CHAPITRE 18

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LUNA

PDV LUNA :

Je n'ai même pas le temps de comprendre ce qui se passe que je me retrouve propulsée sur son épaule, comme un sac de patates. Ma tête est au niveau de son dos et mes fesses sont juste à côté de sa tête.

Lukas : si tu veux jouer, on va jouer, mais ne viens pas pleurer après, beauté.

Moi : lâche-moi, espèce de Satan.

Je hurle et me débats dans tous les sens, mais il se moque complètement de mes menaces. Il avance, j'ignore où, mais nous marchons.

Moi : lâche-moi sur le champ, espèce de Satan de malheur. Je ne suis pas ta copine, alors si je veux danser avec un homme, j'ai tous les droits.

Il s'arrête une fois ma phrase terminée. J'essaie de bouger pour descendre de lui, mais il me maintient fermement avec son bras sur mon dos. Je tape dans son dos de toutes mes forces, mais il ne bronche pas du tout.

Lukas : CETTE FEMME M'APPARTIENT, QUICONQUE OSE LA REGARDER, LA TOUCHER OU LUI ADRESSER LA PAROLE MOURRA. EST-CE BIEN CLAIR POUR TOUT LE MONDE ?

J'arrête tous mes mouvements pour me concentrer et voir où nous sommes pour qu'il crie aussi fort. Une vague de sueur froide me parcourt le dos quand je m'aperçois de notre emplacement.

Il se tient bien droit avec moi comme une poupée posée sur son large épaule. Nous sommes dans le carré VIP devant une des baies vitrées qu'il a ouvertes. Toute la boîte de nuit nous regarde du bas, la musique est coupée, personne n'ose répondre ou même faire le moindre mouvement.

Isaac : je ne pense pas qu'il ait très bien compris ce que nous lui avons dit ce matin.

Je relève la tête dans l'autre sens après avoir entendu Isaac parler. Ils sont derrière nous, assis à la même place depuis le début de la soirée, ils nous regardent tous avec des expressions dubitatives.

Aaron : apparemment non. Dit-il en haussant les épaules.

Je tape mes deux mains sur son dos, mais rien n'y fait, il ne me lâche pas. Nous sommes toujours en face des baies vitrées, je vois encore les personnes d'en bas nous regarder.

Il porte la tête bien haute, sa respiration est profonde et lente, tout son corps est tendu. Sa simple présence suffit à arrêter une boîte de nuit remplie. Vu d'en bas, il doit être immense, impressionnant, terrifiant.

Moi : tu sais que tout le monde doit voir mon cul actuellement ? Dis-je calmement.

Il tourne la tête vers mes fesses et me repose dans la seconde qui suit juste à côté de lui. Il tient fermement mon bras.

Lukas : retenez bien son visage, elle fait partie intégrante de la mafia italienne.

Sa voix endurcie et maîtrisée, toutes les personnes en bas hochent la tête plusieurs fois pour montrer leur obéissance. Je me sens nue devant toutes ces personnes que je ne connais pas. Je devrais me sentir puissante d'être à côté du chef de la mafia italienne. Pourtant, c'est tout le contraire, je me sens humiliée d'être devant eux et de gâcher leur soirée.

Il me tourne simultanément à lui pour m'amener vers les banquettes sur lesquelles se trouvent les garçons. Il reste debout en face de moi, me regardant toujours aussi mal.

Lukas : maintenant que tu t'es bien amusée, tu restes ici et tu ne bouges plus d'un millimètre. Me dit-il en me lançant un sourire narquois.

Je pose mes coudes sur mes cuisses, je pose ma tête dessus pour lui faire comprendre que je m'en fiche complètement de ce qu'il me dit ou pense, les garçons nous regardent tour à tour.

LUNAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant