04. La famille c'est inestimable aux enchères

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Ma mère m'ouvrit la porte, son visage d'ange fut alors en face du mien. Sa simple vision m'apaisait j'en oubliais tout mes problèmes. Elle avait l'air surprise de me voir là. Je me suis empressé de poser son petit déjeuner sur sa table de nuit et je l'ai pris dans mes bras. Je l'entendais sangloter et ça m'brisait, j'me détestais de lui faire ça. Je pris son visage entre mes mains et je lui déposais un baisé sur le front. Elle sourit, puis je lui souris en retour.

« - Regarde Yemma, je t'ai préparé ton petit déjeuner. »

Elle regarda alors le plateau que j'avais déposé sur la table de chevet et elle sourit.

« Yemma : Merci weldi.

- C'est rien t'inquiètes. »

Elle prit son plateau et nous sommes allés m ensemble dans le salon. Souhayl nous a rejoint. On mangeait tous ensemble, et on riait comme avant.

« - Alors Souhayl ta femme va bien ?

Souhayl : Ouais elle va bien el hamdoulillah, je l'ai envoyé au bled un peu, elle rend visite à sa grand mère. Et la tienne ?

- Ah bien... Ça va aussi.

Yemma : Et toi mon fils, tu te portes comment ? On ne te vois plus souvent ces temps-ci.

- Je vais bien aussi Yemma, t'en fais pas. Oui, je sais et je m'en excuse, j'suis beaucoup pris par l'école et le travail... Mais j'essaierais de venir te voir plus souvent.

Yemma : D'accord mon fils... Ne m'oublies pas.

- T'inquiètes pas mama. »

J'me promet à moi même que je viendrais la voir plus souvent. C'est mal ce que je lui fais et ça je m'en rends compte que maintenant, malheureusement. Mais je vais remédier à mon comportement, ma mère ne mérite pas ça. J'ai peur qu'un jour elle ne soit plus là, et que je n'ai  pas eu le temps de profiter de sa présence. Je m'en voudrais tellement, j'serais plongé dans les remords et il ne me restera que mes yeux pour pleurer. C'est pourquoi, il faut que cette situation change.

On continuait à discuter et je sentais le regard attentive de ma mère sur moi. J'ai l'impression de ne rien pouvoir leur cacher, qu'ils savent quand j'ai un problème, mais j'continue de leur mentir quand même. J'ai pas envie qu'ils m'aident et encore moins qu'ils aient pitié de moi. D'après tout, je mens pour leur faire du bien.

Point de vue d'Amira

Ce matin je me réveilles, je suis seule à la maison, bizarre. Pourtant je croyais qu'Imran commençait les cours à dix heures. Il est neuf heures et aujourd'hui je travaille seulement à partir de midi, je vais me doucher et prendre mon petit déjeuner. Dix heures, et je n'ai toujours pas de nouvelles d'Imran. Je l'appelle mais il ne réponds pas. Il doit sûrement être en cours. Je m'ennuie un peu. Mes copines et ma famille sont loin et je n'ai ni permis, ni voiture pour me déplacer.

C'est vrai que je n'ai pas encore visité le quartier. Pourquoi ne pas y aller maintenant ? J'ai encore deux heures devant moi avant de me rendre au travail. Je file me préparer en vitesse et je descends. J'me balade un peu dans mon quartier, quelques tours entourent la mienne. Je marche et je me retrouve au cœur de ce qui à l'air d'une cité. C'est vrai que je ne suis pas habitué à ce genre d'environnement bien que je ne m'en plains pas.

J'observe ce qui m'entoure. Des mamans qui reviennent du marché, des pères qui vont au travail. Des jeunes qui sont dehors de bonne heure. Des petits qui jouent au foot dans le city stade. Je m'apprête à retourner chez moi, je croise un visage familier. Celui de l'homme qui a aidé mon mari à emménager. Il me fait signe de la main et je lui souris en retour avant de poursuivre ma route.

« J'ai sombré mais tu m'as illuminé »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant