière. Alors il pensait que c'était probablement bon de le partager.

— Quand on travaillait, les alphas nous donnaient toujours des ordres. Ils criaient, sifflaient et tout. Les chiots étaient bruyants même quand on essayait de les calmer. Pas que ce soit de leur faute. Ils étaient juste des chiots. Et quand on ne travaillait pas, on était dans le pavillon où on vivait tous dans une grande pièce. Et les autres n'étaient pas bruyants comme les alphas ou bruyants comme les chiots, mais c'était juste jamais calme. Mais les soirs comme ça, la pluie noyait tout.

Il pensa à ce que ce serait s'il était là-bas maintenant, ils seraient tous blottis ensemble autour du petit foyer au centre du pavillon, rassemblant leurs quelques couvertures et leur chaleur corporelle autour du feu, essayant de rester au chaud.

C'était tellement différent d'être enveloppé dans les doux pelages dans lesquels il était en ce moment, serré contre le corps chaud de l'alpha, avec une tasse de chocolat fondu dans les mains.

— J'écoutais la pluie frapper le toit, et je réussissais vraiment à m'endormir.

L'alpha les berça silencieusement pendant quelques longues minutes tandis qu'ils écoutaient la pluie.

La pluie ici semblait plus lourde. Comme s'ils étaient entourés de murs qui s'étendaient haut dans le ciel nocturne. Comme s'ils étaient cocoonés dans cette petite bulle ensemble. Comme s'ils étaient cachés du monde au-delà de l'eau.

— C'est agréable de penser qu'on écoutait tous les deux la même tempête de pluie et qu'on s'endormait sous le même ciel, lui dit l'alpha.

— C'est vrai, frissonna-t-il heureusement à cette pensée.

— T'as froid, trésor ? Demanda l'alpha. Tu veux rentrer à l'intérieur ?

Et non, il n'avait pas froid, mais il voulait rentrer à l'intérieur parce que–

Il y avait toujours le plan.

Le plan très important.

— C'est bon comme ça, chaton ? Demanda l'alpha en se glissant dans le lit derrière lui.

Et oui, oui ça l'était.

Parce que ça faisait partie du plan.

— Parfait, grogna-t-il heureusement.

𝑫𝒂𝒓𝒌 & 𝑾𝒊𝒍𝒅 𝘬𝘷Où les histoires vivent. Découvrez maintenant