CHAPITRE 9

11.8K 361 110
                                    

LUNA

PDV LUKAS :

Moi : alors, tu mourras lentement par mes soins. Sais-tu que si je te coupe les couilles, tu mettras des heures et des heures à te vider de ton sang et mourir ?

Il tourne la tête et plante ses yeux dans les miens, je lui souris de toutes mes dents pour lui faire comprendre que je ne rigole absolument pas avec lui.

Moi : je suis le capo de la mafia italienne, pas un minable qui gère un petit gang de ville. Nous n'avons pas le même niveau, si tu dois craindre une personne, c'est de moi.

Luna nous regarde tous les deux tour à tour. Pourtant, elle n'a pas l'air effrayée par le ton de ma voix ou mes menaces.

Comme vous le savez déjà, je n'ai aucune patience. Je me retourne vers ma table au fond de la pièce sur laquelle sont installés tous mes instruments de torture. Je regarde ma table sans savoir par où commencer quand j'entends la voix de Luna.

Luna : tu ferais mieux de parler, on s'en moque qu'il soit là.

Ça fait toujours plaisir d'entendre ça.

Je choisis une pince pour arracher les ongles. La douleur est tellement intense qu'il suffit de la montrer pour que les personnes parlent d'elles-mêmes.

J'arrive à côté de ce fils de pute et je lui prends la main qui était déjà détachée. Je positionne la pince sur son ongle et lui jette un dernier regard. Et, comme je m'y attendais, il commence à parler.

Pedro : tu dois rentrer chez toi, ton père te veut auprès de lui.

Moi : pourquoi ?

La voix de Luna est parfaitement maîtrisée, il va vraiment falloir que je comprenne son enfance. Il ne me répond pas, mais fixe toujours Luna.

Luna : pourquoi je dois rentrer chez moi ?

Pedro : je n'en sais pas plus. Comme je t'ai expliqué, j'ai quitté le gang quand tu as disparu. J'ignore grand-chose, seulement quelques gars du gang me donnent des informations.

Luna : donc tu es venu jusqu'en Italie pour me demander de rentrer ? Comment savais-tu que j'étais ici ?

Pedro : quand nous sommes arrivés dans la boîte de nuit, j'ai directement repéré ces quatre Italiens de merde. Je savais que je les connaissais, mais je ne savais plus qui ils étaient. C'est après confirmation d'un des gars du gang que j'ai su que cette soirée allait partir en couille. Quand tu es allée chercher l'argent, je suis allé aux toilettes en attendant et un de ces quatre Italiens m'a enfermé dedans. Tu étais donc toute seule sans protection et voilà le résultat. Tu es avec ces Italiens de merde au lieu d'être chez toi avec ta vraie famille.

Luna plante ses yeux dans les miens après le grand monologue ennuyeux de Pedro pour avoir confirmation de ce qu'il vient de dire.

Moi : je dois être sûr que c'était bien toi. Il peut s'estimer heureux, j'aurais pu le tuer directement, mais je n'en avais pas envie ce soir-là.

Je lui dis ça en haussant les épaules, parce que je m'en fous, je ne possède pas de moralité. Elle lève les yeux au ciel et se reconcentre sur Pedro.

Luna : qu'est-ce que mon père me veut ? Pourquoi veut-il que je rentre ?

Pedro : je ne sais pas, tout ce que je sais, c'est qu'il est activement à ta recherche. C'est ton père, c'est ta famille, pourquoi aurait-il besoin d'avoir une raison ?

Juste à la fin de sa phrase, je lui arrache son ongle. Son histoire ne tient pas debout. Son père sait exactement où la trouver, alors pourquoi n'est-il pas déjà là ? Ah oui, c'est vrai, il est absent, car c'est un minable.

LUNAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant