CHAPITRE 61

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LUNA


Maison des filles, Miami, 7 août, 8 h 42.


PDV LUKAS :

— Jamais je ne l'aurais sauvé. Prends la mesure de mon obsession pour toi Luna, prend la vraiment bien parce qu'elle est sans limites. Quand je te dis que tu es ma vie, mon cœur ce n'est pas en l'air. Sans toi, je meurs, mon cœur cesse de battre parce que c'est le tien qui me le fait battre !

Tous ses mouvements s'arrêtent pour simplement me regarder complètement perdue dans mes mots. Mes mots qui continuent de s'acharner sur elle. Ma colère mélangée à ma panique que je gardais depuis de longues heures sort pour l'accabler encore plus.

La sienne ne comble plus son âme. Elle est terrorisée par moi, par mes mots pour elle. Terrorisé de tout ce que je lui cache de cette journée. Elle prend conscience qu'elle ne sait pas tout, que je l'ai protégé des détails qui auraient pu encore plus la tuer.

Elle pense que je ne l'aime plus, je l'aime au-dessus de tout.

Elle pense que mon obsession est passée, je suis drogué à elle.

Elle pense que j'ai refait ma vie, je rêve d'elle toutes les journées et nuits.

Elle pense aller mal, je dépéris de jour en jour en la voyant aussi mal.

— Jamais je ne passerais à autre chose. Jamais je ne cesserais de t'aimer, jamais ma putain d'obsession pour toi ne passera. Je suis malade de toi !

— Notre fils est mort... Tu l'as choisi à ma place... Lukas, je veux que tu signes ces papiers et que tu te barres de ma vie !

Elle ne bouge plus, sa respiration est bloquée dans sa gorge. Sa bouteille tremble à mesure que sa main se serre autour du goulot. Elle est passée par toutes les émotions négatives depuis que je suis rentré dans sa vie. Mais jamais, elle n'a vraiment eu peur de moi comme à ce moment. J'ai l'impression de la décevoir au pire niveau.

— Je t'ai choisi parce que je t'aime mille fois plus que lui ! Des enfants on pourra en refaire autant que tu le veux Luna, tu es ma seule âme sœur, jamais je ne survivrais dans un monde qui ne te porte pas ! Quand je t'ai vu la première fois, je savais que je ne pouvais pas te faire de mal alors là tu penses sérieusement que j'allais prendre la décision de te faire passer après ? Luna soit réaliste deux minutes ! Jamais tu ne passeras après quelqu'un !

Je sais qu'elle aussi m'aurait choisi face à notre enfant et c'est une de ces raisons de culpabiliser. Jamais elle ne l'avouera, mais nous passons avant tout le monde, même nos enfants. Notre amour est si fort, si unique, que jamais nous ne retrouverons ça avec un autre. Même nos enfants n'auront jamais une place aussi importante dans nos cœurs.

— Tu m'avais promis...

— Jamais je ne te l'ai dit de ma voix ! Kaden est mort dans la chute, il était mort avant même qu'on pose un pied dans l'hôpital ! Ils m'ont demandé qui soigner en premier j'ai dit ton prénom, parce que je dis tout le temps ton prénom en premier Luna ! Dans tous les cas, Kaden avait déjà fait son choix à notre place. Il était parti avant même qu'on ne t'ouvre !

Je hurle ma vérité, ce qui me broie les intestins depuis bien trop de temps. Elle se pense coupable sans avoir tous les éléments. Je ne savais pas comment lui dire, comment elle allait prendre la chose. Sa bouteille tombe au sol, répondant son divin liquide sur cette terrasse en bois. Son hurlement me donne la chair de poule. J'avais peur de lui dire, j'ai peur d'elle à ce moment précis parce que je ne sais jamais comment elle peut réagir.

LUNAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant