Bizarre...
On trouve personne, la maison est comme vide. Enfin ça c'est ce qu'on croyait jusqu'à qu'on entende des bruits qui provenaient du sous-sol. J'ai pu percevoir deux voix, celle d'une femme et celle d'un homme. J'fais signe aux autres d'pas bouger et j'cale mon oreille contre la porte qui mène en bas. J'arrive à entendre une partie d'la conversation.
« Voix de femme : J'espère que tu m'en veux pas... J'ai paniqué... Je te jure... J'savais pas quoi dire, et j'ai trop parlé sans m'en rendre compte. J'pensais pas qu'il allait remonté à moi aussi facilement.
Voix d'homme : Petite conne va ! Tu t'sentais obligé d'lui donner l'adresse ? Fallait lui envoyer une carte postale aussi non ?
Voix de femme : C'est pas si grave que ça... Le temps qu'ils arrivent ici on aura le temps de partir.
Voix d'homme : Qu'est-ce-que tu me racontes toi ? Si tu m'aurais dis tout à l'heure que t'avais trop bavé sur l'endroit où on est on aurait pu partir, mais maintenant c'est mort. Imagine qu'ils viennent ici, ils vont faire reup* à tes cousines !
Voix de femme : Arrêtes de tout voir du mauvais côté, j'vais réveiller les petites, et on s'en va. Détaches l'autre et fous le dans le coffre.
Voix d'homme : M'donne pas d'ordre j'vais t'en mettre une ! Grouilles-toi, j'ai pas ton putain d'temps !
Voix de femme : Ça va t'excites pas... -souffle- »
Nadjib qui avait tout entendu était parti se mettre sur le côté avec les autres, pour pas qu'elle ai à les voir quand elle arrivera, et moi j'me suis contenté d'me mettre derrière la porte. J'entendais le bruit de ses pas dans l'escalier. Une fois qu'elle se décide enfin à sortir, j'attends qu'elle referme la porte derrière elle et j'lui fous ma main devant la bouche. Comme ça elle aura pas l'temps de crier la bouffonne.
Bien qu'elle se la jouait garce, j'voyais d'la terreur dans ses yeux quand elle m'a vu. Elle était pas prête et ça s'sentait. Elle voulait crier mais elle pouvait pas, elle a même essayé d'me mordre la salope... Mohsîn est arrivé vénère* et il lui a mit une droite dans la tête. Elle était tellement sonnée qu'elle a même pas pris la peine d'hurler.
« Nadjib : Calmes-toi, c'est une foumaze* wesh !
Mohsîn : Cette pute c'est pas une foumaze c'est chetane* ! »
Adama essayait d'le calmer tant bien que mal, parce qu'on allait s'faire repérer s'il arrêtait pas d'jouer au nerveux. On savait aussi qu'y avait des enfants ici donc fallait s'la jouer discrets. J'tiens pas à traumatiser des gosses. J'pense pas être un monstre pour noircir des âmes pures.
Adnane est parti arraché des rideaux je ne sais où, mais j'peux vous dire qu'ça a servi. Il est toujours plein de ressources celui-là. On a traîné l'autre conne dans la cuisine et on l'a attaché à une chaise. Les volets étaient déjà fermés, c'était parfait. Mohsîn lui tenait la mâchoire au cas où elle essaierai de l'ouvrir.
« - Maintenant tu vas m'dire y a combien d'personne en bas. »
Elle répondait pas, et regardait le coin d'la pièce. Elle voulait faire zerma elle avait peur de rien, mais ça s'voyait qu'elle était vulnérable. Elle tremblait.
« - Réponds, parce que j'vais m'zehef* et j'peux t'assurer que t'es pas en position d'négocier. »
Elle faisait la sourde oreille, et j'peux vous dire que ça m'agaçait. Meuf ou pas j'allais perdre patience. Mais faut croire que Mohsîn l'a bien perdu avant moi, il lui a mis une gifle de cow-boy. Elle avait les larmes qui lui montaient aux yeux.
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« J'ai sombré mais tu m'as illuminé »
Ficção GeralImran et son épouse Amira débutent leur vie à deux. La vie de couple n'est pas facile, ils vont traverser de nombreuses épreuves. Ces épreuves vont-elles les rapprocher ou au contraire les séparer ? Entre problèmes financiers et problèmes de couples...