LUNA

CHAPITRE 8

LUNA

PDV LUNA :

Une fois arrivés dans la propriété de Lukas, les garçons se garent directement devant la porte et descendent sans m'attendre. Je crois que je suis submergée par tout ce qu'il se passe dans ma vie depuis que je connais ces quatre Italiens.

Et, ça commence à faire beaucoup, je trouve.

Je sors de la voiture quand les garçons ont déjà commencé à rentrer dans la maison. Je me dépêche de les rejoindre pour voir ce qu'ils vont faire de Pedro.

En rentrant, Lukas porte Pedro sur son épaule.

Très musclé, ce garçon.

Moi : qu'allez-vous faire de lui ?

Lukas : lui poser des questions, je te l'ai déjà dit.

Il descend avec Rayan et Aaron. Je reste dans l'entrée, mon regard sur la gauche où les garçons viennent de partir. Il ne reste qu'Isaac qui me regarde. Quand je ne vois plus les garçons, je tourne ma tête vers lui et il me sourit timidement.

Je le regarde quelques secondes et me tourne pour montrer ma chambre. J'entends Isaac m'appeler, mais je n'ai pas la force de faire semblant. Je veux juste aller dormir et penser à autre chose que mon père.

Je ne pensais pas que le simple fait d'entendre que mon père voulait que je rentre me mettrait dans un état pareil. D'un côté, je me dis que c'est un psychopathe qui veut juste avoir la main sur moi, et d'un autre côté, peut-être qu'ils me manquent et qu'ils veulent simplement que je revienne avec eux. Malheureusement, je sais quelle est la bonne justification.

En arrivant devant la porte de ma chambre, j'entends Isaac m'appeler encore et monter en vitesse. Je tourne la tête vers les escaliers et le vois arriver au bout du couloir en courant.

Je fronce les sourcils, ne comprenant pas réellement pourquoi il veut absolument me voir. C'est vrai, il est très gentil, mais nous n'avons jamais vraiment parlé tous les deux.

Ce n'est pas que je ne veux pas, en réalité, j'ai juste peur qu'ils fassent tous semblant avec moi. Personne ne m'a jamais apprécié, alors pourquoi eux ?

Une fois arrivé devant moi, il se plie en deux en posant ses mains sur ses cuisses et souffle. Je le regarde et finit par lui demander.

Moi : oui ?

Il lève les yeux vers moi et se relève.

Isaac : allons dans ta chambre, tu veux bien ?

Il me dit ça en faisant un geste de la main pour m'accompagner, mais avant que j'aie le temps de lui répondre. Il ouvre la porte et rentre. Je reste à l'entrée et le regarde s'installer sur mon lit.

Je finis par rentrer moi aussi. Je commence à ranger ma chambre, je fais ça quand je suis stressée, et là, entre ma nouvelle vie en Italie, les quatre fantastiques, Pablo et mon père, c'est beaucoup. En plus, Isaac est sur mon lit et je ne sais absolument pas comment réagir avec lui.

J'ai bien remarqué qu'il se vexe rapidement, et il est hors de question que ça arrive à cause de mon manque de savoir-vivre, et surtout, je ne veux pas avoir les quatre mafieux contre moi.

Je sens qu'il m'observe. Il est allongé à côté de ma place sur le lit, les bras croisés derrière sa tête et les pieds croisés entre eux.

Isaac : arrête de ranger, tout est déjà à sa place ici. On dirait même que tu ne vis pas ici tellement que c'est propre.

Je continue mon rangement sans porter attention à lui, en attendant que les autres arrivent et qu'il descende de lui-même.

Il se lève et vient en ma direction. Directement, je mets mes bras devant moi pour qu'il ne me touche pas. Il me regarde surpris et lève ses mains en l'air pour me montrer qu'il ne me touchera pas.