CHAPITRE 62

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LUNA



«je t'aime plus que ma vie, ton rire pour m'en sortir» Ademo.


PDV LUKAS :

Je la regarde.

Qui regarder d'autre de toute façon ?

Elle admire toute la famille avec ses yeux remplis de larmes, mais depuis longtemps ce sont des lueurs de joie. Elle touche enfin le bout de sa torture avec l'arrivée de ses frères et sœur. Ils ne devaient pas venir tout de suite, j'espérais profiter un peu d'elle, mais bon ils sont quelque peu chiants quand ils veulent tous quelque chose.

Quand j'ai appelé Aaron pour lui expliquer la soirée que nous avons passé hier, Isaac a hurlé à tout le monde que c'était le moment. Dans un brouhaha sans nom, mon meilleur ami m'a dit qu'ils arrivaient le plus vite possible. Trente minutes plus tard, le jet familial partait en direction de Miami.

Je ne voulais pas la prévenir, pour lui faire la surprise et de peur. Elle ne parle pas à Hugo depuis que nous sommes chez elle. Je sais qu'il le vit mal parce qu'il s'attendait à l'inverse pour être franc. On pensait qu'elle allait me liquider et qu'il allait devoir la maintenir en place pour qu'on puisse parler sans tuer l'autre. C'était ma sécurité de survie en fait, mais elle nous a surpris en me parlant, en me laissant lui donner mon cœur une nouvelle fois et en coupant la parole à son frère.

Elle n'avait pas parlé de la famille donc je ne savais pas comment elle allait réagir, mais comme une reine, elle a parfaitement pris la chose.

— Tu penses qu'elle va m'en vouloir longtemps ?

— Tu es son préféré donc c'est à toi de souffrir le plus.

— Ce n'est pas juste !

Je quitte ma femme des yeux pour le regarder, je sais que cette situation le peine réellement. Hugo est-ce qu'il est, mais quand il aime il ne le fait vraiment pas à moitié. Même s'il est sans pitié et sans âme, sa sœur à une place bien haute. C'est sûrement elle qui la première place dedans, je sais que pour elle, il compte énormément c'est sûrement pour cette raison qu'elle lui fait payer qu'à lui. Elle sait qu'il restera tout le temps de sa colère et quand elle passera, lui sera la comme si rien n'était arrivé.

— C'est une garce ta femme.

Je souffle de rire en voyant sa peine qu'il ne dissimule pas. Tous parlent en même temps, de nombreux regards sont tournés dans notre direction, mais nous y sommes tellement habitués que personne n'y fait attention sauf moi. Abel nous regarde de loin avec Aly, Horia nous regarde en restant cachée derrière son bar et Trish est sur la plage à nous regarder.

Nous sommes répandus dans ce pays, mais pas encore bien dans cette ville. Je ne pensais pas être connu ici, mais avec Hugo c'est difficile de faire dans la discrétion. Je vois les femmes nous regarder, ce genre de regards nous en avons depuis que nos noms sont craints, avant j'adorais ce sentiment de puissance envers les femmes. Elles sont prêtes à tout pour se faire baiser par un mafieux, je ne sais même pas d'où vient ce fantasme pour des hommes comme nous, mais on va dire que c'est flatteur. Maintenant, ça m'indiffère, ou dans le meilleur des cas, ma bombe de femme remarque des regards et explose sur ces femmes qui envient ce qu'elle possède. Dans ce cas, j'avoue que c'est jouissif, elle montre au monde à qui j'appartient et que j'aime lui appartenir.

Je garde Abel dans mes yeux et tout me passe par la tête, ma voiture est une belle excuse pour m'énerver sur lui devant elle. Je ne pense pas qu'elle supporterait une crise de jalousie de ma part, mais putain que mon sang bouillonne depuis que ce merdeux a touché à mes lèvres. Encore une fois, elle a utilisé un homme contre moi, pour me faire sortir de ma cachette et comme un débutant ça a marché. Je revenais juste dans la ville, je n'avais pas prévu de lui parler et encore moins qu'elle me voit. Quand j'ai vu que son regard était sur nous, j'ai su. Je savais qu'elle m'avait reconnu et mon cœur à que plus battue.

LUNAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant