CHAPITRE 17

11.5K 299 176
                                    

LUNA 

PDV LUNA :

Nous sommes dans la voiture depuis une bonne trentaine de minutes, le silence a pris toute la place, chacun regard le paysage qui s'offre à nous, à travers nos vitres, même le chauffeur n'a pas mis de musique.

Je me sens très mal à l'aise en sa présence depuis ce matin, je n'en reviens pas qu'il se soit endormi à côté de moi, comment se fait-il que mon inconscient ne me pas réveillé ? Normalement, à chaque contact physique que je ressens, je me mets comme en mode survie, mais là, je n'ai rien senti.

J'ignore toujours comme se fait-il que son toucher ne me dérange pas, bien au contraire même, mais je préfère arrêter de me poser autant de questions sans réponse, la seule chose que je sais, c'est qu'il faut que je reste le plus loin de lui et le plus rapidement possible, alors s'il ne veut plus me parler que grand bien lui fasse.

Je suis tout de même contente de retourner en Italie, même si je sais pertinemment que les souvenirs, de la dernière soirée que j'ai passée là-bas vont revenir, je suis soulagée d'être revenue en un seul morceau et d'être parmi ma famille.

Je regarde les paysages à travers ma fenêtre, le peu que j'ai vu de ce pays est magnifique. J'espère pouvoir y retourner un jour pour le visiter comme il se doit.

Je tourne ma tête pour la première fois depuis notre départ vers Satan, il a sa tête posée sur sa main gauche, il regarde les paysages lui aussi, je le vois juste tourner ses yeux très rapidement dans ma direction et les remettre quelques secondes après de nouveau sur le paysage devant lui.

Je souffle un bon coup et je remets ma tête vers la vitre. Une fois que je suis installée, j'entends Lukas souffler à son tour, je tourne juste mes yeux pour le regarder, mais il regarde simplement le paysage.

Cinq ans d'âge mental, je vous ai dit.

La fin du trajet se fait toujours aussi silencieusement, j'ignore quel est son problème avec moi aujourd'hui, mais il m'a bien soulée. La voiture s'arrête sur la piste de décollage, l'avion des garçons nous attend déjà. Beaucoup d'hommes armés sont autour de l'avion, ils travaillent sûrement pour Hugo. Je sors de la voiture rapidement, je saisis ma valise et je m'avance vers l'appareil.

La voiture des jumeaux et d'Aaron vient de se garer juste à côté de la nôtre, je ne fais pas attention à eux, je monte dans l'avion en saluant tout le monde présent pour nous accompagner pendant ce vol, je donne ma valise à l'hôtesse pour qu'elle puisse me la ranger.

Je repère un siège à l'arrière et je m'y installe, je vois les garçons monter et s'installer à leur table habituelle, tous me portent au moins un regard, sauf Satan énervé contre moi, une fois de plus.  

Je m'installe confortablement pour le vol, qui va être très long selon les garçons, alors je tends mes jambes pour ne pas avoir mal aux genoux à mon arrivée. Je mets ma capuche sur ma tête et je ferme directement mes yeux.

Il est sur moi, je suis allongée sur mon lit de petite fille, mon baby-sitter est allongé sur moi, il bloque mes deux bras à l'aide des siens.

Moi : Lâche-moi.

Il rapproche son visage du mien, toujours plus proche, s'il continue il n'y aura plus d'espace vide entre nous.

Je veux partir, mais c'est impossible, je n'ai aucune force comparée à lui, je suis une enfant et lui un adulte, alors que voulez-vous que je fasse?

Je ferme les yeux et hurle de toutes mes forces.

Moi : MAMAN, MAMAN VIENT M'AIDER.

L'homme rigole légèrement au début, mais il finit par rire très fort, sûrement à cause de ce que je viens de dire, évidemment qu'elle ne viendra pas, car c'est mon père qui a demandé à cet homme de me violer spécialement ce jour.

LUNAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant