Bonus 3 : 7/8

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Je porte à ma bouche ma main et la dépose entre mes lèvres. J'inspire profondément et ferme les yeux avant de relâcher ma respiration et de regarder la fumée grisâtre s'envoler dans l'air.

Je laisse ma main tomber et pendre dans le vide. Je regarde le plafond au moulure d'un bleu nuit. Tout a l'air lourd et d'un ennui total et infini. Je tourne ma tête vers la cheminée à mes côtés, elle est réconfortante et chaleureuse. Beaucoup plus que moi, ça c'est une réalité. Je regarde mon corps avachie sur le grand fauteuil encore vêtue de la même tenue du dîner bien que ma chemise soit ouverte de plusieurs boutons où des cendre noires se posent sur mon torse musclé par mes entrainement normalement quotidien.

Depuis combien de temps suis-je comme ça ? Et encore combien de temps vais-je rester ainsi ? Je n'ai pas envie de bouger ni même de faire quoique ce soit. J'ai seulement envie de m'endormir profondément et de ne pas me réveiller pour bien trop longtemps. Mais le sommeil ne vient plus de moi.

Il faut croire que lui aussi me méprise.

Le bruit d'une main frappant contre ma porte résonne dans la salle, je l'ignore. Je ramène à mes lève l'énorme cigare et en prend une grande respiration, l'inconnue toque une nouvelle fois. Je laisse la fumée quitter ma bouche pour se propager dans la salle.

??? : Quelle odeur.

Je ne bouge pas connaissant déjà le propriétaire de cette voix nonchalante.

??? : Combien de jours ?

Je tape sur mon cigare laissant les cendres me tomber dessus.

MOI : Je ne sais pas, peut-être un ou deux jours.

Il s'approche de moi et me prend le cigare des mains tranquillement. Il le ramène à sa bouche aspire fortement et expire laissant la fumée blanche monter dans la salle. Il tape sur le cigare avec son doigt puis le lance dans la cheminée.

Je regarde le feu consumer mon tabac silencieux.

??? : Quand nous étions plus jeunes, tu me reprochais toujours de fumer et m'arracher ma cigarette des mains. Et te voila maintenant à copier mes mauvaises habitudes.

Je soupire. Il se penche et attrape un verre sur la table basse.

??? : Du rhume ? Je savais bien que t'avais une bouteille cachée en cas de crise.

Je l'entend boire mon verre puis le reposer alors que je ne quitte pas le feu de la cheminée des yeux envoûté et tenter je dois l'avouer de m'y jeter entier dedans.

Un long silence s'installe. Je le sens m'observer debout à mes côtés. Il est venu me voir.

MOI : Dit Théo, c'est normal d'avoir aussi mal ?

Il ne me répond pas, laissant ma question aussi seul que moi.

MOI : J'ai mal.

Les larmes me montent au yeux me rappelant à quelle point tout est gâché. Notre relation ne sera plus jamais celle qu'elle était.

THEO : Sincèrement Tom, je te comprends pas.

Je ferme les yeux épuisé.

THEO : Pourquoi tu l'aimes autant ?

Je me tourne vers lui le cœur lourd de peine.

MOI : Parce que je ne peux que l'aimer.

Il me regarde une mine triste au visage, il a de la peine.

THEO : Pourquoi s'obstiner à aimer Tom ? Pourquoi ? Je ne te comprends pas.

Quelques gouttes coulent le long de mes joues, je ne les retiens plus je suis trop lasse pour ça.

Pouvoir(Drago Malfoy)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant