CHAPITRE 3

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LUNA


PDV LUNA :

Je cligne des yeux, ils me font mal, pourquoi j'ai mis des lentilles ? Je finis par les ouvrir entièrement, il fait sombre, il n'y a qu'une pauvre ampoule en fin de vie qui éclaire cette petite pièce.

Merde, mais je suis où là ?

J'observe la pièce, aucune fenêtre n'existe, un pauvre matelas en fin de vie lui aussi dans le coin et une chaise sur laquelle je suis assise. Je suis ligotée par des cordes aux pieds et mes mains sont attachées de chaque côté de mes cuisses avec des menottes. OK, ça ne rigole pas ici. Mon père m'a entraînée à me libérer d'une situation pareille mais sans les clés des menottes, je ne peux absolument rien faire, donc j'attends.

Sérieusement, où je suis ? Et, pourquoi je suis attachée ?

Un homme entre dans la pièce et me regarde, je le reconnais, c'est un homme qui était avec ce fameux Lukas dans la boîte de nuit. C'est un métisse de grande taille, très musclé avec des yeux bleus, ses cheveux bruns sont rasés sur les côtés. Ils tombent sur son front, à vrai dire, c'est la coiffure parfaite pour son physique. Cet homme doit en faire baver plus d'une, j'en suis sûr.

Il sort un téléphone qui ressemble étrangement au mien, il le met devant sa tête en face de moi et me prend en photo. Je hausse les sourcils, ne comprenant pas très bien à quoi cette photo lui servira.

... : tu aurais pu sourire pour cette photo, ton papa chéri pourrait ne pas te reconnaître.

Mes sourcils se baissent, s'ils pensent que mon père va bouger le petit doigt en voyant cette photo, ils se trompent grossièrement les pauvres. Ils ont misé sur la mauvaise personne. Je ne lui réponds rien et patiente de toute façon, je n'ai rien à leur dire.

Il ramasse mon portable dans ses poches en me souriant et repars comme il est arrivé. Peu de temps après, Lukas entre dans la pièce, j'ignorerai comment le décrire, mais il en impose, il est juste rentré dans la pièce les mains dans les poches et on sait immédiatement que c'est lui la grosse tête. Son visage est fermé, ses sourcils sont froncés, sa mâchoire est bloquée et ses yeux me lancent des étincelles. Je peux détailler son tatouage dans le cou, c'est un imposant crâne avec un serpent qui passe autour et dans le crâne et des roses sur les côtés, c'est un tatouage qui prend toute la place sur sa gorge et sur chaque côté. Son corps découvert me montre tous les tatouages qu'il possède, son corps parait entièrement recouvert de tatouage.

Il est magnifique.

Malgré tout cela, c'est le plus bel homme que j'ai eu la chance de rencontrer. Il porte une chemise noire, un pantalon de costume, des chaussures italiennes cirées à merveille et pour finir, une chaîne en or comme Aaron et l'homme qui vient de me prendre en photo. Tout chez lui, je revois le danger, mais je le fixe comme si mes yeux ne pouvaient pas se détacher de son iris noir.

Lukas : donne-moi ton vrai prénom.

Ma voix en veut pas sortir, en même temps je ne comprends pas très bien pourquoi je devrais lui donné mon vrai prénom. Il va me tuer et voilà, à quoi va lui servir mon prénom ?

Lukas : je n'ai pas de temps à perdre et ma patience n'existe absolument pas.

Je baisse la tête et pèse le pour et le contre, si je ne lui dis rien, il va me torturer et d'un autre côté, mon nom ne va lui servir à rien, puisqu'il connaît déjà mon nom de famille. Si je lui dis maintenant, il repartira peut-être aussi vite qu'il est arrivé, je n'aime vraiment pas me savoir seule avec lui.

LUNAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant