CHAPITRE 54

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LUNA

PDV RAYAN :

Je tiens Inès dans mes bras, ses larmes coulent sur ma chemise, je suis partie 30 minutes, comment elle a pu passer par autant d'émotions en si peu de temps ? J'essaie de relever sa tête pour qu'elle me regarde mais elle la bloque sur moi, je distingue très facilement son maquillage qui a coulé.

Je regarde ma sœur, son arme est encore bien tendue devant elle, devant tous les jeunes de nos âges qui profitaient de leur belle soirée. Ils commencent tous à partir de la salle, la mafia italienne entière à leur bal de promo n'a rien de normal, je pense que les armes jouent aussi un grand rôle dans la panique générale.

Luna : elle m'a appelée pour me dire que ça n'allait pas, elle se fait harceler depuis le début par se minable.

Mes sourcils se froncent, je regarde ce minable en face de moi, tenu par mon frère. Je remarque directement que le bracelet de ma Inès est autour de son poignet. Le regard noir de mon frère rentre dans le mien. Une phrase, une seule phrase suffit pour que mon monde arrête de tourner.

Lukas : il l'a enfermé dans les chiottes pour la violer, on est arrivé à temps.

Mon visage s'étire tout seul, un rire sort de ma bouche. Mes yeux se ferment sur son visage griffé par ma future femme. Je ressens toute la peur de ma femme, ses ongles qui rentrent dans ma peau de bras, je la garde bien collé à moi pour ne pas le tuer avant d'avoir toutes mes informations.

Inès : ce n'est pas arrivé, tout va bien Rayan !

Le capo récupère sa femme qu'il porte dans ses bras. Je vois leurs joues devenirs rouges à se simple contact des deux, je sais qu'il lui manque beaucoup mais elle ne sait juste pas ce qui se passe dans sa tête, mais cette femme reste calme en apparence, elle lui laisse tout le temps dont il a besoin pour ne pas le brusquer.

Mon rire continu de remplir cette salle à présent vide.

Je me contiens, je me contiens fort pour ne pas lui exploser le crâne sur ce sol. Je me contiens pour elle, je ne veux pas qu'elle me voit tuer, je ne veux pas qu'elle prenne peur de mes travers. Je sais qu'un jour elle va me voir faire la pire chose du monde, mais pas ce soir, je ne me suis pas préparé psychologiquement à lui faire peur. Je m'étais imaginé que ça serait lors d'une mission qu'elle m'avait vu, pas à son bal de promo.

Son visage angélique remonte pour me regarder mais mes yeux ne peuvent quitter cette erreur de la nature qui pleure en baissant la tête.

Inès : je vais bien, il ne m'a rien fait. Les garçons sont arrivés juste avant Rayan.

Je souffle une bonne fois, tout mon corps est rempli de frissons procuré par la haine qui me consume. Mon corps monte en température, mon sang bouillonne à l'intérieur, toutes les pires tortures viennent remplir ma tête, mon cerveau trie ce qui est possible devant ma femme et ce qu'il ne l'est pas.

Inès : je veux rentrer à la maison mon trésor, ramène-moi chez nous ...

Mon rire s'arrête pour simplement l'écouter, pour ne rien louper de ce qu'elle va me dire.

Je n'entends plus rien, seulement elle qui me parle avec sa voix enrouée par ses larmes. Mon âme reçoit plus que la sienne, elle me parle, elle me transmet toutes les peines de ma femme, toutes les angoisses qu'elle porte sur elle depuis trop de temps dans me le dire.

Les grandes lumières de la salle s'ouvrent.

Je vous l'ai déjà dit, la dernière fois que je vous ai parlé. Tout le monde peut souffrir dans ce monde mais pas les femmes de ma vie. Inès, Luna et mon double sont intouchables, je ne supporte pas leurs larmes.

LUNAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant